À la demande de l’ex-Premier ministre, Jean Castex, le préfet Leleu a rendu son rapport. Outre les 74 restaurants de plage dans l’illégalité, il prône une sorte de statu quo pour 41 concessions, dont 18 à Agde, Sète et Vendres qui pourront tenter de les maintenir via un schéma d’aménagement spécifique et 23 autres concessions qui nécessiteront une étude d’impact sur la faune et la flore. Comme l’explique Simon Popy, président de FNE Languedoc-Roussillon.

L’Association nationale des élus du littoral (Anel) a organisé pour la 1er fois son congrès annuel en Occitanie. Au Grau-du-Roi (Gard), plus de 400 personnes, élus, scientifiques s’y sont retrouvés il y a quelques jours. Et quatre ministres ont fait le déplacement “signe que le gouvernement entend notre cri d’alerte”, souligne Robert Crauste, le maire. Erosion, logement, tourisme, contraintes réglementaires… Le littoral est aussi aux avant-postes du dérèglement climatique. Des pistes de solutions ont été avancées.

Vice-président de l’Association des élus du littoral, Jordan Dartier, maire de Vias, ne décolère pas. “Il y aura moins de plages privées à l’avenir”, avoue le président de la CCI de l’Hérault, département qui donnera le “la” au littoral français. En cause, un texte de l’administration interdisant toute installation, même provisoire, sur des “espaces naturels remarquables” que l’administration définit… elle-même. Elle imagine même des foodtrucks pour remplacer les paillotes supprimées ! Face à la fronde des élus, un préfet, nommé par Macron, rendra ses conclusions en fin d’été.