Nature : Fauconniers à Pézenas, les étourneaux ne leur disent pas merci

A Pézenas, on fait confiance aux fauconniers pour éloigner les étourneaux. Photo Ville de Pézenas (DR)

Il est bien joli l’étourneau sansonnet de nos campagnes. Petit volatile aux couleurs chatoyantes et aux très riche répertoire de chants (il peut même imiter celui d’autres oiseaux, les voix humaines et les klaxons). Mais il est moins apprécié lorsque le soir venu, il vient chercher refuge dans les centres urbains. En effet, leur spectaculaire ballet aérien comporte également son lot de fientes, véritable fléau des villes. Si certains ont choisi de lutter avec l’onéreuse utilisation de drones, à Pézenas (Hérault) on est resté fidèle à la bonne vieille tradition des fauconniers.

“S’il est un quartier où les nuisances des étourneaux sont évidentes, il s’agit bien de celui de l’allée Général Montagne à Pézenas, entre la gare du nord et le square Jean Moulin, où les oiseaux se regroupent par centaines dès la nuit tombée” constate-t-on en mairie de la petite ville héraultaise.

L’étourneau, un drôle d’oiseau ! Photo Odde Rubne Falsch – Pexels

Il faut adapter les méthodes à de nouvelles habitudes

Il faut dire que le changement climatique, entrainant des hivers doux et secs, modifie sensiblement le comportement de ces oiseaux, qui se sédentarisent de plus en en plus et s’installent durablement dans les villes.

Tandis que les années précédentes, “la mobilisation des agents municipaux avec des tirs d’effarouchement avait été efficace, force est de constater que les interventions débutées pourtant dès cet été n’ont pas produit les résultats escomptés sur les étourneaux, toujours présents en nombre.” Face à cette problématique, “les élus qui souhaitent coute que coute préserver la qualité de vie des habitants de ce quartier, ne se résignent pas et expérimentent d’autres actions pour éloigner les oiseaux.”

Les nuées d’étourneaux, un fléau des villes… Photo Francesco ROSATI-Pexels

Diversification des méthodes d’effarouchement

Début octobre, des chiffons imbibés d’huile de cade ont été accrochés dans les platanes, technique consistant à incommoder les volatiles. Et tout au long de la semaine, c’est une équipe de quatre fauconniers et leurs neuf rapaces, qui a été mobilisée pour déloger les étourneaux.

En effet, les buses, prédateurs naturels à l’état sauvage, sont les alliés parfaits pour repousser les oiseaux hors de la ville. Le professionnel, sûr de son savoir-faire et de l’efficacité de ses auxiliaires, s’est engagé sur une garantie de résultat et poursuivra ses interventions autant que nécessaire.

Enfin, deux effaroucheurs sonores seront installés début novembre pour éviter un retour des étourneaux dans ce secteur. “Reste à espérer que ces différentes techniques apportent une solution durable pour endiguer ces nuisances” espère la commune…

Ph.-M.

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