Ouvrir un cursus bilingue ; développer l’enseignement renforcé ; aider à l’ouverture d’une calendreta ; déployer une signalétique bilingue… L’Office public de la langue occitane a élaboré douze fiches-conseil pour les maires. Sur 4 500 communes d’Occitanie, 500 devraient déjà s’en saisir : elles s’étaient prononcées en faveur d’une politique active de vulgarisation dans une grande enquête menée par la Région Occitanie voici un an. Elu régional chargé du dossier, Benjamin Assié en explique la philosophie.

“Ce n’est pas un acte d’autonomie ou indépendantiste” : le maire d’Elne, dans les P.-O. ne comprend pas que le préfet ait déféré sa commune ainsi que deux autres devant le tribunal administratif de Montpellier le 18 avril parce qu’elles ont osé donner la possibilité aux élus de présenter leurs projets en catalan avec, pourtant, une traduction immédiate en français. Évidemment très attendu, le jugement donnera l’image de la place donnée aux langues minoritaires.

Hier, à Toulouse, Pere Aragonès, président de la Generalitat de Catalogne, a succédé à Carole Delga à la tête de l'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée. Le but de cette instance qui réunit 15 millions d'habitants : devenir un territoire pilote résilient, notamment dans la lutte contre le réchauffement et peser auprès de l'Europe pour qu'au niveau de la Méditerranée soient pris en compte des défis majeurs.

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À l’occasion de sa venue ce vendredi 13 janvier, à la Médiathèque de Sète, à 18 heures, invité par le Cercle Occitan, le spécialiste des langues régionales, Michel Feltin-Palas, rédacteur en chef à l’Express et auteur d’un livre remarqué Sauvons les Langues régionales, explique l’intérêt majeur à conserver cette “richesse culturelle”.

Une large concertation de mai au 30 septembre, des propositions et un plan ambitieux de 4 M€ soumis au vote en décembre : dans une interview à Dis-Leur !, Benjamin Assié en explique l’architecture. Elle se base sur trois enjeux majeurs : davantage de visibilité ; davantage de pratique en multipliant les occasions d’usage, lors de pratiques culturelles, sportives ; et lever les blocages liés à “la méconnaissance” des langues du territoire.