Destiné à sillonner la France à la rencontre des élèves d’écoles, de collèges et de lycées, ce minibus itinérant propose une immersion au cœur de l’expédition Polar POD (1). Cette mission est une aventure humaine doublée d’un défi technologique, une exploration océanographique jamais réalisée.
Un tel projet n’est possible que grâce à des compétences indispensables, qui seront insufflées aux élèves lors des animations proposées : approche scientifique, esprit d’équipe, curiosité, créativité, etc. Comme lors des précédentes expéditions de Jean-Louis Etienne, le programme pédagogique est une composante essentielle qui embarque les acteurs de demain sur le chemin de l’engagement et de la conscience environnementale.
Une opération retenue pour la “décennie de l’océan” par l’ONU
“L’aventure vous donne la force et la légitimité pour tisser des passerelles attractives avec les élèves et tous publics sur les sciences de la vie, de la terre et des enjeux environnementaux. Polar POD est une aventure digne de Jules Verne, inspirante pour la jeunesse qui a besoin de rêve, de modèle d’audace, de croire en ses ambitions sur son chemin de vie”, commente l’explorateur et scientifique.
L’expédition Polar POD, par ses qualités, est distinguée par les Nations-Unies comme Action de la Décennie des sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030, plus communément appelé la Décennie de l’Océan. Les activités proposées, à travers le périple du PolarPODibus, sensibiliseront les élèves sur ces problématiques et les accompagneront dans leur construction de citoyens responsables et engagés.
Le projet répond en effet à 9 des Objectifs Développement Durables 2030 de l’ONU, (ODD) définis comme priorité “en vue d’éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous.”
Un navire exceptionnel pour faire face aux “cinquantièmes hurlants”
Pourquoi une telle expédition ? L’océan Austral (2), cet immense océan qui circule autour de l’Antarctique, est encore méconnu. Les campagnes océanographiques y sont rares et se déroulent en été. Or, à propos de cet “acteur majeur du climat et réserve de la biodiversité marine”, la communauté scientifique internationale est unanime : on a besoin de mesures in situ de longue durée sur cet océan de tempête que les marins ont baptisés les “cinquantièmes hurlants.”
Grâce à son architecture verticale le Polar POD, va permettre de relever ce défi. “Entrainé par le courant circumpolaire, tel un satellite en orbite autour de l’Antarctique, le Polar POD va permettre l’acquisition de données et d’observations sur le long terme. Le programme de recherches de cette station océanographique est coordonné par le CNRS en partenariat avec le CNES et l’Ifremer et sera accessibles à l’ensemble de la communauté scientifique internationale.”
Le PolarPDibus, sur les routes d’Occitanie (puis de France)
En parrallèle, le bus itinérant fait vivre l’expédition Polar POD jusque dans les salles de classes les plus éloignées de l’océan.
Des publics d’élèves diversifiés et inscrits dans des contextes d’enseignement très différents ont ainsi accès à une expérience authentique, favorable au développement de leur culture, notamment scientifique. Les classes volontaires les plus reculées sont prioritairement visitées.
Eveiller la curiosité et l’attrait pour les disciplines scientifiques
Ce programme, conventionné avec l’Éducation Nationale, est construit en appui sur une équipe de professeurs et d’inspecteurs référents sur l’ensemble des disciplines balayées.
Le programme des interventions “a été réalisé pour s’insérer au mieux dans les programmes scolaires, de la primaire au lycée. Il met également à disposition un ensemble de ressources spécifiques qui favorise la mise en place d’activités pédagogiques à différents niveaux d’enseignement et dans différentes matières.”
La rencontre et le contact avec l’équipe de Polar POD et les scientifiques doit permettre “d’éveiller la curiosité et l’attrait pour l’exploration océanographique et ainsi ouvrir de nouvelles perspectives vers les métiers de la mer, des sciences de l’océan, de l’aventure” et stimuler leur engagement pour la protection de l’environnement. “Un message particulier esta adressé aux jeunes filles qui sont encore trop peu nombreuses dans ces milieux.”
Philippe MOURET
(1) Cette expédition digne de Jules Verne, permettra d’animer “en temps réel” un grand projet pédagogique international sur les Sciences de la Vie de la Terre et de l’Environnement en collaboration avec l’Union Internationale de Conservation de la nature (UICN). En orbite autour de l’Antarctique, le Polar POD, entrainé par le Courant Circumpolaire, fera le “tour du monde” entre 50° et 55°S. Cette circumnavigation de 24 000 km, à la vitesse moyenne de 1 nœud (1,8 km/h) devrait durer 2 ans. Soumis à des vents contraires et à des courants défavorables, le POLAR POD ne suivra pas une trajectoire rectiligne. Avec ses voiles et un propulseur transversal à 10 m sous la flottaison, il a la capacité à infléchir son cap pour s’éloigner des icebergs.
(2) L’océan Austral, autrefois plus couramment appelé océan glacial Antarctique, entoure le continent antarctique, au sud des océans Atlantique, Pacifique et Indien. Il n’a pas de limites géomorphologiques autres qu’arbitraires, et sa véritable individualité est hydrologique (in Universalis.fr).
Actuellement à Figeac, le PolarPODibus sera ensuite à Beaumont-de-Lomagne, Nogaro, Mazamet, Labastide-Rouairoux, Labruguière, puis encore Mazamet, Albi, Villefranche-de-Rouergue et Saint-Gaudens.
Parlons un peu de l’océan :
Environnement : Protéger l’océan, “ça commence par les cours d’eau !”
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Méditerranée : Rapport alarmiste des scientifiques du “Plan Bleu”