Il existe déjà beaucoup de palmarès. Peut-être trop. Mais aucun qui soit construit sur autant de données que celui établi par l’association Villes et villages où il fait bon vivre.L’association a agrégé, analysé et comparé de nombreuses données jusqu’alors non considérées, mais aussi consulté les Français avec un sondage OpinionWay, afin de constituer une méthodologie ancrée dans les réalités territoriales et les préoccupations des concitoyens.

Cette étude se veut “un coup de projecteur optimiste” destiné à permettre “aux communes d’avoir une communication positive, rassurante pour les habitants, et séduisante pour les futurs nouveaux arrivants.” Ainsi, 183 critères officiels fournis par l’Insee ou par des organismes d’Etat ont été pris en compte au 1er janvier 2019 ; 152 concernent directement les ­communes et 31 sont départementaux (ceux touchant à la sécurité). Huit catégories de données ont été étudiées : qualité de vie, ­sécurité, transports, commerces et services, santé, éducation, sports et loisirs, solidarité.

Rodez, symbolise la ville moyenne idéale

A l’aune de ces critères, on constate de manière frappante l’attractivité des villes moyennes et villages situés à leurs alentours. Ainsi, Annecy occupe pour la deuxième année consécutive le haut du podium, suivi par Bayonne et Angers.

C’est La Rochelle qui occupe la 4e position de ce classement qui “souligne les préoccupations actuelles de la population, que le contexte de la crise n’a fait que renforcer : privilégier les territoires qui offrent une meilleure qualité de vie, plus proche de la nature et aussi des services publics”, précisent les organisateurs.

“De plus en plus de Françaises et de Français se tournent vers des villes à taille humaine et le Label Ville où il fait bon vivre devient alors un atout clé pour attirer de nouveaux habitants”, souligne Thierry Saussez, président de l’association Villes & Villages où il fait bon vivre et créateur du Printemps de l’optimisme.

Et en Occitanie, c’est Rodez qui se classe au top du classement. Avec une 16e place nationale du classement toutes communes confondues. Mais surtout avec la première place pour les villes de 20.000 à 50.000 habitants. Un succès qui explique sans doute pourquoi la ville a gagné 580 habitants depuis 2016 (pour un total de 24.319).

Olemps (Aveyron) et Labège (Haute-Garonne) également bien classées

“Développer et favoriser les zones d’activités favorise l’emploi, élément évidemment essentiel (…) Rénover les écoles, garantir un accès de qualité aux structures de petite enfance, favoriser le maintien du commerce de centre-ville, développer l’offre de formation universitaire, construire de nouveaux logements correspondant aux nouvelles attentes des habitants… Toutes ces actions (…) tous ces choix politiques ont le même objectif : satisfaire ceux qui sont ici, favoriser l’accroissement de la démographie et attirer ceux qui vivent ailleurs…” telle est la stratégie manifestement payante menée par la cité du maire Christian Teyssèdre depuis 2008.

Une autre commune de l’Aveyron est mise en avant par le classement établi par Villes et villages où il fait bon vivre : Olemps, 5e ville de 2000 à 3500 habitants (686e au plan national), située par ailleurs dans Rodez Agglomération. Par ailleurs, Labège, en Haute-Garonne est également mise à l’honneur, avec une 4e place des communes de 3500 à 5000 habitants (481e place nationale).

Philippe MOURET

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