Les Harkis ont vécu marginalisés depuis 1962 avec des conditions de vie parfois indignes, du camp de Rivesaltes jusqu’à la cité du Réart, en passant par le hameau dit de forestage. C’est sur ce lieu de vie peu connu que Julie Savelli, enseignante-chercheuse à Montpellier III, a recueilli des témoignages inédits. Un travail de mémoire que salue Kader Goutta, président de Mieux vivre à Rivesaltes, et qui sera présenté au Mémorial, le 25 septembre, montrant, aussi, toute la puissance de vie de ces familles.
Mémorial du camp de Rivesaltes
Retirada, l’exil des Juifs qui fuyaient Vichy et les nazis vers l’Espagne… Sept lieux de mémoire, dans les P.-O. et en Catalogne, s’associent pour un projet inédit d’envergure, baptisé Réseau Exilis : expos communes, pass mémoriel, événements, échanges, ateliers… Une première initiative culturelle à bénéficier de l’aide financière de l’Europe.
C’est une proposition comme il y en a très peu. Tristesse mais aussi fierté et dignité : c’est ce que l’on ressent à la visite émouvante sur un peuple qui a été persécuté juste parce qu’il voyage. Au moins 1 377 d’entre-eux ont été “internés”, jusqu’en 1942, entre Méditerranée et Pyrénées, étape dans un long voyage vers les camps nazis et la mort. Préfiguration morbide de la solution finale du IIIe Reich envers les Juifs. L’expo, qui intervient dans un contexte de montée des extrêmes, va voyager partout en France. Très belle illustration d’humanité.