L’association nationale de Pieds-Noirs du Cercle algérianiste a porté plainte, à Perpignan, contre le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron (mouvement “En Marche !”), pour les propos qu’il a tenus lors d’une visite à Alger. Dans un communiqué dont nous publions l’intégralité ci-dessous, le président national du Cercle, Thierry Rolando s’en explique…
“Le Cercle algérianiste a demandé à Maître Gilles-William Goldanel de déposer plainte à l’encontre d’Emmanuel Macron, pour diffamation, à la suite de ses déclarations à Alger, assimilant la colonisation à un « crime contre l’Humanité”. Le Cercle algérianiste, porteur de la mémoire et de l’histoire des Français d’Algérie, considère que par ces propos, Emmanuel MACRON a non seulement travesti la réalité historique, mais qu’il a porté atteinte à la mémoire et à l’honneur des Français d’Algérie, qui n’ont pas à rougir de ce qu’ils ont été, ni de l’œuvre qu’ils ont accomplie sur la terre à laquelle ils étaient viscéralement attachés et qu’ils ont contribué à développer.
Cette déclaration est d’autant plus insupportable pour les Français d’Algérie, que plusieurs dizaines de milliers d’entre eux ont fait le sacrifice de leur vie, lors des deux Guerres mondiales, pour défendre la Nation. À Alger, Emmanuel Macron a non seulement méprisé la douleur des Français d’Algérie,
Pieds-Noirs et Harkis confondus, mais blessé profondément une grande partie de la communauté nationale.
En affirmant que la France avait commis un « crime contre l’Humanité », sans exiger que soient reconnus dans le même temps par l’Algérie, le massacre indicible des Harkis et le drame de milliers de Pieds-Noirs enlevés et assassinés par le FLN, notamment le 5 juillet 1962 à Oran, il a, en outre, franchi un pas supplémentaire dans une repentance mortifère.
L’Histoire ne s’écrit pas noir et blanc. Emmanuel Macron a pris le risque d’aggraver les fractures et d’aviver les blessures de ses compatriotes, en oubliant que toutes les souffrances et tous les drames sont respectables et doivent être reconnus.”
En réaction aux propos du candidat, le Cercle avait déjà créé un site internet de témoignages, intitulé : « Non, Monsieur Macron, nos parents n’étaient pas des criminels ».