La situation dans les P.-O., qui subit une sécheresse cumulée historique, est “préoccupante”, juge le BRGM. La collectivité imagine un lieu de confrontation d’idées avec des chercheurs, en lien avec des associations, dont Mare Nostrum. Et pourquoi ne pas aller jusqu’à aider financièrement des communes qui plantent des arbres et désimperméabilisent les sols comme le fait Elne, dont le maire, Nicolas Garcia, est aussi vice-président du département.

Pour Hermeline Malherbe, présidente du département, Il s’agit de “mieux identifier le département”. De “mieux s’ouvrir aux autres”. Un groupe de travail sera constitué et la parole sera donnée aux habitants. Avant que le gouvernement ne soit saisi à la fin de l’année. C’est le Conseil d’Etat qui validera ou non la proposition.

Vu le contexte d’urgence – de nouvelles mesures de crise sont attendues – une délégation d’élus a visité la plus grande usine de dessalement d’eau de mer d’Europe. À l’instar des maires de Elne et de Sainte-Marie-la-Mer, c’est l’une des solutions d’avenir mais avec des pré-requis : des études environnementales poussées et la création d’un organisme public de gestion de toutes les sources d’eau potables. Une réflexion pionnière en France.

“Ce n’est pas un acte d’autonomie ou indépendantiste” : le maire d’Elne, dans les P.-O. ne comprend pas que le préfet ait déféré sa commune ainsi que deux autres devant le tribunal administratif de Montpellier le 18 avril parce qu’elles ont osé donner la possibilité aux élus de présenter leurs projets en catalan avec, pourtant, une traduction immédiate en français. Évidemment très attendu, le jugement donnera l’image de la place donnée aux langues minoritaires.