Grippe aviaire : Le niveau de risque est passé au stade “élevé” en France

Les éleveurs de canards et de volailles en plein air sont depuis le 5 novembre tenus de confiner leurs bêtes. Photo DR

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a placé depuis le 5 novembre, “l’ensemble du territoire métropolitain en risque “élevé” au regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe.” Des mesures de prévention renforcées ont été décidées “afin de protéger les élevages de volailles.”

Il convient avant tout de rappeler, comme le souligne le site du ministère que “l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire…”

“Des mesures nécessaires pour garantir la protection des filières”

Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe et la préfcture du Gers souligne notamment que “dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, la France est en situation de forte vigilance (…) conduisant à la mise en place d’un ensemble de mesures renforcées de biosécurité dans les communes classées à risque (zones à risque prioritaire et zones à risque de diffusion).”

Comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie : “L’évolution de l’épizootie d’influenza aviaire en Europe nous amène aujourd’hui à relever le niveau de risque et à prendre des mesures nécessaires pour garantir la protection de nos filières. J’en appelle donc à la responsabilité de tous. Les services de l’État sont et seront pleinement mobilisés à leurs côtés.”

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L’objectif de cette élévation du niveau de risque étant de “se prémunir au mieux de conséquences dramatiques pour les filières avicoles, déjà fortement touchées par la crise de novembre 2020 – mai 2021.” Plus de trois millions de volailles avaient alors été perdues, dont un million dans le Gers.

Les particuliers sont également concernés par la prévention

Désormais, donc, des mesures de prévention sont appliquées sur l’ensemble du  territoire : mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours; interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés; conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants; interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France jusqu’au 31 mars et vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.”

Il est important de préciser que les professionnels ne sont pas les seuls concernés. Les particuliers doivent également respecter des mesures sanitaires strictes. Notamment l’installation d’un filet de protection et éviter tout contact avec les volailles d’autres élevages et surtout avec des oiseaux migrateurs, principaux porteurs du virus.

En pensant au foie-gras des fêtes de fn d’année

Certes les contraintes s’accumulent pour les éleveurs professionnels (ils sont 850 dans le département du gers), ce qui n’est pas du goût de tous. Mais comme on le précise à la Chambre d’agriculture du Gers, ces mesures préventives sont un rempart pour éviter le pire. Surtout à quelques semaines des fêtes de fin d’année, période que l’on souhaite faste pour le foie-gras !

Philippe MOURET

Le point avec la préfecture des Hautes-Pyrénées, en date de février 2021.

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