Méditerranée : Top départ pour les éoliennes géantes !

éoliennes

L’État et RTE décident de poursuivre le projet de créer des éoliennes géantes en Méditerranée. Et ce, à la suite du vaste débat organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP). La mise en concurrence pour l’attribution de deux parcs éoliens de 250 mégawatts chacun vient d’être publiée au Journal officiel.

La Commission du débat public avait organisé plus de trois mois de débat, près de 120 rencontres in situ ou à distance et plus de 2 000 avis et contributions recueillis. L’État et RTE ont donc publié leur décision sur les suites données au projet en retour aux recommandations et demandes de précisions formulées dans le compte-rendu du débat public à retrouver ICI. Et de poursuivre ce projet malgré les réticences générales qui s’étaient clairement exprimées.

“Procédure de mise en concurrence sera lancée en 2022 en vue de l’attribution de deux parcs d’éoliennes en mer flottantes”

éoliennes flottantes. Dr

Par ailleurs, le 17 mars, les responsables du projet ont organisé une réunion publique pour présenter leur décision (retrouvez l’enregistrement ici). Le Journal officiel (JO) du 20 mars est explicite : “Une procédure de mise en concurrence sera lancée en 2022 en vue de l’attribution de deux parcs d’éoliennes en mer flottantes d’une puissance d’environ 250 mégawatts chacun en Méditerranée. Une seconde procédure de mise en concurrence a vocation à être lancée ultérieurement pour deux autres parcs, constituant des extensions des premiers parcs, d’une puissance d’environ 500 mégawatts chacun.”

Des choix d’implantation pas encore précisément définis

Et dans on article 2, on peut lire : “Le premier parc d’environ 250 mégawatts et son extension seront situés au sein de la zone 1 identifiée en annexe 1 à la présente décision. Le second parc d’environ 250 mégawatts et son extension seront situés soit au sein de la zone 2, soit au sein de la zone 3, qui sont identifiées en annexe 1 à la présente décision. La zone 2 est considérée comme préférentielle pour l’accueil de ce parc et de son extension. Ces zones sont situées intégralement en zone économique exclusive française.
Le choix entre la zone 2 et la zone 3 mentionnées ci-dessus sera précisé au cours de la procédure de mise en concurrence lancée en 2022.”

Sans doute au large de La Nouvelle et de Fos-sur-Mer

Réunion pêcheurs Sète sur débat public sur éoliennes flottantes en Méditerranée le 27 août 2021. Olivier SCHLAMA

Guerre en Ukraine, recherche de l’indépendance énergétique, présidentielle… Le cocktail a eu raison des atermoiements, comme nous l’expliquions . Personne ne s’attendait à une décision aussi rapide. Deux parcs d’éoliennes flottantes géantes – hautes comme la Tour Eiffel ! – pousseront au large de Port-la-Nouvelle (Aude) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) avec l’ambition de couvrir 10 % des besoins en électricité de l’Occitanie et de Paca. Si Macron est réélu, on déploiera ainsi 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050.

Une première en France

D’une visite, celle du Premier ministre au mitan du mois de mars dernier, le sort de la Méditerranée est scellé : notre horizon va fleurir de deux parcs d’éoliennes flottantes – chacune haute comme la Tour Eiffel ! – pour battre le vent et produire notre électricité du futur. On n’a rien inventé, on a juste décuplé. La France était jadis parcourue de milliers de moulins à vent, la Grande Bleue va s’offrir des moulins géants à 22 kilomètres du littoral… Une première en France.

Mise en service au plus tard en 2030

En visite, notamment dans l’Aude, Jean Castex avait annoncé, le 14 mars dernier,  le lancement de deux parcs éoliens off shore, au large de Port-la-Nouvelle (Aude) et de Fos (Bouches-du-Rhône). “Sous réserve des résultats d’études environnementales, notamment l’étude Migralion sur l’avifaune migratrice dans le Golfe du Lion”, souligne-t-on dans l’entourage du Premier ministre. “Sinon, un plan B serait mis en oeuvre au large de Sète, Agde ou Perpignan, par exemple.” Chacun de ces parcs de 250 mégawatt a “vocation à s’étendre jusqu’à 750 mégawatts”. La procédure sera lancée d’ici 2023 pour une mise en service sept ans plus tard, en 2030. Prochaine étape, d’ici cet été : la mise en concurrence entre opérateurs.

Olivier SCHLAMA

Dis-Leur ! ce n’est pas du vent !