Dossier : Épisodes cévenols, pourquoi ça nous déborde

Inondations à Nîmes (Gard) le 3 octobre 1988, qui marque une intensification,s des épisodes cévenols après une accalmie de trente ans. Photo : Dominique QUET Maxppp

Crues, inondations : chaque année, les quinze départements de la façade méditerranéenne  sont le théâtre de pluies très intenses ou épisodes cévenols. Ces territoires à forte concentration touristique peuvent recevoir l’équivalent de plusieurs mois de précipitations en seulement quelques heures… Dis-Leur ! a décrypté pour vous ce phénomène :

Face à ces épisodes de pluies méditerranéennes qui se produisent principalement durant la période de septembre à mi-décembre, les pouvoirs publics mettent en place des plans de prévention mais qui ne sont pas audibles. Résultat, en presque trente ans, on compte au moins 250 morts liés à ces crues. C’est, dans le Midi, en terme de castastrophe naturelle, la deuxième cause de mortalité après la canicule !

Des géographes spécialisés ont réfléchi à la question. Ils proposent des solutions simples à mettre en oeuvre dans le cadre d’une meilleure prévention. Ils révèlent pourquoi les locaux n’obéissent pas aux messages de prudence et le paradoxe intime de nos comportements. La plupart des victimes étaient en effet au volant de leur voiture. En clair, pourquoi ça nous déborde. Lire nos articles :

  • Même si le phénomène se répète année après année, difficile d’imaginer, après la sécheresse mémorable de cet été 2017 qu’un épisode cévenol puisse frapper. Pourtant, ces pluies diluviennes, soudaines, pourront mettre des gens en péril. Interview d’Isabelle Ruin, géographe à l’IGE (Institut des géosciences de l’environnement), au CNRS à Grenoble (Isère) : https://dis-leur.fr/episodes-cevenols-beaucoup-de-deces-pourraient-etre-evites/
  •  Les chercheurs du CNRS se lancent dans une enquête approfondie en ligne, avec le concours des habitants volontaires qui ont été témoins d’un épisode cévenol dans l’année, pour mieux comprendre pourquoi ils ne changent rien à leurs habitudes lors d’une crue : https://dis-leur.fr/inondations-habitants-menent-lenquete/
  • Le Gardois Laurent Boissier, 36 ans, est géographe au laboratoire Gred (Gouvernance, risque, environnement, développement) de l’université de Montpellier III. En 2013, sa thèse portait sur La mortalité liée aux crues torrentielles dans le Sud de la France (Vaison-la-Romaine en 1992, Aude en 1999, Gard en 2002, Var en 2010…). Le chercheur préconise des aménagements et une prise en compte plus fine des comportements : https://dis-leur.fr/episodes-cevenols-cest-250-morts-presque-30-ans/