L’objectif est de “permettre une meilleure protection des écosystèmes et faire face aux enjeux à venir.” En présentant le projet, Hermeline Malherbe, présidente du département et vice-présidente du Parc naturel marin du Golfe du Lion avait expliqué : “il y a urgence à enrayer la perte de biodiversité terrestre et marine, jugée irréversible si l’on ne fait rien d’ici 2030” avec un projet fédérateur qui a recueilli l’opinion de l’ensemble des acteurs et usagers de la mer…
Le bateau Aquavista a levé l’ancre avec à son bord une centaine de personnes, venues mieux comprendre les enjeux liés à l’extension du périmètre de la Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls, gérée par le département des Pyrénées-Orientales.
Le dossier complet du projet d’extension : https://www.ledepartement66.fr/wp-content/uploads/2022/01/Pr%C3%A9sentation-R%C3%A9union-de-lancement.pdf
Un laboratoire à ciel ouvert, accessible à tous
“Agrandir la Réserve marine est un projet de territoire et pour nous, il est important que les habitants soient associés et que tout le monde ait les bonnes informations afin de pouvoir comprendre, apprécier et donner son avis”, explique Hermeline Malherbe.
Le département gère en effet cet espace naturel protégé, unique en France, qui abrite 1200 espèces animales et 500 espèces végétales. Ce laboratoire à ciel ouvert, accessible à tous, accueille, protège et transmet sa richesse à tous les usagers : pêcheurs, plaisanciers, plongeurs, baigneurs et ceux qui pratiquent des activités nautiques.
Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent sur la nécessité d’agrandir le périmètre de protection de la Réserve marine. Pour mener ce projet collectivement, le département des Pyrénées-Orientales a choisi de prendre en compte l’avis des acteurs et usagers de la mer avec une large démarche de concertation, débutée en février dernier.
Le professeur Lenfant a précisé les effets de la Réserve sur la biodiversité
Une centaine de participants de tous horizons (du littoral, de la plaine, de Perpignan…) étaient venus à Collioure pour participer à cette sortie en mer, durant laquelle ils ont découvert les contours mais aussi les spécificités et bénéfices de cet espace protégé.
Philippe Lenfant , professeur à l’Université de Perpignan, a ensuite parlé du travail des scientifiques et chiffres à l’appui, il a précisé les effets de la Réserve sur la biodiversité, mais aussi sur l’économie bleue, en général.
On observe effectivement davantage de poissons au droit de la Réserve marine et de sa zone protégée, ce qui profite à la biodiversité, aux plongeurs et aux pêcheurs. La démonstration scientifique a suscité des questions, telles que : “Quel est l’impact réel du réchauffement climatique sur le milieu marin ?” ou “quels sont les principaux prédateurs observés dans la Réserve ?”
Prochain rendez-vous à Cerbère
À la fin des échanges et suite à la présentation de trois scénarios possibles, les participants ont pu donner leur avis au sujet de la future extension de la Réserve marine, via un questionnaire qui aidera à la prise de décision finale.
La réflexion sur l’extension du périmètre est ainsi menée à l’échelle de l’ensemble de la côte rocheuse, aux côtés de nombreux partenaires notamment l’État, propriétaire de la réserve, le Parc naturel marin du golfe du Lion, le laboratoire Arago, l’Université de Perpignan, pour veiller à la meilleure prise en compte possible des activités présentes et préserver sa cohérence biogéographique.
Le prochain atelier participatif se tiendra à Cerbère, ce jeudi 15 septembre, à 18h30, à l’hôtel Le Belvédère. Il s’agira alors de présenter une première restitution des commentaires et propositions recueillis.
Philippe MOURET
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