Bande dessinée : À Sérignan, le soleil se lève (aussi) sur les nouveaux talents

Séance de dédicaes à Sérignan . photo Festival de SERIGNAN

Comme le précise Jean-François Marty, l’âme de l’événement, la programmation de cette 29e édition se veut représentative de la création et de l’édition d’aujourd’hui, avec ses influences toujours plus nombreuses. Et c’est une fort riche palette de talents qui a été réunie autour du président de cette édition Tony Sandoval, qui en a également réalisé l’affiche. Et cette année encore, le Prix de la Ville de Sérignan ira à un.e auteur.e pour la qualité de son premier album édité en France.

Ce n’est pas le moindre atout du festival que cette lumière mise sur un premier album. C’est même ce qui place le rendez-vous héraultais au-dessus des autres (nombreux) rendez-vous de qualité, organisés autour de la bande dessinée à travers la région. Chaque année, la tâche du jury, présidé cette année par le mexicain Tony Sandoval, semble plus ardue, tant les talents émergents sont multiples et de qualité !

Chaque année, le lauréat du Prix de la Ville se voit remettre une sculpture originale du plasticien Lionel Laussedat et une dotation de la Ville de Sérignan. Il est choisi parmi une sélection, par un jury qui se compose du Président du festival, deux journalistes spécialisés, d’un professionnel de la Région Occitanie, d’un bibliothécaire et un lecteur de la médiathèque. Ce prix sera remis par Tony Sandoval, président du Jury, le samedi 27 mai à 18h30 sous le chapiteau.

Prix de la Ville. Ils sont quatre cette année :

  • Cécile Porée, Les fleurs aussi ont une saison (Delcourt)

    Cécile Porée vit à Rouen, en Normandi, avec sa famille et un chat qui s’assoit très souvent sur son fauteuil de bureau, ce qui l’a longtemps empêché de dessiner autant qu’elle le souhaitait. Cécile Porée est illustratrice freelance. Elle est diplômée d’arts graphiques de l’école d’arts du Havre.

  • Rosalie Stroesser, Shiki-Quatre saisons au Japon (Payot/Rivages)

    Rosalie Stroesser a grandi dans les Alpes. Après une formation initiale en design graphique, elle a étudié l’illustration et la bande dessinée à Paris. Son goût pour les mangas des années 1970 l’a conduite au Japon, où elle a vécu d’octobre 2015 à octobre 2016. Elle s’est envolée pour la Nouvelle-Zélande deux ans plus tard, pour un voyage d’un an à nouveau. Lorsqu’elle ne vadrouille pas, elle travaille en tant qu’illustratrice pour la presse (New York Times, Perdiz Magazine, Le 1 hebdo…). Rosalie s’est installée à Angoulême en 2020 pour s’atteler à sa première bande dessinée : Shiki – 4 saisons au Japon (2023).

  • Francesca Vartuli, Ce que je sais de Rokia (Futuropolis)

    Francesca Vartuli est une jeune autrice italienne qui vit à Rome. En 2014, elle a remporté le concours d’illustration promu par l’association culturelle Imago en collaboration avec Napoli Comicon et a été parmi les finalistes du Lucca Project Contest. En 2015, Francesca est diplômée du lycée classique M. Morelli et s’installe à Rome, où elle suit les cours de bande dessinée de l’International School of Comics et les cours de peinture de l’Académie des beaux-arts. Elle continue actuellement à suivre les cours de l’International School of Comics et collabore avec la maison d’édition Bugs Comics.

  • David Wautier, La Vengeance (Editions Anspach)

    Lorsqu’il entre à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, dans la section “illustration”, il a déjà à son actif la réalisation d’une affiche pour une pièce de théâtre, et son travail a déjà été plusieurs fois primé. En 2001, il remporte le prix “coup de cour” du concours de BD organisé dans le cadre du festival de Ganshoren, à Bruxelles ; en 2002, son projet d’affiche pour la Semaine du livre de jeunesse est sélectionné (exposition itinérante présentée à l’occasion de la Foire du Livre de Bruxelles). David Wautier joue également de la guitare et du piano. Il a composé une centaine de musiques instrumentales. Il a publié deux albums jeunesse chez Alice : Paul chasseur d’ogres et Herbert et la machine. La vengeance est sa première BD

L’affiche signée Tony Sandoval.

Du côté des dédicaces

Et bien sur, toujours les dédicaces et rencontres avec plus de vingt auteurs bien connus. Cette année, “c’est un panaché d’auteurs avec des talents graphiques qui est proposé et un large choix allant de la bande dessinée d’aventure, historique, humoristique aux récits intimes et documentaires. Bien sûr les enfants ne seront pas en reste et ils pourront rencontrer les créateurs via les nombreux ateliers mis en place. Au niveau des bande dessinées, beaucoup de nouveautés cette années.”

En effet, ce sera l’occasion de découvrir de nombreuses sorties d’albums : Organica, Artbook de Tony Sandoval (Caurette), Michel Vaillant, Rédemption de Marc Bourgne (Graton), Henri Vaillant T2, Famille de Marc Bourgne (Graton), Mélie 3 de Carbone et Gorbeï (Dupuis), Bonnie & Clo 3 de Carbone et Pauline Roland (Jungle), Trolls de Troy Ballade de la mer qui mouille de Mourier et Guth (Soleil), Randam à Taxis Paname, de Julié (Idées plus), Réfugiés climatiques & castagnettes 2, de David Ratte (Grand Angle), Quelquechose, de froid de Labiano (Glénat), Octopolis de Gaëtan Nocq (Daniel Maghen) !

Ne pas manquer, ce vendredi 17 mai à 18h30, le vernissage de l’exposition WREK,
exposition monographique d’Olivier Deprez, au Mrac (146 avenue de la plage). Olivier Deprez présente dans le cabinet d’arts graphiques du Musée régional d’art contemporain Occitanie une exposition dont le titre fait référence au nouvel ouvrage de l’artiste, présenté pour la première fois à l’occasion de son exposition, variation multilingue sur les notions de “travail” et de “processus”.

Wrek “prolonge et approfondit la narration par bois gravés mais en l’adaptant à l’esthétique de l’âge numérique et de la culture de remix et de recyclage qu’il a fait naître. L’œuvre graphique et narrative de l’artiste résulte d’un long cheminement et d’une méditation prolongée sur les rapports entre texte et image, entre le récit graphique, la littérature, le cinéma et l’animation, entre les arts plastiques et la bande dessinée. Son introduction de la gravure sur bois dans le monde de la bande dessinée a révolutionné le neuvième art.”

Tout le programme : https://www.ville-serignan.fr/wp-content/uploads/2024/04/ProgrammeBD2024-web.pdf

Philippe MOURET

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