Start-up : La Caisse d’Épargne lance le label Néo business

Christine Fabresse, présidente du directoire de la Caisse d'épargne régionale entourée des responsables des toutes premières jeunes pousses innovantes et prometteuses de la région. Photo : Olivier SCHLAMA

Avec ce label, présenté officiellement ce lundi matin, à Montpellier, la Caisse d’épargne veut aider les jeunes pousses prometteuses à développer leur business en favorisant les rencontres avec des clients potentiels. Trois start-up viennent d’être labellisées. Et beaucoup attendent, selon la banque coopérative.

Quel est le point commun entre Resilient, Plussh et  Microphyt ? Ces trois start-up, qui innovent dans trois domaines différents (1), sont les toutes premières à obtenir le label Néo Business de la Caisse d’Epargne régionale. “Les start-up ne sont pas des entreprises comme les autres. Elles nécessitent une approche, des expertises. Néo Business leur apportera ces expertises et un accompagnement bien spécifiques”, a indiqué Christine Fabresse. La présidente du directoire de la banque coopérative a profité, lors de la présentation officielle de ce label, ce lundi dans les locaux de l’établissement bancaire, d’un auditoire fourni de préciser ce que ce label “apporte de plus” : “Il apporte notre carnet d’adresses, celui du 2e groupe bancaire de l’Hexagone, aux start-up labellisées ; ce sera également une mise en réseaux entre elles-mêmes et on pourra, même, parfois imaginer des partenariats avec ces start-up !” Et d’ajouter : “Néo business se prépare depuis de mois et des mois avec les chefs d’entreprises. C’était un long travail de préparation”, s’est-elle félicité.

“Marque nationale, déclinaison régionale unique”

De son côté, Jean-François Manlhiot, membre du directoire, en charge de la banque de développement régional, a précisé : “Ce label, c’est aussi une offre bancaire complète et adaptée, des prêts spécifiques, l’accès à une plate-forme de crownfunding spéciale, Happy Capital.” Deux des trois membres du comité de labellisation présents  – Christophe Carniel, PDG de Vogo et Karine Chorro présidente de Phost’in ; Jean-Marc Bouchet, président de Quadran, était, lui, absent – sont venus dire tout le bien qu’ils pensent de l’approche et de la stratégie de la Caisse d’épargne avec ce label innovant. Ces “serials entrepreneurs”, comme les a désignés la présidente du directoire, sont “reconnus sur tout le territoire, et même à l’international.

Christine Fabresse : “On se se pose pas la question de savoir combien on peut en aider. Quand ce sera le cas, cela voudra dire que l’on a réussi”

Christine Fabresse, présidente du directoire de la Caisse d’épargne régionale. Photo : Olivier SCHLAMA

“Néobusiness est une marque nationale, mais sa déclinaison régionale, avec son comité d’experts, est unique a précisé Jean-François Manlhiot. Ce comité se réunira tous les deux mois pour labelliser au maximum trois entreprises à chaque fois. Il y a déjà beaucoup de candidats.” Christine Fabresse, la présidente du directoire de la banque coopérative, a ajouté que comme ces “start-up ne sont pas hébergées au sein de la Caisse d’épargne et qu’elles sont toutes plus ou moins déjà dans des couveuses d’entreprises, on se se pose pas la question de savoir combien on peut en aider. Quand on se posera la question de savoir s’il y en a trop, cela voudra dire que l’on a réussi. Et on trouvera alors d’autres solutions pour continuer.”

Avec ce label, la Caisse d’épargne entend “répondre aux différents besoins des start-up dans l’innovation, notamment en leur permettant d’amorcer leur chiffre d’affaires ; à les aides à commencer à faire du business. Ca paraît évident mais cette approche n’était pas jusqu’alors structurée.” Néo Business vient compléter “des dispositifs déjà existants, efficaces d’incubation et d’accélération proposés par les réseaux (Réseau Synersud, BIC, Cluster French South Digital, Créalia, etc.)  En complément, la Caisse d’épargne soutient à hauteur de 150 000 euros, le fonds Créalia, dispositif du réseau Synersud qui octroie des prêts d’honneur aux jeunes entreprises innovantes.

“Plus de deux milliards d’euros de crédits nouveaux ont été accordés en 2017”

Christine Fabresse avait commencé son propos par un plaidoyer  : “La Caisse d’épargne, qui emploie 1 600 salariés et rayonne sur les cinq départements de l’ex-Languedoc-Roussillon, est une banque coopérative dont le boulot est celui d’un banquier, bien sûr. Et, même si, de temps en temps, quelques chefs d’entreprises nous disent que l’on refuse des crédits – c’est douloureux, mais c’est aussi notre métier d’en refuser – nous avons accordé pour plus de deux milliards d’euros de crédits nouveaux en 2015. Pour répondre aux besoins des habitants, des ménages, des étudiants, entrepreneurs et collectivités. Ce qui fait l’économie d’un territoire. Eh bien, pour 2017, nous dépasserons les deux milliards d’euros…”

Olivier SCHLAMA

  • (1) Resilient innovation, créée en 2016 à Montpellier, commercialise WalkMe, un appareil électronique destiné à améliorer les performances de marche, notamment les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
  • Plussh, créée en 2015, à Montpellier, est spécialisée dans le live vidéo depuis un smartphone.
  • Microphyt, fondée en 2007, basée à Baillargues (Hérault), produit et commercialise des ingrédients actifs issus de microalgues servant à l’élaboration de compléments alimentaires et de cosmétiques.
  • Avec ce dispositif complet, la fédération des Caisse d’Epargne ambitionne d’accompagner 1 000 start-up et entreprises qui innovent dans les deux prochaines années.