Le “combat des chefs” a bien eu lieu sur la 17e étape du Tour de France. Dans la montée finale au col du Portet, c’est précisément le patron de la course, le slovène Tadej Pogacar qui s’est imposé avec autorité, sur un massif montagneux où il a déjà ses habitudes en dépit de son jeune âge. Mais durant plus de 150 kilomètres, c’est pour le dossard 96 d’Anthony Pérez que les coeurs français ont vibré en ce 14 juillet…
Après le départ de Muret, c’est au kilomètre 18, que Lukas Pöstlberger (Bora-Hansgrohe) emmenait avec lui Anthony Perez (Cofidis), Dorian Godon (AG2R-Citroën) et Danny Van Poppel (Intermarché-Wanty Gobert). Rejointe par plusieurs coureurs, l’échappée comptait jusqu’à 8’20” d’avance au km 60…
Après diverses péripéties, le groupe de tête allait être dynamité par Anthony Perez, à 5,5 km du col de Val Louron-Azet. Dorian Godon s’accrochant avec un retard de seulement 10″ avant de parvenir à à combler son retard dans la descente sur Saint-Lary-Soulan.
C’est donc un duo franco-français qui abordait la montée finale, avec 3’40’’ d’avance sur un peloton Maillot Jaune comprenant une cinquantaine de coureurs. À 13,5km de l’arrivée, le coureur de Cofidis se débarrassait de son compagnon et tentait un raid solitaire. Mais à 10km du but, la menace se précisait avec un groupe Maillot Jaune qui se rapprochait à 1 minute.
Perez entretenait encore un peu l’espoir mais à 8,5 km de l’arrivée, il voyait fondre sur lui le groupe Maillot Jaune, sur une accélération déclenchée par Tadej Pogacar (UAM Team Emirates, Slovénie) lui-même.
Dans le même élan, le coureur slovène tenant du titre poursuivait la sélection, n’étant plus accompagné que par Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, Danemark) et Richard Carapaz (Ineos-Grenadiers, Equateur) à 7,5 km du but. Dans les derniers mètres, une ultime accelération de Pogacar lui assurait la victoire d’étape, devant le jeune danois et l’équatorien.
Pour le coureur toulousain de l’équipe Cofidis, qui avait resigné le matin même un contrat pour deux années supplémentaires, la récompense a été le prix du coureur le plus combatif de l’étape; Une distinction largement méritée.
Ph.-M.
Sur le site officiel de Tour de France, le directeur Christian Prudhomme présente la 18e étape, du 15 juillet entre Pau et Luz-Ardiden : “Du dense, du nerveux, du sélectif avec l’escalade de deux géants des Pyrénées, le Tourmalet et Luz Ardiden, où tombera le verdict de l’ultime bataille en montagne. Les leaders à dominante « grimpeur » devront y trouver les moyens de prendre une marge suffisante, au classement général, sur ceux qui sont réputés meilleurs rouleurs.” Prometteur !
