Pourquoi Eurécia, PME toulousaine spécialisée dans les RH et la vie au travail, se lance-t-elle dans le sponsoring voile, à l’occasion de la Transat Jacques-Vabre, en s’associant avec trois autres entreprises de taille moyenne de la région Occitanie, FullSave, Scassi et Netiwan, pour soutenir le bateau FullSave barré par les skippers Jean-Pierre Balmes et Laurent Camprubi ?
Traditionnellement, les entreprises engagées dans le sponsoring de bateaux de course font toujours le parallèle entre les qualités nécessaires pour skipper un bateau (préparation, engagement, leadership, sang-froid, esprit d’équipe, recherche de performance…) et celles pour diriger, manager et travailler au service d’une entreprise.
Ne pas perdre de vue “le plaisir, le bien-être…”
Mais pour Pascal Grémiaux (président et fondateur d’Eurécia) si tout cela est vrai, “cette comparaison ne met pas assez en avant un autre aspect de la course en mer, finalement assez rare dans le sport de compétition : le plaisir, le bien-être, celui d’être en mer, au contact des éléments, de la nature dans ce qu’elle a de plus pur et de plus beau !”
Or, le credo d’Eurécia, “c’est justement celui de vouloir allier en permanence efficacité de l’entreprise et bien-être des collaborateurs. Parce qu’un salarié épanoui dans son travail est un salarié performant. Mais aussi parce qu’il ne peut pas être vraiment épanoui dans une entreprise non performante, qui ne satisfait pas bien ses clients, dont il ne peut pas être fier des produits et des services.”
Faire partager une expérience aux collaborateurs de l’entreprise
Devenir sponsor de la voile, c’est donc pour Eurécia, une façon de mettre en œuvre sous une forme nouvelle ce credo fondateur pour son dirigeant, Pascal Gremiaux, et ses équipes : “Accompagner un sport qui marie la performance et le bien-être. En espérant pouvoir faire partager aux collaborateurs d’Eurécia, même s’ils ne sont pas sur l’eau, le plaisir de belles images, de partage à distance des sensations des skippers, de communion avec la nature et son élément marin, eux qui vivent dans un autre espace naturel, entouré de la verdure de leur campus à Castanet-Tolosan, à côté de Toulouse.”
Quatre PME d’Occitanie s’embarquent vers le large
Il existe un élément additionnel qui justifie cet engagement nouveau pour Eurécia et assez rare pour une entreprise de cette taille : l’aspect local. Cette aventure est avant tout une aventure de proximité pour les quatre PME occitanes associées (*). Elle montre que l’union fait la force et permet à des acteurs en régions de s’associer pour porter un projet fort.
Le bateau “occitan” sera engagé dans la catégorie internationale “Class 40”, définie par les organisateurs comme “la catégorie de bateaux qui facilite l’accès à la course océanique.” Ces supports de 40 pieds (12,18 mètres) permettent aux skippers professionnels de partager le plan d’eau avec des amateurs expérimentés. 45 sont engagés dans l’édition 2021 de la Transat Jacques-Vabre. La lutte va être acharnée !
Une course particulièrement ouverte
En effet, avec ces 45 bateaux au casting, la classe n’a jamais été aussi fournie. Et bien difficile de dégager des favoris clairement identifiés dans cette flotte homogène. Sébastien Rogues, skipper de Primonial en catégorie Ocean Fifty, abonde en ce sens : “Il y a 15 bateaux qui peuvent faire un podium, la lutte va être passionnante, ils vont se régaler !”
Un bateau sur trois pourrait donc espérer obtenir les honneurs d’un podium à Fort-de-France. Dès dimanche, ce sera à Jean-Pierre Balmes et Laurent Camprubi de jouer… Bon vent !
Ph.-M.
