Chaque mois, le Sétois Alain Rollat propose un rendez-vous littéraire, le Marque-Page. Cet éminent journaliste, qui fut directeur-adjoint du Monde, nous fait découvrir les livres d’auteurs régionaux issus de maisons d’éditions d’Occitanie et d’ailleurs. C’est au tour de Benjamin Guérin, Nour Malowé et Michel Piperno.
La piste de Benjamin
Benjamin Guérin est un homme rare. Entendez par là un esprit singulier, éclectique, universaliste, curieux de tout, à la tête à la fois bien faite et bien pleine, cheminant hors des sentiers battus, à l’écart des modes et des meutes, capable, en même temps, de cultiver la poésie et d’élever des moutons, de malaxer l’argile pour fabriquer des céramiques et de traiter en universitaire de la détresse existentielle ou de l’utilisation thérapeutique des substances psychédéliques pour soulager les fins de vie…
Il n’est donc pas étonnant que ce philosophe de terrain n’ait pas réagi comme tout le monde la nuit où des loups ont sauté par-dessus le grillage de son jardin, à Peyre-en-Aubrac, au cœur de la Lozère, pour emporter deux de ses brebis et réveillonner avec leurs carcasses dans la forêt voisine…
J’ai alors réalisé quelque chose d’étrange : ma maison était devenue le lieu du sauvage. Et, en suivant ces loups plus loin encore que là où s’estompait leur pas, plusieurs directions se sont ouvertes devant moi…”
“C’est en observant la forme et la taille des empreintes, puis en mesurant l’espacement entre elles, raconte-t-il, qu’une piste laissée par les loups a été identifiée. J’ai d’abord pensé qu’ils avaient attaqué de front, comme le font, parfois brutalement, les renards et les martres ; mais au lieu de cela ils ont opéré un détour pour s’approcher prudemment – presque respectueusement -, attentifs à rester bien placés, cachés par les branches basses et toujours à contre-vent, pour venir enfin cueillir leur viande. Ils ont saisi les brebis au sol – elles étaient certainement endormies car l’empreinte de leurs onglons indique qu’elles n’ont pas fait un pas- puis, ils les ont emportées en passant par-dessus le grillage, à un endroit où a été retrouvé un peu de poil. J’ai alors réalisé quelque chose d’étrange : ma maison était devenue le lieu du sauvage. Et, en suivant ces loups plus loin encore que là où s’estompait leur pas, plusieurs directions se sont ouvertes devant moi…”
C’était une nuit du 25 décembre. Une nuit de Noël ! Ce détail a-t-il pesé dans sa réflexion ? Cette concomitance l’a-t-elle conduit à imaginer un conte de Noël ? Toujours est-il qu’au lieu de crier au loup, comme l’eût fait n’importe quel éleveur de moutons, Benjamin Guérin a réagi à la fois en philosophe et en poète.
l’être humain est un animal bien pire, par ses mœurs, que le loup
Ces pistes qui s’ouvraient à lui, il les a suivies ; il les a considérées comme des “chemins d’approche”. En philosophe, il les a étudiées, pendant un an, comme on étudie les indices d’un cheminement initiatique, et elles l’ont amené à explorer l’ambivalence des rapports entre les hommes et les loups, à commencer par l’ambivalence de ses propres rapports avec ces loups invisibles dont il partageait le territoire lozérien, sans en avoir vraiment conscience, jusqu’à ce 25 décembre…
Et cette exploration a conduit sa raison à une critique sans concession de l’anthropocentrisme, cette vanité philosophique qui fait croire à l’homme qu’il est le nombril du monde. Elle l’a renvoyé à sa propre animalité et, en analysant le comportement des loups vis-à-vis des choses de la nature et à l’égard des autres espèces, c’est-à-dire des non-loups – parmi lesquels les hommes figurent au premier rang des prédateurs omnivores – , Benjamin Guérin a abouti à la conclusion que, dans ses rapports avec son environnement naturel, comme dans ses relations avec les autres hommes, l’être humain est un animal bien pire, par ses mœurs, que le loup.
Plus Benjamin Guérin avançait dans la peau du loup, (…) plus il le voyait “comme un frère”
Son constat est accablant : si l’homme est un loup pour l’homme, l’inverse n’est pas vrai. Le loup n’est pas un homme pour le loup ! Car, dans ses comportements avec ses congénères, le loup est beaucoup moins animal que l’homme peut l’être avec les siens, comme il est aussi moins “inhumain” que l’homme dans ses rapports avec les créatures qui lui sont étrangères et, surtout, mille fois moins nocif que lui dans ses rapports avec la nature …
Benjamin Guérin s’est même fait loup, pour en avoir le cœur net, et c’est en poète qu’il raconte sa quête : “Ils sont venus les loups/ ils n’avaient pas le choix/ il fallait prendre toujours plus loin ce qu’il y avait à prendre…” (…) “Ils sont venus attaquer et tuer dans le jardin de ma maison/ là où les enfants vont et viennent, là où je fends mon bois…/ et comment leur en vouloir ? / Nous vivons côte à côte, nous ne nous parlons pas…”
Et encore là : “Les loups sont venus chasser/ ils ont emporté la vie dans la forêt/ c’est alors que je suis parti/ marcher dans leurs pas/ dans les zones sauvages égarées sur la carte/ des îlots barbares situés au centre du monde/” (…) J’ai remis la peau du loup pour avancer dans les pas du monde…”
Et, plus Benjamin Guérin avançait dans la peau du loup, plus il s’identifiait au loup, plus il le voyait “comme un frère”, plus il éprouvait pour lui de la compréhension, de la compassion et même de l’envie pour sa capacité de résilience, pour son aptitude à vivre en symbiose avec la nature, pour sa faculté d’adaptation à toutes les présences, y compris à celle des hommes tueurs de loups. Le recueil des poèmes que cette introspection lui a inspirés compose une ode au biocentrisme. Celle-ci remet l’homme à sa vraie place, dans l’ordre des choses infiniment petites de notre univers infiniment grand, et plaide donc pour le contraire de l’anthropocentrisme. C’est une magnifique élégie forestière, une réflexion philosophie bienvenue, le chant désespéré d’une humanité confrontée aux pires conséquences de son animalité refoulée.
Elle aurait pu s’intituler Demain les Loups, en écho à Demain les Chiens, le chef-d’œuvre de l’un des maîtres de la science-fiction américaine, Clifford D. Simak, paru en 1952. Avec cette différence que celui-ci imaginait pour le futur l’avènement d’une civilisation des chiens plus sage que celle des hommes alors que Benjamin Guérin espère seulement qu’à la fin de notre ère anthropocène, qui s’achèvera par la fin suicidaire de l’espèce humaine, “les loups affamés reviendront alors pour enchanter le monde” … Au vu de notre état planétaire de dé-civilisation très avancée, voilà une perspective plutôt réconfortante…
- Quand Nous étions des Loups, Benjamin Guérin, éditions de Corlevour, 144 pages, 18 €.
Le pacte de Nour
“Homo homini lupus est.” C’est Plaute qui l’a dit, le premier, dans son Asinaria – sa “comédie des ânes” – au troisième siècle avant J.C. Mais, sous la plume de Plaute, qui était un auteur comique, et dans le contexte de son époque, cette comparaison entre l’homme et le loup n’avait pas le même sens qu’aujourd’hui. La citation latine exacte est : “Lupus est homo homini, non homo, quom qualis sit non novit.” Elle signifie : “Quand on ne le connait pas, l’homme est un loup pour l’homme.”
Plaute voulait dire que l’homme prend pour un loup l’homme qu’il ne connaît pas ; il pointait du doigt la peur de l’étranger ; il ne visait pas la violence intrinsèque de l’espèce humaine. Ce sont ses exégètes des temps modernes qui ont instrumentalisé son “homo homini lupus” pour lui faire dire que l’homme est pour l’homme le plus cruel des prédateurs. Que cela soit vrai ne se discute plus. Mais cela est très blessant pour le loup. Parce que les loups, eux, ne se mangent pas entre eux.
Il arrive aussi que les pires effets de meute réveillent chez l’homme l’instinct ancestral du loup
Assimiler le loup à l’homme est même, à notre époque, encore plus désobligeant, pour le loup, qu’aux temps antiques. Car, en matière de cruauté, l’espèce humaine, ces derniers temps, atteint son paroxysme.
Qui n’en est pas encore convaincu est prié de lire Houris, le roman qui vient de recevoir le Prix Goncourt. Kamel Daoud y renvoie aux atrocités qui ont marqué la “décennie noire” que son pays natal a vécue dans les années 1990, cette guerre civile dont il est, aujourd’hui, interdit de parler, en Algérie, sous peine de finir en prison.
Savez-vous, par exemple, comment était surnommé le tueur sanguinaire qui, le 27 septembre 1997, sur la route de Sidi Bel Abbès, au cours d’une embuscade, égorgea, l’une après l’autre, onze enseignantes algériennes dont le seul crime était “celui d’avoir osé dire non à l’obscurantisme” ? On l’appelait “Loup affamé” … Quelle insulte faite aux loups ! Les loups d’un même territoire n’égorgent pas les membres de leur propre espèce.
Que le déploiement des fanatismes religieux ne soit pas étranger à cette descente de l’espèce humaine aux enfers, cela est une évidence. Mais il arrive aussi que les pires effets de meute réveillent chez l’homme l’instinct ancestral du loup. Cela est vrai, en particulier, chez la femme devenue mère. Quand une meute menace l’existence de ses enfants, n’importe quelle mère est capable de se faire louve, c’est-à-dire de déployer des trésors d’intelligence insoupçonnés pour protéger sa progéniture.
“Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n’empêcheront pas la venue du printemps”
C’est le ressort du nouveau roman de la Toulousaine Nour Malowé, Le Printemps Reviendra, dont l’héroïne principale, Marwa, présente beaucoup de traits communs avec Aube, l’héroïne du roman de Kamel Daoud, et dont la trame historique est en résonance temporelle avec la “décennie noire” algérienne. L’une et l’autre ont subi ce que font subir les islamistes fanatiques à celles et à ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions. La seule différence est que la première est algérienne et la seconde afghane.
Marwa, l’héroïne imaginée par Nour Malowé, est une brillante chirurgienne qui se retrouve confrontée à l’annonce du retour des Talibans à Kaboul après le départ programmé des troupes américaines d’Afghanistan pendant l’été 2021. Ces Talibans – ces soi-disant “étudiants en religion” – Marwa les connait bien ; vingt ans auparavant, elle a déjà vécu les servitudes qu’ils imposent aux femmes au nom de leur conception dévoyée de l’islam. Femme moderne, libre, musulmane éclairée, cultivée, passionnée par son métier, Marwa incarne l’espoir d’une nouvelle génération d’Afghanes instruites, ambitieuses, résolues à résister aux dogmes obscurantistes. Mais elle a peur de ce qu’elle voit revenir à Kaboul. Peur pour ses enfants, ses deux fils, et, surtout, pour sa fille. Que faire ? Prendre la fuite ? Choisir l’exil ? Courber le dos, une fois de plus ? Marwa se fait louve. Louve à la romaine ! Elle fait ce que Nour Malowé appelle “un pacte avec la vie”.
Mais c’est quoi, quand on est louve, un “pacte avec la vie” ?
C’est savoir ce que savent toutes les femmes afghanes à propos de leurs bourreaux : “Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n’empêcheront pas la venue du printemps”. C’est donc savoir que le printemps reviendra et tout faire, en attendant, pour assurer la survie des siens. C’est puiser de la force au fond de sa peur. C’est enseigner à ses enfants toutes les techniques de camouflage, leur apprendre à se rendre invisibles, à se déplacer en silence, à avancer à contre-vent, à se tenir immobiles, à se fondre dans les paysages, à montrer patte blanche, à donner le change sous sa barbe ou sa burqa, etc. C’est se mettre soi-même en mode caméléon pour tromper les chasseurs et être capable de tout pour protéger sa famille, y compris, au besoin, de braver les tueurs pour les détourner de sa tanière…
Cette chronique d’un retour aux ténèbres est un livre prenant, porté par une écriture puissante, un hymne à la vie salué par tous les critiques – et même applaudi par la Grande Mosquée de Paris”
Quand elle n’écrit pas, Nour Malowé travaille au sein d’une équipe mobile qui lutte contre la précarité psychiatrique et vient en aide aux réfugiés. Elle sait de quoi elle parle lorsqu’elle parle des détresses et des peurs. “D’aussi loin que je me souvienne, raconte-t-elle, j’ai toujours eu en moi cette terreur que mon corps était en danger. Ces peurs de petite fille, je les ai retrouvées auprès des gens rencontrés dans le monde entier. En 1994, j’ai travaillé avec des réfugiés au Rwanda et mon âme a été marquée au fer rouge…” Ces peurs, elle les combat, au quotidien, en cherchant toujours à voir des perles de beauté ou de bonté au cœur des horreurs. Son héroïne, Marwa, se réfugie dans la poésie et la prière. Elle s’efforce de croire encore à un Dieu d’amour au nez et à la barbe de ceux qui lui interdisent l’amour charnel. Son “pacte avec la vie” n’exclut pas de rouler dans la farine les diables qui prétendent l’asservir. Les louves – comme les hirondelles – ne sont pas apprivoisables…
Cette chronique d’un retour aux ténèbres est un livre prenant, porté par une écriture puissante, un hymne à la vie salué par tous les critiques – et même applaudi par la Grande Mosquée de Paris qui a décerné à Nour Malowé son prix littéraire 2024. Mais ce roman est surtout une invitation à apprendre au plus vite le langage des loups et à s’approprier, en cachette, leur rage discrète pour augmenter ses chances d’échapper aux pires expressions de l’animalité humaine.
- Le Printemps Reviendra, Nour Malowé, Editions Récamier, 288 pages, 20,90 €
Les missions de Michel
Et les bons bergers dans tout ça ? Ils deviennent de plus en plus rares. Leur espèce est de moins en moins protégée. Nous en connaissons un dont les souvenirs méritent d’être lus parce qu’ils témoignent du temps révolu où le genre humain était encore en quête de civilisation. Il est médecin. Il s’appelle Michel Piperno. Il n’a jamais occupé les estrades. Encore moins les plateaux de télévision. Il n’a jamais joué les french doctors sur les pistes médiatisées des convois humanitaires. Il fait pourtant partie, depuis quarante ans, de ces discrets baroudeurs tout-terrain dont les actes méconnus font honneur à la médecine française sur tous les fronts où la guerre et la misère tuent.
Il a soigné de l’Inde à la Colombie, de la Mauritanie à Haïti, de l’Afghanistan à la Roumanie, souvent dans la clandestinité
C’est un ancien Brution, autrement dit un ancien élève du Prytanée de La Flèche (Sarthe), ce haut lieu des traditions militaires où l’on cultive le souvenir de Descartes aussi pieusement que celui des plus illustres généraux. Il a été interniste, chef du service d’endocrinologie au centre hospitalier de Perpignan, diabétologue, formateur, enseignant la diététique à l’université de Montpellier, longtemps délégué régional pour le Languedoc-Roussillon d’une ONG, Aide médicale internationale (AMI), engagée partout en première ligne. Il a soigné de l’Inde à la Colombie, de la Mauritanie à Haïti, de l’Afghanistan à la Roumanie, souvent dans la clandestinité, mettant plusieurs fois sa vie en péril, sacrifiant sa vie familiale et sociale à la conception tranquille du devoir qui était la sienne.
Un héros de l’ombre, rompu, comme les loups solitaires, à toutes les discrétions
C’est un héros de l’ombre, rompu, comme les loups solitaires, à toutes les discrétions. Il a fallu insister, pendant des années, pour qu’il accepte de publier une partie de ses carnets de route. Pour qu’il raconte pourquoi sa tête était mise à prix par l’armée russe qui le traquait, en Afghanistan, dans les années 1980, quand il soignait les populations les plus isolées, déguisé en Pachtoune barbu et muet, accompagné d’une infirmière blonde mal camouflée sous un tchadri… Pour qu’il raconte comment, en Haïti, il avait pu échapper aux Tontons macoutes – les sinistres miliciens du dictateur Duvalier – qui l’avaient capturé, en 1984, alors qu’il venait en aide aux malades sur la fameuse Île de la Tortue… Pour qu’il témoigne de ce qu’il avait vu – des cadavres empilés au bord des routes, sur des kilomètres…- dans les camps de réfugiés du Zaïre, en 1994, pendant le génocide en cours au Rwanda…, etc.
“J’ai eu l’impression de découvrir Hiroshima 40 ans après”
Je me souviendrai toujours de notre dernier rendez-vous professionnel. C’était en 1992. Michel Piperno avait été l’un des premiers médecins à secourir les Kurdes d’Irak isolés, loin de la zone protégée par l’ONU, autour de Soleymanieh, l’une des grandes villes entièrement détruites par la garde républicaine de Saddam Hussein au cours de la première Guerre du Golfe. Il racontait ce qu’il avait vécu là-bas dans l’espoir que je puisse le rapporter aux lecteurs du quotidien le Monde.
Il me disait : “C’était Hiroshima…” Lui, qui n’était pas homme impressionnable, admettait que ce qu’il avait vu l’avait “fortement secoué” : “J’ai eu l’impression de découvrir Hiroshima quarante ans après. J’effectuais cent-vingt consultations par jour. Un chirurgien suisse de Genève, rencontré sur place, opérait jusqu’à cent cinquante personnes vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures. Dans les camps, quatre enfants en moyenne mouraient chaque jour de déshydratation, de dénutrition ou de surinfection. D’autres étaient atrocement brûlés ou déchiquetés par les explosions des mines. Les cas de typhoïde ne se comptaient plus. Je n’avais rien vu de comparable en Afghanistan, où le peuple avait une porte de sortie et de liberté vers le Pakistan…” Il cherchait à témoigner. Il avait du mal à se faire entendre car il n’appartenait pas à la civilisation de l’image et du paraître.
En ces années 1990, quand les images de souffrance et de mort hantant sa mémoire se faisaient trop lancinantes, ce Palois d’origine, catalan d’adoption, quittait un instant l’hôpital de Perpignan, enfourchait sa moto et fonçait au hasard des chemins vers l’air frais des cimes où il aimait randonner et pratiquer l’escalade. Puis, en silence, il retournait au charbon. Avec la compassion chevillée au corps comme seule arme au service de l’humanité sans frontières.
Aujourd’hui, Michel Piperno n’exerce plus. Retraité, fatigué, il a rangé sa moto au garage pour coucher sur le papier, enfin, sans fioritures, sans mise en scène, le récit à l’état brut des missions d’assistance médicale qu’il a menées sur les théâtres d’opération où agissaient les pionniers français de l’engagement humanitaire. C’est la preuve que l’homme n’a pas toujours été un animal brutal pour ses congénères. Demain, quand les loups de Benjamin Guérin auront réenchanté le monde, ils parleront de cet homme de bien hors du commun avec respect.
- L’Humanité pour seule Arme, Michel Piperno, Cap Béar éditions, 226 pages, 18 €.
Alain ROLLAT
alain.rollat@orange.fr