Escapades (4) : L’Ariège, côté Foix et côté glacé, à 80 km / h

Philippe Faur vous fera fondre de plaisir ! Photo D.-R.

Puisque l’automobiliste se doit désormais de respecter les 80 km/h sur les routes de France, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir le(s) formidable(s) terroir(s) de l’Occitanie ? C’est l’occasion de mieux apprécier le paysages au détour des départementales de la région. Du côté des Pyrénées, faisons donc étape en Ariège…

Il était une fois… à Foix ! Cet été, le Château de Foix propose des visites thématiques immersives. Au programme, des armes et des personnages médiévaux hauts en couleur, pour vivre aux côtés de Brunissende de Foix, Iseult, Cordilh ou encore la Chignole, qui accompagnent les visiteurs tout au long de leur parcours. L’occasion de revivre le Château des Comtes de Foix du temps du fier Gaston Fébus, le “Lion des Pyrénées”. Les visiteurs peuvent apprendre à tirer à l’arbalète ou encore à l’arc, grâce à de véritables armes reconstituées.

Foix d’antan et Foix d’aujourd’hui

Laissez vous catapulter vers l’Histoire, à Foix (Ariège). photo D.-R.

Jusqu’en septembre, dans le cadre du grand projet de revalorisation du site l’année prochaine, le site accueille aussi des machines de guerre médiévales, livrées par hélitreuillage, puis assemblées sous les yeux des visiteurs. Les artisans bâtisseurs médiévaux travaillent en tenue, avec un outillage d’époque. Au sortir de l’été, le château présentera ainsi deux catapultes et également un treuil à tambour, en parfait état de marche.

Actuellement, des démonstrations réelles sont assurées par les artisans eux-mêmes. Une roue nommée « cage à écureuil » viendra rejoindre les deux premières machines dès le mois de septembre. L’installation de ces engins spectaculaires (ils sont à l’échelle 1) s’inscrit dans le cadre du projet « Château de Foix 2019 » qui prévoit la refonte complète de la muséographie ainsi que d’importants travaux de modernisation des abords et des conditions d’accueil du site. Un projet qui s’élève à quelque 8 millions d’euros.

Mais Foix n’est pas qu’une page d’Histoire (plus d’infos en cliquant ICI). C’est aussi un vrai pôle touristique qui propose plus de 2050 lits pour l’accueil des visiteurs et plus d’une vingtaine de restaurants, où déguster les spécialités de la gastronomie ariégeoise : Azinat, Millas, Foie Gras ou croustade (des recettes en cliquant ICI). Jusqu’au 28 août, tous les mardis et jeudis (à 21h30), on peut également découvrir la ville de nuit, ou suivre les traces de deux enfants sur les chemins de l’histoire à travers un spectacle son et lumière du 8 au 11 et le 14 août… (tous les détails en cliquant ICI).

En attendant La grande fête traditionnelle (du 31 août au 3 septembre) avec son superbe feu d’artifice tiré du château le vendredi 31, ses orchestres avec bals et ses nombreux manèges (jusqu’au mercredi) ! sans oublier le défilé de rue du samedi. Mais avant, il faut bien prendre la route pour se rendre vers le sud, à 23,4 kilomètres découvrir l’un des joyaux de l’Ariège : la grotte de Niaux…

Art pariétal et jet de javelot…

La grotte de Niaux… un site exceptionnel, l’une des plus belles “grottes ornées” accessibles au public… Photo ©Sites Touristiques Ariège

La Grotte de Niaux est l’une des plus belles grottes ornées encore ouvertes au public dans le monde (horaires, tarifs, etc : Sites Touristiques Ariège, cliquer ICI). Chef d’œuvre de l’art pariétal du Paléolithique, c’est un site incontournable à découvrir lors d’une visite guidée de 1h30. Pour des raisons de conservation, le nombre de visiteurs est limité (25 par groupe), les visites espacées, et c’est à la lueur d’un éclairage portatif que l’on avance dans la grotte. Le sol n’étant pas aménagé, de bonnes chaussures sont conseillées. Le parcours s’étend sur 800 mètres dans la galerie principale pour atteindre le célèbre « Salon Noir » et ses dizaines de peintures (bisons, chevaux, bouquetins, cerfs,…) et ses gravures sur le sol.

Et pour les passionnés, à moins de 7 km de là, Tarascon-sur-Ariège ouvre les portes de son Parc de la préhistoire. les enfants peuvent même s’y entraîner à tirer au javelot sur des reproductions de peintures rupestres : les détails en cliquant ICI.

On peut aimer le passé et apprécier les délices du présent. Alors, en respectant naturellement ces fameux 80 km/h (sic !) il faut s’armer d’un peu de patience pour couvrir les 73 kilomètres par la N20, puis en bifurquant sur la D117, pour rejoindre Caumont, tout près de Saint-Girons (où se déroule actuellement le festival Rite des chants et musiques du monde, cliquer ICI).

Vous ne resterez pas de glace, à Caumont !

Caumont, c’est ici qu’il y a pile vingt ans, le maître-artisan glacier Philippe Faur créait sa société éponyme. “A l’origine de nos glaces, il y a la nature !” affirme cet artiste de la gastronomie qui distille son talent à travers quelques 120 parfums des plus classiques (vanille, citron, framboise, caramel, …) aux plus insolites, en particulier dans sa gamme “salée” : foie gras, truffe, moutarde, basilic, caviar… Toutes les saveurs sur son site, en cliquant ICI.

“Nous souhaitons avant tout préserver notre âme, notre qualité, nos valeurs humaines, en éliminant les diktats de volume, de grossissement et de productivité”, c’est la philosophie affirmée par Philippe Faur pour ses fabrications qui sont “100% naturelles, sans exhausteur de goût, sans arôme artificiel, sans conservateur et sans colorant.” Ainsi, dès la création de la glacerie, un accord de partenariat a été conclu avec le Gaec (Groupement agricole d’exploitation en commun) de Labaure, producteur laitier basé à Lescure, à une dizaine de kilomètres.

Sophie et Fanny vous accueillent toute l’année à la boutique directe atelier de Caumont. Où plus d’une centaine de parfums, sucrés / salés sont proposés dans différents formats, ainsi que des gâteaux glacés, cornets et matériels glaciers. Mais on peut aussi savourer les créations de Philippe Faur à Toulouse, Perpignan, La Grande-Motte…

Du lait, des bons produits, de l’eau pure et un bon bol d’air… et c’est tout l’Ariège qui vous fond dans la bouche ! Et c’est aussi la recette du succès pour celui qui a (entre autres récompenses) été désigne “Meilleur glacier de France” en 2012. Ainsi, pour fêter les 20 ans, Philippe Faur a présenté dernièrement sa nouvelle collection de créations glacées, à l’Intercontinental Hôtel Paris Le Grand. Fidèle à la tradition familiale, mais sans cesse à la recherche de nouveaux paris, Philippe Faur est bien, comme l’avait souligné un observateur : le premier de la glace !

Philippe MOURET

Les dernières nouvelles de l’Ariège :

  • LUDOVIA : L’événement au rayonnement national initié par le Conseil Départemental de l’Ariège revient pour sa 15ème édition ! Cette année encore, Ludovia (du 20 au 24 août) portera l’ambition de développer des pratiques pédagogiques novatrices dans l’enseignement en France ou à l’étranger par le biais d’ateliers, formations et tables rondes. Autour du thème Innovations et Institutions autour du numérique éducatif (académies à l’honneur : Région Grand-Est), enseignants et chercheurs français et étrangers se retrouveront pour échanger et apporter leur expertise. Un rendez-vous enrichissant prévu, comme à l’accoutumée, dans un cadre convivial offert par l’agréable cité thermale pyrénéenne d’Ax-les-Thermes. En 2017, Ludovia avait accueilli plus de 1 000 participants sur trois jours ! (en savoir plus en cliquant ICI).
  • GASTRONOMIE : Ax-les-Thermes encore, pour un autre rendez-vous mais gourmand celui là, du 7 au 9 septembre pour la 17e édition ! Producteurs fermiers, artisans et restaurateurs y dévoilent leur savoir-faire artisanaux et locaux avec pour objectif commun de promouvoir le “bien manger” et le “bien boire” tout en respectant les circuits courts et l’environnement. Au programme : marché fermier et artisanal, repas à thème, lancement du Festival de courts métrages, démonstration de cuisine, guinguette, la plus grande tablée d’Occitanie et un défilé des Confréries Ariégeoises.
  • BASKET-BALL : L’Ariège, c’est aussi de la place pour le sport ! Ainsi, les 17 joueuses retenues en Équipe de France féminine de basket-ball sont sont venues à Saint-Girons afin d’effectuer leur premier stage de préparation à la Coupe du Monde 2018. Elles ont été sélectionnées fin juin et s’apprêtent à vivre un intense programme de préparation avant le Championnat du Monde, prévu à Tenerife en Espagne du 22 au 30 septembre prochains.