Lancé sur internet en mars dernier, Ormain a été pensé par ses jeunes créateurs sur un tout nouveau modèle, qui refuse de choisir entre vente sur internet et boutiques en ville. Le premier pop-up store Ormain (*) a vu le jour à Toulouse, où les Galeries Lafayette ont invité la jeune marque à venir rencontrer ses clients, en octobre. Et ils renouvelleront l’opération du 29 novembre au 4 décembre au 2ème étage du grand magasin toulousain…

L’équipe d’Ormain a ainsi pu accueillir les Toulousain(e)s “en vrai” dans un
showroom éphémère où vendeurs et acheteurs ont pu découvrir une sélection d’articles de luxe, faire estimer et déposer leurs produits ou encore, demander à voir
physiquement un article repéré sur le site internet.

Et pour 2023, les deux jeunes fondateurs d’Ormain envisagent l’ouverture d’un magasin dans la ville rose. Découvrir le site d’Ormain : https://ormain.com/

Face aux géants du marché, il faut se montrer créatifs

Une belle histoie, donc, à suivre ici… ou ailleurs ! Mais revenons au début. Avec l’histoire de deux amis d’enfance qui, une fois leurs études terminées et leur début de carrière entamé, décident ensemble de dévier la trajectoire de leur vie pour se lancer dans un ambitieux projet commun.

Passionnés de mode, Romain et Brayan, pas tout à fait 50 ans à tous les deux, décident de créer une maison de luxe de seconde main, bien décidés à
dépoussiérer ce marché florissant et jusqu’alors trusté par des géants. En mars dernier, c’est sur internet que les jeunes Toulousains ouvraient leur boutique
baptisé Ormain.

De grands noms de la mode ont été séduits

Une arrivée remarquée et un succès immédiat, qui leur a permis d’être vite repérés par de grands noms de cet univers de la mode. Parmi eux, les Galeries Lafayette qui dès cette fin octobre, ont invité les jeunes Toulousains à ouvrir leur premier pop-up store dans leur ville natale (prochain rendez-vous du 29 novembre au 4 décembre).

Un retour aux sources et à “la vraie vie” pour ces jeunes entrepreneurs nés avec
internet, mais qui comptent bien ne pas s’y laisser enfermer ! Ils proposent ainsi un tout nouveau modèle qui, entre économie circulaire et digitale, invente “une nouvelle façon de commercer et rendre le luxe plus accessible.”

Ormain se veut “une maison de luxe” qui permet de vendre et d’acheter des pièces de seconde main, peu ou pas portées. Sacs, chaussures, vêtements et accessoires griffés des plus grandes marques françaises et internationales, passent ainsi grâce à Ormain, d’une main à l’autre.

Offrir un service digne des marques concernées

Loin des plateformes XXL par lesquelles transitent tout et son contraire… et qui n’offrent que peu de garanties à leurs usagers, Ormain propose exclusivement des articles triés sur le volet et accompagne ses clients, vendeurs comme acheteurs, tout au long de leurs transactions : Expertise, authentification, certification, contrôle, prise de photos, mise en ligne, vente, expédition… l’équipe d’Ormain (qui compte aujourd’hui 5 personnes) s’occupe de tout. Et ce, “en pratiquant la commission la plus basse du marché !”

“Notre souait, c’est d’élever le marché de la seconde main au même niveau d’accueil et de service que celui du luxe. Nous offrons à nos clients un véritable accompagnement et un service premium unique. Aujourd’hui, acheter des articles de seconde main correspond vraiment à de nouveaux modes de consommation, plus vertueux, plus raisonnés, plus exigeants, il n’y a donc pas de raison que cela se fasse sous le manteau..” soulignent Romain Gea et Brayan Taoui, les deux jeunes co-fondateurs…

Philippe MOURET

(*) Le pop up store est une boutique éphémère qui se monte et se démonte très rapidement. D’où le nom “pop up”, apparaître quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois et disparaître à nouveau. Désormais, ces boutiques éphémères s’ouvrent en grande partie dans des locaux immobiles, même s’il existe encore de nombreux kiosques. En savoir plus : https://www.nestore.com/guide/pop-up-store-kesako

Le marché de la seconde main en quelques chiffres  :

Le marché de l’occasion est aujourd’hui estimé à : 7 milliards d’euros en France (Source : Etude de la Fintech Tripartie); 86 milliards d’euros en Europe (idem). Ce mode de consommation est désormais totalement ancré dans les habitudes : Sept personnes sur 10 achètent des vêtements de seconde main (idem). La mode est le premier secteur à profiter de cet engouement. Ce marché a augmenté de 140% entre 2019 et 2021 (Source : Observatoire Natixis Payments).

Mode, etc

Mode : “Talpa” creuse son trou, à l’ombre de la Maison Carrée

Mode : Danielle Engel, quand le chic sait se montrer (aussi) éthique