Les statistiques font toujours aussi mal : dans l’Hexagone, pas moins de 118 femmes sont mortes en 2022 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. L’Occitanie fait partie des régions les plus concernées. Et, encore, il s’agit de chiffres sous-estimés : peu de femmes osent déposer plainte. Et on ne connaît pas le “chiffre noir” des situations à risques. La psychiatre Muriel Salmona tire la sonnette d’alarme.

En amont de la Journée internationale, ce jeudi 25 novembre, et au lendemain des manifestations contre les violences faites aux femmes partout en France, le ministère de l’Intérieur rend un rapport glaçant. La prise de conscience est à la hauteur des chiffres, comme en Haute-Garonne, département exemplaire, ou dans les P.-O. qui propose un “violentomètre” pour repérer les comportements violents.

L’étude annuelle, toujours très attendue encore davantage cette année dans le contexte de la crise sanitaire, montre une baisse historique même si c’est toujours trop. En Occitanie, le département de la Haute-Garonne se démarque avec quatre victimes recensées. Fondatrice de #Noustoutes, Caroline de Haas revendique : “Les moyens pour appliquer les annonces sont en réalité les grands absents des déclarations. Et sans moyens, il n’y aura pas de changement majeur.”

Prise en charge des enfants et des femmes victimes et même des auteurs de violences : le département de Haute-Garonne lance un plan anti-féminicides. En 2019, 150 femmes – et plusieurs dizaines d’enfants ! – sont morts sous les coups de leurs conjoints en 2019. Déjà, 10 autres sont décédées en janvier. Pour Muriel Salmona, psychiatre, “il reste beaucoup à faire”