Festival “off” d’Avignon : La très chère foire aux spectacles veut remonter sur les planches

Jean-Louis Baille, compagnie des Indiscrets. Photo : Ernesto Timor

L’histoire du festival d’Avignon, qui débute, est intimement lié au Sétois Jean Vilar qui l’a créé il y a 75 ans. Pour les compagnies de théâtre, le “off” – 1 570 spectacles ! – c’est un passage obligé, un investissement financier colossal et un risque faramineux. Un modèle économique au bord du gouffre. Regards croisés avec trois compagnies d’Occitanie. Et entretien avec le co-président du off, Harold David, sur les solutions envisagées dès sa 57e édition, en juillet 2023, pour changer de modèle économique.

Supermarché des spectacles de théâtres, de one man show, de clowns… Le “off” d’Avignon est devenu une sorte de blob, ce animal unicellulaire, une créature informe, longtemps en panne de définition scientifique, qui grossit ad vitam aeternam… Un ogre à la faim sans fin qui ne cesse de grandir et de menacer d’engloutir ses propres enfants. Ad nauseam. Le monstre, qui en est à sa 56e édition, propose, tenez-vous bien, cette année, du 7 au 30 juillet, 1 570 spectacles à voir (?) en seulement trois semaines ! Autant qu’en 2019, juste avant le covid. Gargantuesque !

1 570 spectacles, 50 M€ de retombées économiques

Et dire que dans les années 1970, ce “off” n’attirait qu’une petite quarantaine de spectacles, créé sous l’impulsion de l’artiste avignonnais, André Benedetto, “en rébellion” contre le Festival d’Avignon, le vrai, le “in”, que représentait à l’époque le Festival d’Avignon, créé, lui, en 1947, par feu le Sétois Jean Vilar. Le “off” est devenu un monstre incontrôlable qui s’enorgueillit de “faire” 1,7 millions d’entrées aux spectacles et de générer 50 M€ de retombées économiques. Le “off” attirerait trois fois plus de spectateurs que le “in” déjà qualifié d’un des plus grands festivals de théâtre et de spectacle vivant du monde. Mais à quel prix…

C’est, à entendre nombre de compagnies, le passage obligé pour ne pas être oublié des fameux “programmateurs” et pour entretenir l’espoir de vendre son spectacle pour l’année suivante. Et, du coup, pour pérenniser la viabilité des petites compagnies aux budgets funambules. Mais il est de plus en plus difficile de se singulariser dans cette vaste foire où cohabitent, de plus, des compagnies artisanales et des grosses productions tenues par des théâtres privés, souvent parisiens.

Un budget d’au moins 40 000 € par compagnie

Compagnie de Théâtre l’Hiver Nu. Photo : Marie Clauzade

Pour les compagnies théâtrales d’Occitanie, surtout celles qui écrivent leurs textes, et qui sont capables de transformer les choses ordinaires en choses extraordinaires, aller au “off” c’est une entreprise et in investissement périlleux. Il faut s’attacher les services d’un attaché de diffusion qui va aller tanner programmateurs et médias. Et se battre pour louer un logement, à prix d’or dans une Cité des Papes, hors de prix. Il faut aussi et surtout louer un lieu de spectacle qui soit, si possible, “in”, à la mode, aussi… Bref, le budget tourne, sans faire de folie, pour une petite compagnie, autour des 40 000 € !

“Sinon, les programmateurs ne te voient pas et ne t’achètent pas…!”

Un comédien-créateur de compagnie formule : “Cela faisait sept ans que l’on n’y était pas allés. On s’est aperçus que cela devenait indispensable de s’y rendre régulièrement. Si tu ne joues pas là bas et que tu restes dans les limites de ta région d’origine, eh ben les programmateurs ne te voient pas et ne t’achètent pas…!” Et on finit rabougri dans son bougonnage, comme disait Louis-Ferdinand Céline. À Toulouse, la Compagnie Voraces ne rééditera pas l’expérience de 2017, celle, bénie d’avant covid. Pas le budget.

Beaucoup de compagnies font le “off” la première année pour s’en servir comme d’un tremplin pour les années suivantes…”

Céline Cohen, directrice artistique de la Cie Voraces
Compagnie les Voraces, à Toulouse, spectacle SadeX, ph. Gilles Vidal.

“La compagnie Voraces a participé au off d’Avignon en 2017 avec le spectacle SADE X, en partie adaptation et en partie écriture, que je signe mais n’y participera pas pour raisons financières : trop cher…”, témoigne Céline Cohen, sa directrice artistique. Subventions de la Région Occitanie, mécénat… Rien n’y a suffi. “Il faut aussi y vendre les spectacles et tenter de faire un peu d’argent sur la billetterie… Il faut faire beaucoup de com’ pour y faire déplacer des gens. Beaucoup de compagnies font le “off” la première année pour s’en servir comme d’un tremplin pour les années suivantes, en espérant un peu “de presse”, un succès auprès du public, etc.” Le “off”, investissement d’avenir, donc. “On peut, certes, vivre sans “aller à Avignon” mais sans ça, la diffusion des spectacles est complexe…

La Cour des Comptes épingle la politique de spectacle vivant

C’est dans ce contexte que les magistrats de la Cour des Comptes ont rendu public en mai dernier (ICI) un rapport sur le spectacle vivant. Le Festival d’Avignon se reconnaît pile-poil dans ses conclusions. Loin d’atteindre ses objectifs de démocratisation malgré le pullulement des spectacles et le renchérissement de tout, à commencer par les salles – ou celle des sièges – qui se louent à prix d’or, parfois à 100 € l’unité… On est en plein dedans avec le “off”, d’où les compagnies sortent exsangues financièrement.

C’est étonnant de devoir payer pour jouer… Les relations avec l’institution ne sont pas facile depuis quelques années, on le sait. Mais on est prêts à cet enjeu-là…”

Claire Perreaudeau, de la compagnie L’Hiver Nu

Claire Perreaudeau, 46 ans, qui a fondé la compagnie l’Hiver Nu à Lanuéjols, en Lozère, en 2009, jouera, elle, au “off” pour la première fois avec son spectacle Sauvage ou les enfants du fleuve, du 7 au 30 juillet, avec marionnettes. Il a la chance de tourner déjà plutôt bien : “On a déjà joué 25 dates pré-achetées, dont 10 en Lozère mais aussi à Mirepoix, au Périscope, à Nîmes, au festival Marionnettissimo, à Tournefeuille ; aux Saisons en Lodévois et Larzac, etc., détaille Claire Perreaudeau. Là, l’ambition c’est de vendre le spectacle au-delà de nos frontières d’Occitanie. On a déjà loué les créneaux du matin – pour accueillir plus volontiers les enfants – à la salle de spectacles l’Entrepôt, à Avignon.”

Compagnie de Théâtre l’Hiver Nu. Photo : Marie Clauzade

L’artiste réfléchit : C’est étonnant de devoir payer pour jouer… Les relations avec l’institution ne sont pas facile depuis quelques années, on le sait. Mais on est prêts à cet enjeu-là. Il y a plein de compagnies étrangères aussi… Personnellement, je suis attachée à une certaine idée du service public… Après, ce que je trouve intéressant dans le “off”, c’est de pouvoir jouer un mois d’affilée, hormis un jour de repos par semaine. Nous, on n’est pas dans une course absolue aux programmateurs”, lâche Claire Perreaudeau. C’est peut-être a meilleure façon de se faire remarquer. Et désirer.

Fruit d’un impensé politique depuis ses débuts, fonctionnant sans gouvernance, sans régulation et selon les lois de l’économie de marché, ce festival est devenu un paradoxe…”

Un collectif dans une tribune en 2021

Cette course en avant a-t-elle encore un avenir ? Cet incroyable vivier de talents et de créations, prisonnier d’un modèle économique qui épouse la seule loi de l’offre et la demande, subit tout un tas de dérives. Dans une tribune retentissante au Monde, il y a juste un an, un collectif de comédiens, dont de grands noms du théâtre comme Irène Jacob, Agnès Jaoui et Jean-Michel Ribes, appelle à penser le festival de demain. “Fruit d’un impensé politique depuis ses débuts, fonctionnant sans gouvernance, sans régulation, souligne le collectif, et selon les lois de l’économie de marché, ce festival est devenu un paradoxe : il concentre les aspirations d’auteurs et d’artistes qui inventent la culture de demain, et, pourtant, il semble passer à côté des débats et mouvements de fond qui transforment la société française”, expliquait ce collectif, appelant à “renverser un système à bout de souffle et de le réinventer”…

Et les signataires ajouter : “Comment une création artistique contemporaine peut-elle faire l’économie de penser son propre mode de production et de diffusion ? Qu’en est-il de l’impact écologique du festival, des conditions de travail des divers corps de métier qui œuvrent à son bon déroulement ? Que dire des hausses des loyers qui les rendent inabordables ? Pourquoi la diversité culturelle et sociale n’est-elle pas davantage représentée ?”

La loi du marché reprend de plus belle…

Jean-Louis Baille, compagnie des Indiscrets. Photo : Ernesto Timor

Un an plus tard, la loi du marché reprend de plus belle… Le Sétois Jean-Louis Baille, de la Compagnie des Indiscrets, a loué une salle au “11”, l’un des deux ou trois lieux à la mode à Avignon, du 10 au 29 juillet. Il y jouera Joseph Java. C’est l’interview d’un clown par un non-clown qui interroge la place de la poésie et sa capacité de résistance… Tout un programme de circonstance ! Dix-huit ans auparavant, Jean-Louis Baille avait participé à ces marquantes grèves des intermittents du spectacle pour entre autres “faire exploser le off”.

Comme on n’est pas allés à Avignon, on ne l’a plus joué. Et dès lors, ce spectacle est mort

Jean-Louis Baille, de la Compagnie des Indiscrets

Presque 20 ans après, c’est ubuesque : “Pour une jauge de 49 places, on paie 10 000 € pour trois semaines… À cela, il faut ajouter les salaires ; la location d’une maison à 4 000 €… Oui, ça fera bien 40 000 €…., maugrée le Sétois. Cela fait sept ans que nous n’y sommes pas allés. Ce que l’on vient chercher au “off” ? Si tu ne joues pas au Festival, ce n’est pas dans ta région d’origine que les programmateurs se déplaceront pour te voir… Alors, tu crée un spectacle et tu y vas régulièrement. Sinon… Pour le précédent que nous avions créé – Fin de partie de Becket – on avait dix dates pré-achetées. Ensuite, comme on n’est pas allés à Avignon, on ne l’a plus joué. Et dès lors, ce spectacle est mort.” Mort-né.

“Au fond, rien n’est organisé comme un festival” ; il n’y a pas de dirigeant comme dans le “in” qui décide d’une programmation”

“À part quelques-uns très identifiés fonctionnant à l’année, 95 % des salles sont privées à Avignon.” Et elles fonctionnent selon l’antédiluvienne loi du marché et dont les “propriétaires sont là pour faire du bizness”. Il est vrai que l’on peut se poser la question des compagnies subventionnées par l’argent public et “qui, grâce à cet argent, paient des lieux privés pour jouer au “off”… avec donc l’argent du contribuable…” 

Photo d’illustration. DR

Jean-Louis Baille ajoute : “S’il n’y a pas une réflexion globale pour changer ce modèle, Avignon restera ce grand supermarché du théâtre, une galère à laquelle on ne pourra pas échapper… “La maison du “off”, elle, se contente de s’occuper de l’organisation globale – éditer le programme, gérer un site internet où tout est regroupé – mais, au fond, rien n’est organisé comme un festival” ; il n’y a pas de dirigeant comme dans le “in” qui décide d’une programmation”, renchérit un habitué du “off”.

Les programmateurs, “en confiance” dans les salles réputées

Comment garder la foi dans ce théâtre artisanal ? “C’est de plus en plus difficile…” Faut-il une régulation ? “Qui peut avoir le droit de réguler des spectacles dans des lieux privés…? Personne.” Selon lui, elle ne peut se faire que dans des salles ayant acquis une certaines notoriété comme le “11”, La Manufacture, etc., qui peuvent se permettre de ne prendre que des spectacles qu’ils considèrent de qualité… C’est, d’ailleurs, la démarche de nombreux programmateurs qui ne voient que des spectacles dans ces salles réputées parce qu’ils s’y sentent “en confiance”...

Le phénomène des théâtres privés

Photo d’illustration. DR.

Autre souci, de grands théâtres parisiens privés, de grosses franchises, qui viennent depuis quelques années faire le plein de spectateurs à Avignon. “Effectivement, depuis quelques années, on a vu ce phénomène de théâtres privés, de producteurs qui ont débarqué et qui ont racheté un lieu ; ils font ça à la parisienne en faisant jouer des têtes d’affiche. Il y en a de plus en plus”, dit un comédien qui préfère rester anonyme. Ce qui participe de l’explosion des prix. “Pour l’instant, une refondation est impossible. Pour le moment, en tout cas. Il faudrait peut-être que les compagnies ou les programmateurs décident de plus aller au “off” d’Avignon…”

Et les amateurs, comme font-ils pour choisir de voir deux ou trois pièces de théâtre dans cette profusion exponentielle de spectacles…? “Le passionné pourra se repérer. Il lui faut au moins connaître ces fameux lieux réputés comme le “11” qui font une certaine “sélection sur la qualité”. Sinon, c’est impossible. Il sera noyé dans un catalogue de 1 500 spectacles…” Il reste de choisir une soirée au feeling ou en faisant jouer le hasard, attendre qu’un flyer joue les gentils intrus sur la table où vous sirotez votre café…

Olivier SCHLAMA

Harold David : “Favorable à une refondation du “off”

En ce début de festival “off”, l’ambiance générale rassure notre interlocuteur : “Les compagnies ont investi les théâtres ; les rues ; le festival a le coeur qui bat comme en 2019”, respire David Harold. L’homme n’est pas un inconnu. À la tête de “plusieurs salles de spectacles” à Avignon, David Harold est aussi programmateur ; il est surtout le coprésident de l’AFC, Avignon Festival et Compagnies, l’association qui “accompagne” les compagnies de théâtre pendant leur immersion au “off”.

“Cette “bulle” nous enverra un jour ou l’autre dans le mur”

Harold David, coprésident du “off” d’Avignon. DR

David Harold a, lui aussi, fait partie des cosignataires de cette tribune du Monde (ci-dessus) en tant que coprésident, à l’époque, de la Fédération des théâtres indépendants d’Avignon. Lui aussi est favorable à une refondation du “off”. Est-ce souhaitable ? Comment y parvenir ? “Bien sûr que c’est souhaitable. Après, il faut savoir ce que l’on veut changer et pour en faire quoi ? Je ne suis pas de ceux qui disent que rien ne fonctionne dans le “off”. Les relations entre compagnies et théâtres ne fonctionnent pas si mal que cela. Sinon, il y a longtemps que les compagnies ne joueraient plus à Avignon… Il faut trouver les moyens de faire évoluer un modèle économique qui n’a pas été choisi par les acteurs du “off”. Comme il s’est créé en opposition au “in”, du coup, par définition, il ne s’est jamais doté d’un cahier des charges ni d’un projet structuré. Mais cette situation n’est plus possible. Cette “bulle” nous enverra un jour ou l’autre dans le mur. On essaie de prendre ce problème à bras-le-corps pour prendre en main notre destin.”

Pas les moyens suffisants pour la diffusion

Il dit : “On n’est pas les organisateurs du “off”. Nous ne sommes que des accompagnateurs. Les organisateurs ce sont les 138 théâtres et les 1 300 compagnies qui s’entendent pour faire une programmation de 1 570 spectacles… C’est un modèle atypique. Cela fait 30 ans que l’Etat, les collectivités engagent une énergie considérable pour soutenir la création, ce qui est formidable, mais, derrière, ils n’ont pas mis les moyens correspondant pour la diffusion. De plus, s’ajoute le fait que depuis 2008, la crise des subprime a induit la baisse des dotations de l’Etat, les programmateurs ont ainsi vu une baisse de 30 % de leurs moyens pour acheter des spectacles.”

“Travailler sur un dénominateur commun sur ce qui nous relie les uns aux autres…”

Photo d’illustration. DR

Toujours selon David Harold, “il y a déjà beaucoup de choses mises sur la table, notamment lors des états généraux du off, organisés fin 2021. On est en capacité, depuis, de faire des propositions auprès du ministère de la Culture. Concrètement, le “off” doit être le temps fort de toute une filière, sans être une fin en soi. Reste à construire une stratégie pour que le “off” s’insère dans une politique de développement des arts vivants. On espère des choses concrètes pour la prochaine édition”. Mais pas question de sélection au sens strict : “Il faut d’abord travailler sur un dénominateur commun : qu’est-ce qui nous relie les uns aux autres, que l’on fasse du divertissement, de la création ; que l’on travaille dans le privé ou le “subventionné”. 

Engager la création d’une Cité du Théâtre. Pour pouvoir accueillir jusqu’à 300 compagnies en résidence à l’année…”

Harold David va plus loin. “Nous allons travailler sur trois choses dès la rentrée. La première, si on veut modifier le modèle économique des compagnies, c’est de travailler sur le modèle économique du théâtre. Et passer d’une économie exclusivement saisonnière à une activité plus lissée dans l’année. L’idée est de travailler sur l’échelle du Grand Avignon pour engager la création d’une Cité du Théâtre. Pour pouvoir accueillir jusqu’à 300 compagnies en résidence à l’année. Ce serait une fabrique à l’année qui attirera d’autres acteurs de la filière qui vont pouvoir s’agréger à cette dynamique : des ateliers de décors, la production… Le tout engendrera un cercle économique vertueux. À partir de là, on pourra mettre en place un cahier des charges, pour ceux qui veulent y participer.”

Aller vers le public en échange d’une prise en charge des frais

Les compagnies auraient aussi des obligations. “Et parce que aussi une partie de leurs frais seront pris en charge par une activité annuelle et soutenue dans ce cadre-là , les compagnies auront pour obligation de faire évoluer leur modèle économique en termes de tarifs, de durée de créneaux… Cela peut aussi irriguer tout le territoire en matière de développement artistique auprès du public : dans ce cahier des charges, les compagnies auraient aussi obligation d’aller vers le public. C’est du gagnant-gagnant et cela ne coûterait pas si cher que cela.”

Professionnaliser le “off” et repenser la politique de diffusion

Photo D.-R.

Le deuxième axe tourne autour de la “nécessité de professionnaliser le “off”. Pour cela, il faut formaliser la définition de ce qu’est être un professionnel. Il faut que compagnies et théâtres travaillent ensemble sur la définition de standard de qualité, non pas en termes artistiques, mais au niveau des bonnes pratiques pour être reconnu comme un professionnel.” Cela permettra au “off” de faire “asseoir à ses côtés, à la même table, l’État et les collectivités”.

Troisième et dernier axe, la diffusion. Harold David ajoute : “Une fois les points précédents atteints, nous espérons être force de proposition et de pression pour faire repenser la politique de diffusion. Comme le dit la Cour des comptes. Il faut améliorer la qualité de l’accueil des programmateurs ; travailler sur l’international… Il y a une attente de s’inscrire dans la paysage européen et mondial.” Et que le blob ne reste qu’une expérience artistique bizarre.

O.SC.