“Nous vaccinerons entre 600.000 et un million de bovins”, a assuré Annie Genevard, ministre de l’Agriculture au micro de BFMTV, lors de sa visite en Haute-Garonne, lundi. Les “éleveurs sont inquiets, légitimement, et je veux leur redire mon soutien indéfectible. Face à la maladie, la campagne vaccinale, qui est un chemin d’espoir contre la DNC, s’accélère et s’élargit en Occitanie” a-telle affirmé sur le réseau social X. Pas sur que cela suffise à rassurer les éleveurs qui restent mobilisés.
Les représentants des syndicats agricoles n’ont manifestement pas été convaincus par les propositions de la ministre de l’Agriculture, à l’issue de leur rencontre, luindi à Toulouse. “On parlait à un mur”, commentait Sébastien Durand, président de la Coordination Rurale 09, au micro de FranceBleue.
Les blocages routiers se poursuivent
Ils n’ont pas obtenu la suspension de “l’abattage systématique” des troupeaux entiers lorsque certaines bêtes sont touchées, ce qui était leur principale revendication (de la Coordination rurale et la Confédération paysanne). La visite d’Annie Genevard, qui visait à faire retomber la pression aura donc eu le résultat inverse, avec un maintien des blocages routiers autour de Toulouse et dans les départements voisins.
Ce qu’a dit la ministre de l’Agriculture
“Les agriculteurs m’ont demandé qu’on puisse élargir le territoire de la vaccination et je les ai entendus. C’est la raison pour laquelle nous avons établi un cordon sanitaire, d’une part, pour vacciner plus largement et puis aussi protéger le reste du territoire national”, a déclaré la ministre à BFMTV.
“C’est un premier infléchissement du protocole. Il était attendu par plusieurs organisations syndicales et j’ai souhaité y répondre. C’est la raison pour laquelle nous vaccinerons entre 600.000 et 1 million de bovins dans un délai que j’espère le plus court possible”, a-t-elle dit.
“Nous avons 125.000 éleveurs en France, 16 millions de têtes de bovins. Moi, je veux être aux côtés des éleveurs d’Occitanie qui, malheureusement, ont été touchés par la maladie ou qui craignent de l’être. Mais je veux protéger aussi l’intégralité du cheptel français”, a-t-elle affirmé.
Philippe MOURET
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