Le virus de la grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène-IAHP) a été identifié sur plusieurs mouettes rieuses à Toulouse. “Ce virus, rappelle la préfecture de Haute-Garonne, qui circule activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs ou parmi la faune sauvage autochtone, est particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux. Il persiste et reste actif principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contenant des fientes contaminées…”
Suite à cette découverte, Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, a signé un arrêté (le 3 mars dernier) visant à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages du département. Il en découle qu’une zone de contrôle temporaire (ZCT) de 20 km autour du lieu de découverte des oiseaux infectés a été définie, elle concerne 126 communes (consulter la liste).
Protéger les élevages de la contamination
À l’intérieur de ces zones, diverses mesures sont déployées afin de protéger les élevages de volailles d’une potentielle contamination par la faune sauvage, notamment un renforcement des mesures de biosécurité (mise à l’abri), une surveillance renforcée des élevages (analyses de laboratoires) et une adaptation des activités cynégétiques (appelants de gibier d’eau et gibier à plumes).
Plus d’informations sur les mesures de biosécurité : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-les-mesures-de-biosecurite-pour-lesoperateurs-professionnels-et-les-particuliers
Il faut éviter de fréquenter les zones humides
Pour le grand public, il est spécifiquement demandé de “ne pas s’approcher ni nourrir les oiseaux sauvages, et plus particulièrement dans cette ZCT.” Il est rappelé que, “pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux, l’ensemble du public doit
éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés.”
La ZCT pourra être levée après un délai de 21 jours, “si aucun signe évocateur” de grippz aviaire “n’est décelé dans les exploitations et si aucun nouveau cas n’est survenu dans la faune sauvage libre.” Dans le cas contraire, elle sera maintenue “jusqu’à stabilisation de la situation.” Aussi, il est important “que toute mortalité d’oiseaux sauvages dans cette zone, sans cause évidente” soit signalée à l’antenne départementale de l’Office français de la biodiversité (07.60.81.23.39.).
La France actuellement au niveau de risque “élevé”
Pour rappel, afin de limiter la diffusion du virus, qui peut avoir d’importantes conséquences économiques et de souveraineté alimentaire, le niveau de risque épizootique vis-à-vis de la grippe aviaire est actuellement au niveau “élevé.”
Cette situation entraîne l’application de mesures renforcées de prévention pour les élevages avicoles et les basses-cours sur toutes les communes du département (et du reste du territoire métropolitain).
Enfin, comme le souligne toujours le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : “La consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.”
Philippe MOURET
Au nieau européen “top départ pour les travaux du Plan d’action vaccination.” : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-top-depart-pour-les-travaux-du-plan-daction-vaccination
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