Tourisme : Le canoë-kayak lance son label “écolo” en Occitanie

Dans l'Hérault, Le Soulié, un oasis d'eau de charme d'Occitanie; Photo G. DESCHAMPS - CRTL Occitanie

La Fédération Française de canoë-kayak et sports de pagaie (FFCK) lance son tout nouveau label qualité-environnement. Particulièrement sensible aux questions environnementales et forte de son exceptionnelle offre sportive et de loisirs en eaux vives, la destination Occitanie a été choisie pour expérimenter ce dispositif. Porté par la FFCK et le CRTL, ce projet va être présenté le 14 décembre, sur le site toulousain du Comité régional du tourisme et des loisirs d’Occitanie (CRTL).

L’Occitanie compte 65 clubs affiliés à la FFCK et 11 270 licenciés (6 616 hommes et 4 654 femmes). Tandis que pour la pratique loisirs des sports de pagaie, les rivières et fleuves d’Occitanie offrent près de 3 500 kilomètres de cours d’eau praticables dont environ 500 kilomètres sont sécurisés, aménagés et exploités par les nombreux loueurs de canoë-kayak.

La pratique des sports de pagaie peut également s’exercer au fil des 220 kilomètres du littoral d’Occitanie et sur la plupart des lacs et lagunes de son territoire.

Quatre sites d’Occitanie ont été labellisés par les JO 2024… Photo DR

Collaboration avec des structures régionales de premier plan

Un contexte qui explique pourquoi la région a été choisie afin d’expérimenter le programme environnemental de la FFCK, qui donnera lieu à un label environnement élaboré en collaboration avec le Comité régional du tourisme et des loisirs d’Occitanie, le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et le Conservatoire d’espaces naturels Occitanie,

Plusieurs “structures pilotes”, ont ainsi été activées dans la région, à l’instar de Tom Rafting sur le Gave de Pau (Hautes-Pyrénées), Kalapca dans la vallée du Célé (Lot) ou Canoe Rapido (dans et) sur l’Hérault, qui se sont lancées dans le dispositif à titre expérimental, dès l’été 2021.

Vallée de la Dordogne lotoise, château de La Treyne. Photo CRTL Occitanie

“Le kayakiste que je suis est particulièrement enthousiaste à l’idée d’initier cette démarche collective avec la FFCK et les autres organismes régionaux partenaires, preuve de notre engagement responsable et maîtrisé en faveur du développement d’activités sportives et de loisirs à la fois respectueuses des écosystèmes et de la biodiversité”, explique Jean Pinard, directeur du CRTL.

Et ce dernier souligne que “la destination Occitanie, réputée pour ses hot spots internationalement connus (Gorges du Tarn, vallée de la Dordogne…) (*), a toutes les cartes en main pour séduire les adeptes de sports de pagaie, toujours plus sensibles à la préservation de l’environnement. Destination qui a d’ailleurs déjà été plébiscitée en vue des JO Paris 2024 avec quatre centres de préparation aux jeux labellisés pour le canoë-kayak.” (**)

Comme l”explique la FFCK, “en tant qu’utilisateurs du milieu naturel, l’eau est au cœur de nos disciplines, Chaque pagayeur évolue au sein d’un environnement spécifique, il est de fait un maillon de son évolution : c’est pourquoi notre intérêt premier est avant tout de ne pas le dégrader sous peine de remettre en cause l’avenir de notre pratique. Un des fondements de l’apprentissage du pagayeur est de s’adapter au milieu au sein duquel il navigue…”

Gorges du Tarn… Photo G. SPRANG

Trois programmes et 3 piliers : Conscience, Action, Engagement

La démarche initiée par la fédération “est constituée de trois programmes de travail : la préservation des milieux, la filière recyclage et approvisionnement de matériels et enfin la durabilité des bases nautiques et les mobilités responsables en sports de pagaie. Il s’agit ici, du premier programme sur la préservation des milieux de pratique.”

Le label pagaie-environnement permettra de mettre en avant et de valoriser les actions réalisées par les structures pour la préservation de leur site de pratique, dans le cadre du programme. Précision de la FFCK : “Ce label s’articule autour de trois piliers et il est fondé sur une démarche volontaire des structures : elles candidatent par choix et par volonté d’amélioration.”

Les trois piliers définis par la Fédé : “Une première phase permettant de prendre conscience de son milieu de pratique, une deuxième qui pousse à mettre en place des actions de préservation de leur site de pratique et enfin une troisième et dernière phase d’engagement comme acteur de son milieu de pratique.”

Apprendre, comprendre et transmettre

Cette démarche de préservation des milieux de pratique des sports de pagaie, qui repose sur “une démarche volontaire d’investissement et d’amélioration”, a pour objectif d’aider clubs et pratiquants à mieux comprendre ce milieu naturel, d’en prendre conscience et de le préserver en apprenant les bons gestes, en mettant en place des actions et enfin en transmettant le savoir ainsi acquis.

Philippe MOURET

(*) Gorges du Tarn (Lozère), Vallée du Célé et de la Dordogne (Lot), Gorges de l’Aveyron (Tarn-et-Garonne), Gorges de l’Hérault (Hérault), Gorges du Gardon (Gard), Vallée de l’Aude, Vallée de l’Orb (Hérault), Vallée de l’Ariège (Haute-Garonne).
(**) Le stade d’eau-vive du Rebech –à Foix (Ariège) pour le canoë-kayak slalom – la base nautique Adrien-Hardy à Beaucaire (Gard) pour le canoë-kayak en ligne – le CREPS Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) pour le canoë-kayak en ligne et la base de loisirs de Saint-Nicolas-de-la-Grave (Tarn et Garonne) pour le canoë-kayak en ligne.

Au fil de l’eau…

Périples d’été (5) : Sur la Dordogne (ou ailleurs), tout est gai avec une pagaie

Phénomène : L’Occitanie surfe sur la grande vague du paddle

Sports : Le Cap d’Agde accueille les championnats de France d’Aviron de Mer