À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer met en lumière trois chercheuses toulousaines dont elle soutient les travaux de pointe dans la lutte contre le cancer. Ces scientifiques d’exception, issues de l’IUCT Oncopole et du CRCT, bénéficient d’un soutien financier significatif de la Fondation ARC, d’un montant global de près de 1,2 million d’euros…
… Leurs recherches innovantes ouvrent la voie à des avancées majeures en radiothérapie, immunothérapie et compréhension du microenvironnement tumoral. Retour sur ces projets portés par des femmes engagées pour faire reculer le cancer.
Toulouse à la pointe de la Recherche contre le cancer
“Nombreuses sont les femmes qui dédient leur activité scientifique à la recherche sur le cancer. Au sein de l’Inserm, les chercheuses sont presque aussi nombreuses que les chercheurs et les femmes occupent 70% des poste d’ingénieur et de technicien. Mais l’accès à la direction des formations de recherche reste inégalitaire, 33% seulement des responsables sont des femmes. La Fondation ARC s’efforce de mettre en lumière la recherche au féminin, notamment à Toulouse en soutenant une recherche de pointe”, explique Eric Solary, vice-président de la Fondation ARC.
La Journée internationale des droits des femmes, offre ainsi une occasion parfaite pour rappeler l’importance de soutenir et de valoriser la place des femmes dans la recherche scientifique. Si des progrès ont été réalisés ces dernières années, les femmes restent sous-représentées dans les postes à haute responsabilité et dans certains domaines de recherche.
“L’excellence scientifique, sans distinction de genre”
Pourtant, leur contribution est essentielle pour diversifier les approches, enrichir les perspectives et accélérer les découvertes médicales. En mettant en avant ces trois chercheuses toulousaines et leurs projets innovants, la Fondation ARC souligne son engagement en faveur d’une science plus inclusive et équitable. Encourager les femmes scientifiques, c’est aussi s’assurer que la recherche bénéficie d’un maximum de talents et de visions nouvelles pour mieux répondre aux enjeux de santé publique.
L’engagement de la Fondation ARC auprès de ces chercheuses témoigne de sa volonté d’accompagner l’excellence scientifique sans distinction de genre, afin que chaque avancée puisse contribuer concrètement à améliorer la prise en charge des patients et la lutte contre le cancer.
Trois chercheuses, trois projets !
Optimiser la radiothérapie pour un traitement plus efficace et précis
Ce projet est mené par Laure Vieillevigne (IUCT-Oncopole). Physicienne médicale en radiothérapie, Laure Vieillevigne dirige le département de Physique Médicale de l’IUCT-Oncopole. Les traitements par radiothérapie ont fortement évolué récemment avec l’émergence de nouvelles techniques (modulation d’intensité des rayonnements, stéréotaxie…)
Ces nouveautés impliquent des délivrances de rayonnements de plus en plus complexes et nécessitent d’utiliser des algorithmes de calcul de dose dits “avancés“. Le projet de Laure Vieillevigne a pour objectif d’améliorer la précision des traitements de radiothérapie en développant un guide à destination des physiciens médicaux pour l’implémentation clinique de ces algorithmes de calcul des doses. Ce programme a pour ambition d’améliorer les calculs de dose, d’harmoniser les essais cliniques et faire ainsi progresser les traitements en radiothérapie.
Soutien de la Fondation ARC : 295 000 € sur 3 ans.
Prédire la réponse à l’immunothérapie grâce à l’analyse d’une prise de sang
Ce projet est mené par Nathalie Andrieu-Abadie, CRCT, directrice de recherche Inserm et co-responsable de l’équipe MELASPHINX au CRCT. Le Dr Nathalie Andrieu-Abadie travaille sur le développement d’un test sanguin capable de prédire la réponse à l’immunothérapie pour les patients atteints d’un cancer de la peau agressif, le mélanome métastatique.
En analysant les profils lipidiques sanguins, elle cherche à identifier des biomarqueurs prédictifs permettant d’anticiper l’efficacité des traitements
avant même leur administration. Cette approche pourrait révolutionner la
prise en charge des patients en évitant les traitements inutiles et en accélérant
l’accès aux thérapies les plus adaptées.
À terme, ce projet pourrait améliorer le taux de succès des immunothérapies et réduire les coûts associés aux traitements inefficaces.
Soutien de la Fondation ARC : 573 000 € sur 3 ans.
S’attaquer au microenvironnement tumoral du cancer du pancréas
Projet mené par Vera Pancaldi du CRCT. Responsable de l’équipe “NetB(IO)2” au CRCT, Vera Pancaldi utilise la biologie computationnelle et des données multi omiques de pointe pour modéliser et mieux comprendre le microenvironnement tumoral du cancer du pancréas, cancer particulièrement agressif et résistant aux traitements.
Ses travaux reposent sur l’exploitation de nouvelles caractéristiques biologiques
(épigénétiques et biomécaniques) des cellules cancéreuses et des fibroblastes, cellules de soutien qui sont très abondantes dans le microenvironnement des tumeurs pancréatiques et favorisent cette résistance.
En collaboration avec un consortium international et interdisciplinaire, son projet vise à exploiter des nouvelles approches pour étudier les interactions cellulaires dans le microenvironnement, emmenant vers des stratégies thérapeutiques innovantes.
Soutien de la Fondation ARC : 308 000 € sur 3 ans sur un montant total de près de 1,5 millions d’euros financé par le réseau européen ERA-NET-TRANSCAN-3.
Ph.-M.
Femmes et Sciences
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