Gard, Hérault, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées sont très concernés. En France, selon le ministère de l’Intérieur, il y a eu, en 2023, 96 féminicides contre 145 en 2022, “niveau le plus bas jamais atteint depuis 2006”. La directrice du CIDFF du Gard valide, mais il reste beaucoup à faire. Béatrice Bertrand organise un colloque jeudi à Nîmes où sera évoquée une mesure innovante : la présence d’un tiers de confiance au moment du “passage de bras” d’une garde alternée, où se produit 75 % des passages à l’acte. Pour Maëlle Noir, de Nous Toutes, la définition du féminicide doit être plus large. Et réclame un plan à la hauteur de l’enjeu.

Décrypter la mécanique de la violence conjugale est au coeur de la démarche, comme l’explique l’élue régionale Nadia Bakiri, alors que l’on enregistre un record de faits en France : 244 000 en 2022 (+ 15 %). Montpellier s’intéresse à cette initiative organisée par la Région Occitanie qui réfléchit à un observatoire régional.

En amont de la Journée internationale, ce jeudi 25 novembre, et au lendemain des manifestations contre les violences faites aux femmes partout en France, le ministère de l’Intérieur rend un rapport glaçant. La prise de conscience est à la hauteur des chiffres, comme en Haute-Garonne, département exemplaire, ou dans les P.-O. qui propose un “violentomètre” pour repérer les comportements violents.

(Avec vidéo). À l’occasion de l’installation officielle d’une assistante sociale au coeur du commissariat de Sète, radioscopie d’un “territoire où l’on part de loin”. Pendant ce temps, le gouvernement a annoncé des mesures d’urgence. Les associations réclament, elles, un plan Marshall “avec des moyens hors normes”.