Entreprendre : “2 semaines pour créer sa boîte” avec l’Adie Occitanie

Ne soyez plus seul(e) pour entreprendre... Image par Tumisu de Pixabay

Selon les derniers chiffres de l’Insee, le taux de chômage au troisième trimestre 2023 s’est creusé, atteignant 8,8 % en Occitanie, alors que 16,8 % de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. En dépit de ces difficultés, l’Adie constate que “la création d’entreprise se maintient dans la région et continue d’apparaître comme un réel levier d’insertion, de réalisation de soi et d’amélioration des conditions de vie…”

… C’est dans ce contexte que, pendant deux semaines, les équipes de l’association en Occitanie seront mobilisées pour informer et guider les créateurs à travers un programme en deux phases : un webinaire quotidien avec France Travail du 29 janvier au 2 février, suivi de plus de vingt rendez-vous territoriaux, du 5 au 9 février pour aller à la rencontre des porteurs de projet. L’objectif : “Faire du droit à
l’initiative économique un droit pour tous.”

Pour “une économie plus inclusive…”

“L’entrepreneuriat populaire que nous défendons a un vrai rôle à jouer pour offrir des perspectives aux porteurs de projets, pour qui l’accès aux crédits bancaires s’est encore durci ces derniers mois, et pour créer de la valeur économique et sociale sur nos territoires. Ouvrir l’année 2024 avec ces deux semaines de sensibilisation est une opportunité pour nous de réaffirmer notre engagement d’utilité publique pour une économie plus inclusive”, explique Christophe Nicaud, directeur de l’Adie Occitanie.

Pour dépasser les doutes et les obstacles, avec l’Adie Occitanie. Image par Magnet.me de Pixabay

C’est pour cela que l’Adie Occitanie “invite toutes celles et ceux qui souhaitent lancer ou développer leur entreprise à découvrir ses dispositifs de financement par le microcrédit et d’accompagnement : des solutions adaptées à chaque situation de vie, aux spécificités de chaque territoire, et ancrées dans le local.

“Les entrepreneurs informels vivent un vrai paradoxe : leur travail est à la fois source de liberté et de précarité, car leur statut les contraint à évoluer sans sécurisation et sans l’espoir de se réaliser pleinement, explique Christophe Nicaud. Nous le voyons sur le terrain : être travailleur informel, c’est au mieux être dans la débrouille, au pire dans la survie. Nous sommes très loin d’une absence de conscience citoyenne.”

“L’entrepreneuriat de la débrouille” n’est pas une fatalité

Selon l’OCDE, 9,8 % de l’emploi en France ne serait pas déclarés et les travailleurs indépendants représenteraient 33 % de cette part. Pour mieux comprendre la réalité qui se cache derrière cet “entrepreneuriat de la débrouille”, l’Adie a confié une étude au cabinet d’études Pluricité. Le constat est sans appel : “Plus vulnérables que la moyenne, ces entrepreneurs sont également invisibles – les femmes (61 %), les personnes sans diplôme (34 %), et exerçant des activités à domicile (65 %), y sont sur-représentées.”

Force est de constater que cela fait évoluer les choses puisque, au niveau national, 78 % des entrepreneurs accompagnés vers l’immatriculation déclarent que leur activité s’est développée et 56 % que leur revenu a augmenté. En Occitanie, l’Adie expérimente actuellement “Tremplin”, un programme spécifiquement dédié à ce public informel, au sein de deux villes pilotes : Toulouse et Montpellier. “Notre objectif pour les années à venir est d’affiner nos dispositifs d’accompagnement à destination de ces publics sur la base de nos réalisations dans les villes pilotes en Occitanie, afin de mieux répondre à leurs besoins et de maximiser leurs chances de se régulariser”, précise encore Christophe Nicaud.

Lors de cet événement, une vingtaine d’ateliers sont programmés dans la plupart des départements d’Occitanie. Pour connaître les détails et s’inscrire une seule adresse : https://www.adie.org/nos-ateliers/

Philippe MOURET

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