Littoral : “Si on m’enlève une seule paillote, je n’entretiens plus la plage…!”

Vias, côte d'Améthyste, la paillote le Chiringuito. Photo : Mairie de Vias.

Vice-président de l’Association des élus du littoral, Jordan Dartier, maire de Vias, ne décolère pas. “Il y aura moins de plages privées à l’avenir“, avoue le président de la CCI de l’Hérault, département qui donnera le “la” au littoral français. En cause, un texte de l’administration interdisant toute installation, même provisoire, sur des “espaces naturels remarquables” que l’administration définit… elle-même. Elle imagine même des foodtrucks pour remplacer les paillotes supprimées ! Face à la fronde des élus, un préfet, nommé par Macron, rendra ses conclusions en fin d’été.

“Le préfet Leleu est venu en mai rencontrer tous les maires du littoral pour faire un état des lieux des concessions. On devait se revoir, à Sète, au cours d’un second rendez-vous qu’il a annulé sans donner de raison…” Bon ou mauvais présage ? François Commeinhes, maire de Sète, est bien à la peine pour dire, en ce vendredi 22 juillet, si oui ou non, sa zone d’activités municipale (on appelle ça une “Zam” dans le jargon administratif, une sorte “d’ambassade” municipale sur le domaine public maritime), qui fête ses 20 ans, soufflera ou non sa 21e bougie, en 2024, au même emplacement. Et si ses paillotes auront la possibilité de se déployer davantage l’été prochain au-delà de leur place devenue riquiqui.

Le verre de l’amitié et de l’optimisme

Le maire de Sète. Photo : Olivier SCHLAMA

Ce jour-là, la municipalité offre le verre de l’amitié qui est aussi in petto celui de l’optimisme, servi sur nappe blanche et tables obombrées, aux dizaines de jeunes adhérents des clubs-phares de l’île Singulière : celui du MNSL, en natation-sauvetage ; ceux des volleyeurs de l’Arago et du SVBC. Il y avait même le représentant du club de water polo qui joue en élite. Au total, d’avril à septembre, comme chaque année, plus de 11 500 jeunes seront accueillis, rien qu’ici. Leurs présidents étaient là, bien sûr. Pensez donc : une si belle vitrine sportive pour les clubs !

Les Zam ont moins de souci à se faire que les paillotes…

La mignone pergola du modeste “club house” de cette Zam est désormais surmontée de belles canisses ajourées et son parvis est planté de jolis palmiers “et pas des Washingtonia bas de gamme, hein !”, signale d’un air entendu François Commeinhes. En clair, on a travaillé dur ; on a amélioré les choses depuis 20 ans. Sous-entendu, ce n’est pas pour en partir maintenant. Surtout que certaines Zam, ailleurs, dans le bassin de Thau, se montrent encore plus accueillantes, avec de nouveaux services, avec des casiers pour mettre les affaires des sportifs sous clefs ou encore des emplacements pour garer son vélo et recharger son VAE. Ou des toilettes. Les Zam ont moins de souci à se faire que leurs grandes soeurs, les paillotes qui, elles, sont attaquées de toutes parts, à commencer par des associations de défense de l’environnement, s’appuyant sur un arrêté ministériel de 2019, mis peu à peu en application sur les plages françaises.Qui vient durcir la fameuse loi littoral de 1986.

Sète a essuyé les plâtres

Quelle mouche a piqué l’administration ? En Languedoc, Sète a été la première commune littorale à essuyer les plâtres d’un texte sorti de nulle part et qui vient bouleverser un équilibre déjà fragile. Au moment des renouvèlement de leurs concessions – pourtant négociées avec l’Etat ! -, Agde, Vendres, Vias, La Grande-Motte, Carnon, etc., devront ainsi appliquer les mêmes nouvelles normes comme Sète a dû s’y résoudre avec le risque que l’Etat accorde moins de réouvertures saisonnières.

érosion des plages
Quel avenir pour nos plages… ? Ph. : Olivier SCHLAMA

Certains prennent déjà l’été 2022 comme une étape redoutée : alors qu’elles se répartissaient jusqu’en 2021 sur les 14 km de plage les seuls sept établissements de plage et une aire de jeux de Sète, par exemple, ont dû se concentrer sur seulement 1,5 km, aucune paillote n’ayant été acceptée au-delà, y compris au lieu-dit les Trois-Digues, un espace dit “remarquable”, a sermonné l’administration. Remarquable…? L’essentiel de ce lido “fragile” étant à présent considéré par l’Etat comme une “zone naturelle” à protéger, l’avenir des paillotes sur notre littoral tient à la couleur des conclusions de la mission du préfet Leleu.

Intouchable et insondable haute administration

Car voilà, plus que la traditionnelle glorieuse incertitude du sport, règne, celle de l’intouchable et insondable haute administration. Le préfet hors cadre Thierry Leleu – qui n’a pas répondu à nos sollicitations – a même été nommé par Emmanuel Macron himself, saisi par les élus locaux, comme un médiateur pour arbitrer une situation quelque peu explosive due peut-être à un emballement technocratique. Car, au-delà des multiples ZAM, – celle de Sète a été réduite cette année par les services de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), un service de la préfecture, faisant ôter deux filets de volley-ball sur huit -, l’enjeu est celui des fameuses paillotes. Et, dans certaines communes, carrément de leur devenir.

Enquête publique pour demander l’avis des habitants

Il ne faut pas jouer à se faire peur mais, toujours dans sa logique, l’Etat vient de lancer une enquête publique en vue des futures attributions de concessions en demandant l’avis des habitants sur l’opportunité de telle ou telle installation, en plus de l’obligation d’être concentrées sur une portion de 1,5 km de plage dite “urbaine”. “Actuellement, nous avons huit concessions occupées dont l’une pour des jeux d’enfants. Il y a par exemple des contributions de particuliers demandant qu’il n’y ait aucune concession dans l’anse du Lazaret…”, pose Francis Hernandez.

Et c’est ce même Etat qui nous dit que cette plage, hors zone urbaine, est “une zone naturelle remarquable”, sur laquelle on ne peut rien faire sur sa plus grande partie…???”

Francis Hernandez, maire-adjoint à Sète
Une paillote sétoise : Ph. Ville de Sète.

Maire-adjoint chargé du dossier à Sète, il espère au moins que le préfet Leleu permettra une interprétation locale, donc plus adaptée, de ce texte de 2019. “Nous avons 14 km de plage ; une plage qui a été rebâtie il y a quelques années par l’Etat lui-même, à la faveur d’une coûteuse grande opération avec recul de la route littorale. Et ce, avec des financements de la Région, l’Europe et du département, entre autres (55 M€ au total, Ndlr). Et c’est ce même Etat qui nous dit que cette plage, hors zone urbaine, est “une zone naturelle remarquable”, sur laquelle on ne peut rien faire sur sa plus grande partie…??? En nous faisant croire que cette plage existe depuis mille ans alors que des parkings ont été construits, des branchements effectués et des aménagements réalisés ???” Ce n’est pas la seule aberration. Les élus, eux, se font un sang d’encre : certaines des 79 paillotes languedociennes, dont une partie sont “vitales” pour l’économie locale, n’y survivront pas.

“On va reculer de 50 ans en arrière…”

L’élu sétois va plus loin : “Non seulement, ramasser nos paillotes sur un même tronçon concentre aussi les nuisances mais on néglige le fait qu’avant cette concentration les gérants de ces paillotes entretenaient la plage, au moins devant chez eux. Ce qui va se passer, si d’aventure on est obligés de rester en l’état actuel des choses, c’est que l’on va reculer de 50 ans en arrière : le camping sauvage va s’y développer ; il y aura des feux de camps… Notre idée, c’est de garder nos neuf lots, en les étalant jusqu’aux Trois-Digues avec trois lots.” Comme avant, quoi. Une singularité évidente qui, en additionnant à d’autres, pourraient démontrer l’inanité de ce texte.

Jusqu’à dix fois plus d’argent reversé à l’État…

Allant de surprise en surprise, Francis Hernandez ajoute : “L’entretien des plages, cela nous coûte quelque 500 000 € par an, à Sète. En contrepartie, on encaisse environ 300 000 € des exploitants de paillotes. Au total, les plages nous coûtent donc 200 000 € à 300 000 € nets. L’an prochain, si cet arrêté reste en l’état, l’Etat nous demandera, en plus, 30 % du chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des établissements de plage. Soit de 80 000 € à 120 000 € au lieu des 12 000 € par an que nous reversions jusqu’à maintenant…! Tout en continuant à nettoyer et à s’occuper des 14 km de plage…!”

À Portiragnes ou au Petit et Grand Travers ou, bien sûr, à Sète, quand il s’agit de ne pas empiéter sur des zones avec un label Natura 2 000 ou Znieff, on est tous d’accord là-dessus…”

Jordan Dartier, maire de Vias
Le préfet a fait le tour de toutes les communes, dont Vias. Ici second à partir de la droite à côté du maire, Jordan Dartier. Ph. Mairie de Vias.

Ailleurs, le long du littoral, le préfet Leleu aurait été catégorique : à chaque fois que l’administration décide que le lieu est un espace naturel remarquable, rien ne doit le perturber… Maire de Vias, près de Béziers, Jordan Dartier est, lui, très remonté. Celui qui est aussi vice-président de l’Association nationale des élus du littoral, attaque : “D’abord, c’est un simple arrêté de l’administration française ; ce n’est pas un texte passé et voté par le Parlement ; ensuite, il n’y a pas de définition précise de l’espace dit “naturel”, c’est à l’appréciation de la même administration…! Et au moment du renouvèlement des concessions, dans certaines communes, des paillotes seront vouées à tout simplement disparaître. On comprend bien qu’une paillote en pleine réserve naturelle du Bagnas, ce n’est pas possible ; idem quand à Portiragnes ou au Petit et Grand Travers ou, bien sûr, à Sète quand il s’agit de ne pas empiéter sur des zones avec un label Natura 2 000 ou Znieff ! On est tous d’accord là-dessus.” Mais en dehors de ces évidences, “c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités”, menace le premier magistrat de Vias qui était présent lors de la venue de Macron à Béziers en avril dernier qui nommé le préfet Leleu.

“Si on m’enlève une seule paillote, je n’entretiens plus…”

En clair, “nous demandons la suppression de ce décret. L’Hérault est, dans cette affaire, un exemple national, Si on m’enlève une seule paillote {il y a à Vias six concessions de plage dont trois restaurants, Ndlr}, je ne contractualise plus avec l’Etat : l’entretien du cordon dunaire ; le nettoyage jusqu’au 300 mètres du rivage, nous ne les gèrerons plus sur les six kilomètres du domaine public maritime. Ni la sécurité ni la surveillance des baigneurs. Tout cela nous coûte quand même 500 000 € par an d’entretien, dont 250 000 € par an pour payer le Sdis ; l’Etat posera alors lui-même les balises en mer ; enverra ses équipes pour vider les poubelles et achètera les cribleuses pour nettoyer les plages !”

“On emmerde maires et habitants pour 20 % d’occupation”

Jordan Dartier va plus loin. “Une paillote ou une Zam peuvent être menacées {ou leur surface de restauration sensiblement réduite, Ndlr] au motif qu’elles seraient dans un « espace remarquable du littoral ». C’est idiot. Toutes confondues, ces concessions n’occupent qu’au maximum 20 % de notre littoral : 80 % sont donc laissés sans aucune occupation. On est en train d’emmerder les maires, d’emmerder les gens pour ces 20 % d’occupation !”

Même pas un snack n’aurait le feu vert : seuls les postes de secours, des conservatoires de papillons et de vers…”

La paillote à Vias. ph. Ville de Vias.

Pour le maire de Vias, toujours : “Il n’y a pas de définition d’espace remarquable du littoral… Si à l’issue d’un état des lieux, l’administration décide que tel endroit est un espace remarquable et s’il y a une paillote à cet endroit, elle est vouée à disparaître. Au quartier naturiste du Cap d’Agde, il y a une paillote en bordure de la réserve du Bagnas, eh bien elle est condamnée. Idem à Portiragnes, sur une plage naturelle, près d’une zone Natura 2000 et Znieff (Zone naturelle d’intérêt écologique forestier et faunistique) ou encore à Sète sur le Petit et le Grand Travers : dès lors que l’on sort de la plage dite “urbanisée” et qu’il y a un intérêt écologique autour, seules les structures dites “légères” sont a priori autorisées. Même pas un snack n’aurait le feu vert : seuls les postes de secours, des conservatoires de papillons et de vers, ironise-t-il… On ne trouvera plus dans ces zones de quoi se restaurer ou se mettre à l’ombre…”

Nous avons anticipé, à Mauguio, sur ces possibles annulations demandées par des associations. Nous avons déjà opéré une mutation à l’occasion du renouvèlement des concessions avec un bâti n’excédant pas 20 m2…”

Yvon Bourel, maire de Mauguio-Carnon

Maire de Mauguio-Carnon, Yvon Bourrel rapporte que la mission d’évaluation est venue dans sa commune il y a quinze jours pour un rapport d’ici fin septembre. “Certaines de nos paillotes sont attaquées par des associations environnementales. Chez nous, les grandes structures de restauration ont disparu. Il ne reste qu’une seule paillote réelle, celle des frères Costes et deux autres grandes paillotes, sur Carnon, en limite du Grand-Travers. Sur ces 1 200 m2, il n’y a plus qu’un cabanon qui fait 20 m2”. Pourquoi ? Pour essayer de “passer sous les radars” de la justice si elle est saisie…

Ces grandes paillotes de jadis se sont donc transformées, tout en gardant leur surface de 1 200 m2, en simple lieu de restauration à emporter. C’était soit ça soit le préfet refusait de signer les conventions d’exploitation sur le modèle ancien ; le tribunal a, ailleurs, annulé des autorisations. Nous avons donc anticipé, à Mauguio, sur ces possibles annulations demandées par des associations. Nous avons déjà opéré une mutation à l’occasion du renouvèlement des concessions avec un bâti n’excédant pas 20 m2. Ce qui s’est passé chez nous sera à l’oeuvre l’an prochain à la Grande-Motte, par exemple.”

Le juge pourrait même être amené à sanctionner cette nouvelle formule de concession plage ! Au motif que dans cette liste, il ne faut pas qu’il y ait de restauration du tout, par exemple.”

L’ubuesque continue : On attend du préfet Leleu qu’il modifie la liste des aménagements possibles en espaces naturels remarquables et sensibles. Aujourd’hui, le juge pourrait même être amené à sanctionner cette nouvelle formule de concession plage ! Au motif que dans cette liste, il ne faut pas qu’il y ait de restauration du tout, par exemple.” Ce qui est en jeu, c’est un modèle économique. C’est moins rémunérateur pour les exploitants de paillotes et pour la municipalité. “Pour la commune, c’était chaque année 300 000 € de revenus, proportionnels aux chiffres d’affaires ; aujourd’hui, c’est la moitié…” 

“Si on n’est plus là, le tourisme va péricliter…”

Est-ce la fin des paillotes telle qu’on les connaît aujourd’hui ? “On a besoin d’une tolérance comme ailleurs, à Saint-Tropez, par exemple, croit savoir  le président de l’association des plages de la Grande-Motte et coprésident des plages d’Occitanie, Joël Ortis. L’Etat s’est rendu compte qu’il y avait un certain nombre de permis de construire accordés – par lui-même ! – à certaines concessions. On peut y remédier facilement. Si on n’est plus là, le tourisme va péricliter…” Il pointe l’importance de cette mission d’évaluation : “En fonction du rapport Leleu, un texte de loi pourrait s’en inspirer et imposer de nouvelles règles pour l’ensemble des plages de France…!”

Dans les P.-O. pas de refonte des attributions à l’horizon

Ph. illustration.

Les professionnels d’autres départements côtiers n’ont pas (encore) ce souci. Interrogé, Pierre-Luc Lecompte, chef du service mer et littoral des Pyrénées-Orientales et de l’Aude auprès du préfet des P.-O., souligne que “nous sommes toujours dans le cadre général fixé dans le décret plage de 2006”. Pas question non plus d’une quelconque notion “d’espace naturel remarquable” ou de refonte des attributions liées à la publication d’un arrêté ministériel de 2019, mis peu à peu en application sur les plages françaises.

“Nous n’avons aucune nouveauté réglementaire en vue sur ce sujet”, ajoute Pierre-Luc Lecompte. L’Hérault ferait-il donc exception ? Le chef du service mer et littoral prend l’exemple des P.-O., département très touristique. “Sur Onze communes littorales, neuf ont des concessions avec l’Etat, représentant entre 60 et 70 lots au total, dont 75 % sont des paillotes.” La part la plus importante (six sur neuf concessions) se situe “le long de la côte sableuse, du Barcarès à Argelès. Cannet-en-Roussillon compte à elle seule 20 lots (dont 15 restaurants), 35 % du total des concessions”.

Même si nous faisons tout pour les maintenir, ce qui est sûr, c’est qu’il y aura moins de plages privées à l’avenir. L’adaptation, c’est la clef de voûte…”

André Deljarry, président de la CCI de l’Hérault

De son côté, le 10 mai dernier, André Deljarry, le président de la CCI de l’Hérault, a pu “échanger longuement avec la délégation interministérielle qui a engagé une réflexion sur le maintien des concessions de plages. Suite à cette rencontre, et à la demande de la délégation et du préfet Leleu, la CCI a notamment été missionnée pour faire un état des lieux précis du poids économique des concessions de plages” qu’elle ne rendra publique qu’en septembre. “La démarche se veut constructive et l’objectif est de faire de l’Hérault un territoire pilote dans le maintien des concessions de plage sur le littoral”, précise-t-on. André Deljarry le dit : “L’Hérault est un très gros dossier. La question c’est comment s’adapter à cette nouvelle donne ?” Le président de la CCI ajoute : “Même si nous faisons tout pour les maintenir, ce qui est sûr, c’est qu’il y aura moins de plages privées à l’avenir. L’adaptation, c’est la clef de voûte…”

 Olivier SCHLAMA 

A Sète, on ne veut pas remplacer les paillotes par… des foodtrucks !

Selon une étude d’un bureau privé spécialisé, Biotope, que Dis-Leur ! s’est procurée, le cas de Sète, unique en son genre, aurait toutes les chances de se faire entendre. Ses conclusions sont, en tout cas, claires.

“Le diagnostic écologique a permis de constater que les milieux naturels situé au droit ou à proximité des emplacements estivaux des paillotes sont équivalents en terme d’intérêt écologique et d’état de conservation, aux milieux situés sur le reste du cordon dunaire du Lido. Ainsi, factuellement, les paillotes n’affectent pas les milieux naturels en présence, grâce notamment à leur recul par rapport au pied des dunes et aux modalités de nettoyage (manuel) des abords des paillotes, qui permettent de maintenir les déchets “naturels” des hauts de place (dunes embryonnaires).”

(…) “Des risques de dégradation des habitats dunaires”

Et aussi : “L’étude comparative des incidences des différents scénarios a permis de mettre en évidence que la solution alternative (mise en place de foodtrucks) n’est pas la moins impactante sur le plan environnemental. Elle engendre, au contraire, des risques de dégradation des habitats dunaires du fait des déchets abandonnés et de la fréquentation des dunes pour chercher une solution sanitaire à l’absence de WC proposés par les foodtrucks.”

Enfin, l’étude que la mairie de Sète a évidemment jointe au dossier : “Si le souhait du législateur est de préserver les milieux remarquables du littoral à travers notamment une gestion de la fréquentation des cordons dunaires, alors le scénario du maintien des paillotes, complété par une démarche environnementale complémentaire (sensibilisation à l’environnement, recul complémentaire par rapport au pied de dune, gestion des nuisances…), apparaît le plus favorable que le scénario d’installation de foodtrucks…”

Reste à savoir quelle valeur accordera le préfet Leleu à cette étude.

O.SC.

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