En une décennie, pas moins de 28 000 familles volontaires ont effectué 6,5 millions d’observation depuis leur fenêtre ou leur balcon, comme l’explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. Le constat ? Dramatique : 41 % des oiseaux ont déserté nos jardins au printemps. On observe une hausse en trompe-l’oeil l’hiver où les amis ailés tentent de survivre.

Jusqu’au 31 décembre, le Musée de préhistoire de Tautavel, qui entame sa mue, suit la piste des grands singes menacés d’extinction : l’exposition-phare de l’été en partenariat avec le Muséum d’histoire naturelle de Paris. De quoi retrouver nos parents éloignés : chimpanzés, gorilles, et orangs-outans partageant avec nous 98 % d’un même patrimoine génétique. Et se laisser surprendre par l’émotion dégagée.

C’est le plus important et ancien recensement en France. Et le constat est déprimant. Scientifiques et associations alertent sur cette catastrophe et demandent des mesures fortes. En urgence. En dénonçant, à l’instar de Benoît Fontaine, du Muséum d’histoire naturelle, les “milliards d’euros dépensés par l’Europe dans des mesures inefficaces”.

Sous la houlette de la LPO et le Muséum d’histoire naturelle, vous pouvez participer à un comptage national depuis votre jardin, un parc voire votre balcon. Cela donnera au final une photo de la stabilité ou du déclin de certaines espèces et d’une biodiversité malmenée. L’an dernier, 4 000 volontaires ont observé 90 000 oiseaux se poser sur leur lopin ! Un engouement depuis les confinements alors que l’agriculture est la première cause de l’érosion continue de biodiversité…