Pour sensibiliser les usagers à l’éco-citoyenneté, la Fédération des Parcs et son réseau lance la campagne Quand on arrive en Parc. Cette opération met l’accent sur les grands enjeux tels que le jet de déchets, le risque incendie, le prélèvement d’espèces végétales ou encore le dérangement de la faune…

On connaît les terribles difficultés de Venise face au phénomène. Mais c’est en réalité un fléau qui n’épargne aucun site, quelles que soient les latitudes. La surfréquentation fait peser une pression environnementale extrême sur des lieux touristiques trop fréquentés. Lire à ce sujet : https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/contre-le-surtourisme-la-planification-devient-une-solution-de-plus-en-plus-prisee-150968.html

Une idée qui trouve son origine dans les Pyrénées-Catalanes

En 2021, certains sites tels que les Calanques de Marseille, l’île de Porquerolles ou les falaises d’Etretat avaient pris la décision de limiter drastiquement leur accès. Dans les Pyrénés-Catalanes, le Parc naturel avait choisi une solution plus douce : alerter, sensibiliser, impliquer, les visiteurs par des visuels et des conseils. Une solution étendue cette année à tous les parcs de l’Hexagone. Pourvu que ça marche !

Le sujet est d’autant plus sensible avec les multiples incendie qui embrasent la France cet été. Comme le souligne la Fédération des Parcs naturels régionaux, la crise du COVID-19 “a marqué un tournant majeur dans la fréquentation des Parcs naturels régionaux (PNR).” Se positionnant à la fois comme des destinations de proximité et offrant un panel d’activités de pleine nature, les Parcs naturels sont devenus aujourd’hui des destinations convoitées.

Un atout touristique qui peut devenir un fléau

Atout pour le développement local, ce tourisme confronte cependant les Parcs à des problématiques de surfréquentation qui entrainent une forte pression sur des espaces naturels déjà fragiles. Entre pollution, dégradation des milieux et incivilités, “la cohabitation entre les usagers n’est pas toujours facile, et c’est bien souvent le milieu naturel qui en paie le prix“, souligne la Fédération.

Déjà déployée en 2021 sur le territoire du Parc des Pyrénées catalanes, créateur du concept, la campagne s’anime à l’échelle nationale durant tout l’été sur les réseaux sociaux de la Fédération et des Parcs naturels régionaux. Le principe n’a pas changé, il s’agit d’aborder des sujets essentiels, sans braquer les visiteurs en quête de détente dans la nature. Des pictogrammes d’un style rétro illustrent les recommandations et une référence à une chanson populaire vient les complèter…

Respecter la nature et l’environnement, c’est bien le moins !

“Les histoires de feu finissent mal… en général” est ainsi le slogan qui tente de sensibiliser les usagers aux risques d’incendie. Avant l’embrasement de cet été 2022, on constatait déjà, chaque année, plus de 4 000 départs de feu en France et plus de 11 000 hectares de forêts partant en fumée. Conséquences, une fois sur deux, d’une imprudence, ces incendies entraînent de lourde répercutions pour les territoires sinistrés.

Mais la Fédération des Parcs naturels a recensé bien d’autres gestes qui peuvent apparaître anodins mais qui, multipliés par le nmbre de visiteurs deviennent de véritabes fléaux. Citons : la cueillette et le prélèvement de flore, car si “la cueillette peut être tolérée dans certains espaces naturels (…) de manière générale, les Parcs recommandent de ne pas prélever de flore sous toutes ses formes car c’est bien souvent tout un écosystème qui trouve son équilibre par la présence de ces végétaux, dont certains peuvent d’ailleurs être protégés…”

Il en va de même pour la cueillette sauvage aux abords des cultures. Les Parcs
invitent les promeneurs à “respecter le travail des agriculteurs et à retrouver leurs
produits sur les étals des marchés locaux plus tôt qu’à même les champs.”

Et on peut ainsi empiler les actes d’incivilité bien trop fréquents de la part de ceux qui sillonent la nature : abandon de déchets (masques, mouchoirs, mégots, canettes…), divagation des chiens non tenus en laisse (à l’origine de nombreux
dérangements pour la faune sauvage),

Littoral, montagne, plaines… l’éventail des PNR d’Occitanie

La Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, compte 7 Parcs naturels régionaux classés, qui couvrent 20% du territoire régional et rassemblent 583 communes. Avec deux nouveaux PNR en création, les Parcs couvriront 25% du territoire régional et rassembleront 884 communes. Lire plus : https://www.laregion.fr/Occigene-no2-Septembre-2020

Découvrir tous les visuels et les conseils : https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/quand-arrive-en-parc

Alors visiteurs, encore un effort pour que le tourisme-nature ne devienne pas un fléau de plus pour l’environnement. Ce sont aussi votre bien-être et votre plaisir qui sont en jeu.

Philippe MOURET

Petit rappel historique, en 2007, dans une lettre d’information,  la direction des études économiques et de l’évaluation environnementale affirmait : “L’offre de nature est sans conteste l’une des voies qui pourrait permettre à la première destination touristique mondiale de résister à la concurrence des destinations émergentes. Le développement du tourisme de nature et de ses marchés est aussi l’occasion d’associer gestion du patrimoine naturel et développement de l’attractivité touristique. L’organisation de la promotion et le suivi local de la fréquentation des espaces naturels en France pourraient ainsi dégager des ressources économiques non négligeables tout en contribuant à l’amélioration de la gestion des écosystèmes.” En quelques années, la situation s’est malheureusement fort dégradée…

Parcs naturels régionaux…

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