Forêts : “Promenons nous dans les bois, tant que le loup n’y est pas…”

Profiter de la découverte.. Photo D.-R.

…Si le loup y était, il nous mangerait…” Mais comme il n’y est pas, profitons de l’aubaine pour partir à la découverte des plus belles forêts de la deuxième région forestière de l’hexagone, avec plus de 2,5 millions d’hectares de bois…

Et comme première étape, destination le département de l’Hérault où le Grand Orb (AvèneBédarieux, Lamalou-les-Bains) où nous attend la Forêt des écrivains combattants. Cette forêt a été créée en 1931 pour rendre hommage aux écrivains tombés pendant la Grande Guerre. Ce lieu dans l’Hérault a été choisi en raison des inondations catastrophiques l’année précédente dues au déboisement de la région. Pour empêcher que de tels dégâts se reproduisent, l’association a lancé ce projet de souvenir.

De Péguy à Saint-Exupéry

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Le projet a été monté par l’écrivain combattant Emmanuel Bourcier et Francisque Lacarelle, un pépiniériste a offert 10 000 cèdres à l’Association en souvenir de son camarade Pierre Rey, écrivain combattant tué durant le conflit. Le Touring Club a ensuite entouré la forêt de 150 hectares de cèdres et Les Eaux et Forêts ont planté 100 hectares de cèdres et pins en 1931.

Au total, la forêt porte la mémoire des 560 écrivains combattants Morts pour la France en 1914-1918 ainsi que celle des écrivains de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux figurent Charles Péguy, Alain Fournier et Antoine de Saint Exupéry. Des écrivains étrangers sont également représentés, notamment les poètes Alain Seeger (Etats-Unis) et John McCrae (Canada). En 1952, l’association des écrivains combattants a cédé la forêt à l’Etat qui assure sa gestion grâce à l’Office National des Forêt (ONF)…

Forêt des sons, Arboretum et chênes-lièges…

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Rien à voir avec la ludique Forêt des Sons sur le sentier d’Azaret à Orlu (Ariège). On y découvre une quarantaine de mécaniques sonores interactives, surprenantes et poétiques, qui convient les visiteurs à créer des sons dans la nature, à faire de la musique seul ou à plusieurs, à écouter, à découvrir les mécanismes du bruit et une approche sensorielle particulière de l’espace. Enfin, au bout du sentier, à laisser au final un message dans une bien étrange boite aux lettres…

En Haute-Garonne, c’est l’Arboretum de Cardeilhac qui mérite le détour… Le massif forestier de Cardeilhac s’étend sur 1000 hectares dont 13 sont consacrés à son arboretum. Il compte une centaine d’espèces différentes organisées en jardin à la française. 35 km de sentiers balisés qui s’enfoncent à travers les bois et vous emmènent à la découverte de la faune et de la flore. (Accueil, expositions, stages et animations de mai à octobre à la Maison de l’Arboretum).

Bienvenue à l’Arboretum de Cardeilhac… Photo D.-R.

Plus au sud, le fameux guide touristique Lonely-Planet fait figurer les Forêts de chênes-lèges des Pyrénées-Orientales parmi les dix plus belles forêts de France ! Entre le massif des Albères et les Aspres, sur les contreforts du Canigou, on est au coeur des chênes dont on a longtemps exploité l’écorce épaisse afin de réaliser les bouchons de liège.

La production de bouchons de liège y est toujours présente alors même qu’un mouvement de patrimonialisation a également été engagé. Sous des aspects à la fois économiques et techniques, l’Institut Méditerranéen du Liège, créé au début des années 1990 pour sauvegarder les suberaies (forêts de chênes-lièges) en leur offrant des débouchés, apparaît comme une “machine à fabriquer du patrimoine”. Délaissant les ateliers, c’est vers la forêt que se porte son attention. Il existe un peitit “musée du liège” à Céret

Ph. M.

Découvrir d’autres propositions sur le site de l’association Bois Tolosanhttps://www.bois-tolosan.fr/connaitre-les-forets-d-occitanie