Législatives : le point sur la parité des candidatures en Occitanie

Sur la base des données fournies par le Ministère de l’Intérieur, l’Observatoire régional de la parité d’Occitanie a évalué la parité pour le premier tour des prochaines élections législatives dans les 49 circonscriptions de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.

L’Observatoire, présidé par Geneviève Tapié, a passé au crible la place accordée aux femmes par chacune des formations politiques identifiées par le Ministère de l’Intérieur, département par département. Premier constat, la région Occitanie compte 42,2% de candidates, ce qui la place dans la moyenne nationale : 42,4 %.

Parmi les treize départments qui composent l’Occitanie, les Pyrénées-Orientales se placent en tête du palmarès avec 48,1 % de candidates. Une performance à rapprocher de la présence de deux femmes politiques de premier plan, Hermeline Malherbe, sénatrice et présidente du Conseil départemental, et Ségolène Neuville, députée et ancienne ministre. La parité la plus faible se situe en Lozère et dans le Gers (33,33 % de candidates).

La République en marche… traîne les pieds

Laurence Magne est candidate LR pour la 7e circonscription de l’Hérault, l’une des 275 candidates (sur 651) en Occitanie

Au palmarès des partis, les Radicaux de gauche l’emportent (100 % de candidates en Occitanie), mais ces candidatures ne concernent que quatre circonscriptions sur les 49 d’Occitanie. Suivent, au coude à coude, le Parti socialiste (50 %), le Modem (50 %), puis La France Insoumise (49 %). Le Mouvement La République en Marche ne présente que 40,9 % de candidates, ce qui peut paraître décevant en raison de l’engagement du Président de la République de faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une “cause nationale”.

L’UDI (33,3%) ferme la marche. Le FN (46,9%) et Les Républicains (46,5 %) s’intercalent. Le décompte des élues à l’issue du deuxième tour des législatives permettra de mesurer la parité effective. Rappelons que la loi prévoit que les partis politiques qui ne présentent pas autant de candidates que de candidats font l’objet d’une retenue financière sur la dotation qu’ils sont susceptibles de recevoir de l’Etat au titre du financement de la vie politique.

“Cette législation ne porte que sur les candidatures et non sur les élues : elle est donc purement incitative”, souligne Geneviève Tapié, les partis ayant souvent pris l’habitude de confier aux candidatEs des circonscriptions difficiles à conquérir…

Philippe MOURET