Au bistrot, on refait le monde. Le monde, lui, refait des bistrots différents, associatifs, portant des valeurs, comme à Cournonsec, près de Montpellier. Plongée dans ce nouveau monde qui connaît un bel essor avec l’énergie des bénévoles pour davantage de partage et de vie, notamment à la périphérie des villes ou dans les villages qui ont trop vite grossi dans un anonymat préjudiciable. Le réseau des cafés associatifs confirme la bonne santé de cette nouvelle forme de terrain social. Pour le sociologue Pierre Boisard, “le fait que des municipalités décident de subventionner un café associatif, c’est une prise de conscience qu’il remplit une fonction essentielle”.

Ce jour-là, la machine à café rend l’âme devant des consommateurs orphelins d’un petit noir. Mais, à la Ruée Dehors, l’association dont dépend la buvette temporaire, pas de panique ni de mauvaise humeur : on en trouve vite une, grâce à “la disponibilité collective” ; une machine à dosettes antédiluvienne mais qui sauve la journée. Avec un café servi invariablement avec un sourire immarcescible, au prix imbattable de 1 €, l’attente en devient plus supportable. Et on a l’impression de participer à la concrétisation d’une belle idée.

On est là pour se constituer un début de trésorerie en vue de la création de l’association et d’un café associatif”

Anaïs Just

La buvette s’affiche ici comme l’embryon d’un futur café associatif où la bonne humeur frise l’insolence, involontaire bien sûr, tant le contraste y est saisissant, fichée qu’elle est au coeur de la fête annuelle du miel, à Cournonsec, près de Montpellier, une production morose dû à la crise profonde du secteur, comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI.

“On est là pour se constituer un début de trésorerie en vue de la création de l’association et d’un café associatif“. Projet écrit minutieusement à la main, sondage favorable auprès des habitants, réunion de préfiguration réussie en juin dernier : Anaïs Just a les joues légèrement rougies par l’excitation de ceux pour qui la journée est toujours ensoleillée. Derrière elle, une demi-douzaine de “militantes” du futur tiers-lieu qui semblent s’organiser comme une… ruche.

Village qui a beaucoup grossi

“Attention, on n’est pas des Amazones ! Il y a des gars dans l’association !”, dit une autre. Une troisième s’extrait pour nous dire qu’elle porte, elle, en marge, le projet d’implanter une antenne d’une grande association internationale, toujours dans ce village du nord montpelliérain, Cournonsec, qui a beaucoup grossi, passant d’un gros millier d’habitants il y a 30 ans à plus de 3 300 en 2019. Et qui ne possède pas de café. Ça bouillonne !

On s’est vus à plusieurs lors d’une manifestation sur le zéro phyto sur la commune et très vite on s’est dit qu’il manque un lieu de convivialité…”

Anaïs Just ne peut longtemps cacher qu’elle met ses compétences de cheffe de projet dans sa vie professionnelle au profit de cette cause bénévole. Le déclic ? Simple : “On a participé à une gratiferia, une brocante, mais gratuite ; on s’est vus à plusieurs lors d’une manifestation sur le zéro phyto sur la commune et très vite on s’est dit qu’il manque un lieu de convivialité ; qu’il manque un espace de rencontres et que les cafés, eux, disparaissent…” Ou, en tout cas, qu’il n’est pas facile d’en créer un ne serait-ce que parce qu’il y a un quota de licences et qu’il faut trouver a en acheter une, ce qui peut-être onéreux.

Un objet non identifié, un tiers-lieu

Un café, ce n’est pas qu’un zinc, qu’une tirette à bière et une machine à expressos. C’est une ambiance façonné par son patron et sa patronne que l’on devine à la voix de rogomme ; c’est là où on peut engloutir une mousse et se déverser sur ses trop pleins émotionnels… Un café associatif, c’est un objet non… identifié. Il “permet de mettre en avant les valeurs qu’un collectif souhaite porter”, définit l’association noir sur blanc, la Ruée Dehors, en cours de création à Cournonsec, au Nord de Montpellier. C’est, comme on dit aujourd’hui, un “tiers lieu”. Un “heureux… cyclage” comme dirait peut-être Antoine Blondin, porté, largement sur la bibine, et ses parenthèses sociales entre le chez soi et le chez-les-autres.

Promotion de diversité culturelle

La Talvera à Bédarieux, l’Alambiquée à Lodève, le O Local, à Saint-Pargoire… Tous portent des noms originaux. Ou encore, proche du futur café associatif de Cournonsec, on trouve l’Aquarium, à Montbazin, ouvert les samedis et dimanches et se veut être un“lieu de promotion de la diversité culturelle” avec ateliers, conférences, concerts… Le projet de Cournonsec est en pleine réflexion. “On a pensé à recourir à un bus à impériale, par exemple…”, confie Anaïs Just.

Le Réseau des cafés culturels et cantines associatifs associatifs rassemble des lieux, tous différents, tous sur le même modèle d’une construction d’une liberté collective partagée. Au moins dix-huit d’entre-eux y sont affiliés en Occitanie. Créé en 1998, le Réseau des cafés culturels et cantines associatifs permet, dit-il, de “créer de la solidarité entre les cafés et cantines, soutenir les projets nouveaux, participer à la reconnaissance institutionnelle des cafés et cantines culturels & associatifs”.

On y crée vraiment du lien social ; on construit ensemble quelque chose ; le café traditionnel a une partie de la réponse mais pas en entier”

Laurène, 34 ans, de l’Astronef de Toulouse

En ce mercredi matin, Laurène, 34 ans, s’apprête à ouvrir l’Astronef Café de Toulouse, créé en 2018 et recensé comme “référent régional” du réseau sur leur site internet. “Euh, s’étonne-t-elle, je ne sais pas si c’est toujours le cas ; il faut que l’on réadhère au réseau. Il s’est passé beaucoup de choses depuis le covid…” Ce qu’elle peut en dire c’est que cette forme de mobilisation citoyenne est “en plein essor, c’est sûr”. Selon Laurène, c’est simple : “L’on y crée vraiment du lien social ; on construit ensemble quelque chose ; le café traditionnel a une partie de la réponse mais pas en entier. Nous, on fait de la programmation culturelle, des débats, des ateliers…”

À Frontignan, un “lieu de résistance au capitalisme”

Comme à Frontignan, près de Sète (Hérault) où dans la ville industrieuse, la 6e de l’Hérault, porter le nom de “la Grève” pour une buvette n’a rien d’anodin… Paullen explique le concept de ce lieu typiquement “anar” : “Nous avons d’abord créé, il y a un an un lieu avant tout politique, la Coopérative intégrale du bassin de Thau” qui se définit depuis son ancrage boulevard Victor-Hugo, comme un lieu de “résistance au capitalisme et de sortie du capitalisme. On y organise plein de soirées conviviales : spectacles, concerts et aussi des débats, des jeux de société… Et à l’intérieur, nous avons donc créé cette buvette.”

La crise sanitaire a freiné l’essor des cafés associatifs

Coordinateur du réseau national des Cafés associatifs, Christian Lamy confirme l’essor de ces nouveaux lieux de convivialité : “On constate qu’il y a de plus en plus d’initiatives, dit-il. En 2019, avant la crise, nous avions quelque 152 cafés associatifs dans notre réseau ; mais on peut en compter au moins le double sur le territoire national” qui appartiennent ou pas à d’autres réseaux. Pour être précis, “encore faut-il s’entendre sur la définition de café : certains sont ouverts toute la journée ; d’autres que le soir ; d’autres encore que quelques jours, du jeudi au dimanche… Ceci dit, nous venons de faire le compte : 51 cafés associatifs ont fermé leurs portes depuis la crise sanitaire”, souffle Christian Lamy.

Une crise conjoncturelle qu’il explique par “de la maltraitance associative : l’État et les collectivités n’ont soutenu que des entreprises classiques qui employaient des salariés et qui avaient un numéro de Siret qui identifie une entreprise. De plus, quand les locaux appartiennent à des municipalités, celles-ci ont souvent fait le choix de fermer ces lieux plus longtemps que cela leur était imposé…”

Chaque année, une centaine de projets émergent en France

Ces lieux sont souvent gérés par des associations qui pâtissent d’une image dégradée : “Les pouvoirs publics les considèrent mal gérés…”, dit-il encore. Enfin, les projets de créations se sont heurtés, en 2021, aussi à l’immobilisme classique en période d’élections. Sinon, en dehors de ces contingences, “chaque année, on a connaissance d’une centaine de projets de création”. Le modèle préconisé pour ces tiers-lieux hybridés ? “80 % d’auto-financement et 20 % d’aides, dons et autres subventions. Cela peut aller à 50 % de subventions dans le cadre de projets culturels bien aidés…” Parmi les contingences, il y a aussi l’émergence de nouvelles habitudes de consommation ou encore des rythmes de travail partout plus intenses.

Exode rural, grandes surfaces…

Cet essor des cafés associatifs est à mettre en parallèle avec la prédiction de la fin des bistrots depuis des décennies. “Cela fait trente ans que l’on évoque ce sujet qui touche essentiellement les territoires ruraux”, répond Pierre Boisard, sociologue qui a écrit un livre de référence, la Vie de Bistrot (Puf). L’une des causes ? “L’exode rural qui va aussi de pair avec la disparition des petits commerces, épiceries, boucheries, dans les villages.” C’est aussi lié à l’implantation des grandes surfaces qui attirent le chaland qui ne passent plus par le rade de quartier…

De 200 000 bistrots en 1960 à 32 000 aujourd’hui

Blondin, toujours, affirmait que “le zinc se révèle être le meilleur conducteur de la chaleur humaine”. En. tout cas, un terrain de mixité incomparable. Mais les temps changent : on comptait encore 200 000 cafés-bistrots il y a soixante ans contre… 32 000 seulement aujourd’hui. Finis les rades ruraux, ceux qui, en ville, servait à être écouté, voire consolés… Difficile, a contrario, de recenser, les cafés associatifs, ces lieux de socialisation concentrée : “Certains sont dans le réseau des cafés culturels, d’autres dans celui des tiers-lieux…” Et sans doute un bon nombre ne sont affiliés à rien du tout.

Une “liberté essentielle” sous la IIIe République

Née de la tradition ouvrière du 19e siècle, le bistrot pouvait être une “annexe” d’un double de chez soi pour son univers. “Il y a une date importante : lorsque la IIIe République s’est instituée {de 1870 à 1949, Ndlr}, il y a eu une très grande libéralisation des bistrots, dit encore Pierre Boisard ; pratiquement tout le monde pouvait ouvrir un débit de boisson. C’était vécu comme une liberté essentielle, élémentaire parce que sous le Second Empire, il y a avait un contrôle très strict et les critères l’étaient également.”

“Certains villages n’ont plus d’âme…”

Le café associatif, une revanche de l’effondrement du bistrot à l’ancienne ? “Se retrouver est une préoccupation importante pour animer la vie locale. Certains villages n’ont plus d’âme ; que les habitants ne peuvent plus se retrouver… Cela va avec la désaffection des cultes catholiques et protestants – qui étaient des lieux de rencontres – il y aussi moins de foires. Du coup, on ne se voit plus. Le manque apparaît. Le fait que certaines municipalités décident de subventionner un café associatif, c’est une prise de conscience qui remplit une fonction essentielle.” Ce n’est, certes, pas le café d’antan où la personnalité du patron faisait l’ambiance… “C’est vrai. Un vrai café est un endroit où l’on peut faire ce que l’on veut en respectant les règles tacites, bien sûr. C’est un lieu flexible, de rencontres amoureuses ; de rencontres entre copains ; un lieu pour les associations… C’est l’esprit originel : on y fait tout ce que l’on ne peut pas faire chez soi ou sur son lieu de travail.” 

Dans un café, on a les gens en face de soi (…) Je peux vous trouver des côtés sympas alors que je ne suis pas d’accord avec vos idées. Et l’une des raisons de l’enfermement dans des bulles aux mêmes idées, c’est lié sans doute à la disparition des bistrots, justement”

Et, contrairement aux réseaux sociaux, dans un café-bistrot, le facho de base n’y a pas le même écho. “Les réseaux sociaux ont des qualités mais aussi des défauts, pose le sociologue. L’un d’eux c’est que l’on ne s’adresse qu’aux gens qui pensent comme soi. Par la sélection que l’on fait naturellement soi même de ne pas se mêler aux conversations des autres et aussi à cause des algorithmes… Dans un café, on a les gens en face de soi. C’est fondamentalement différent.”

Il ajoute : “On se confronte autrement que virtuellement à d’autres points de vue que le sien. Je peux vous trouver des côtés sympas alors que je ne suis pas d’accord avec vos idées. Je discute… Ça change tout. Et l’une des raisons de l’enfermement dans des bulles aux mêmes idées, c’est lié sans doute à la disparition des bistrots, justement.” Qui est aussi intimement lié au nombre limité de licences IV qui permettent la vente d’alcool dans un bistrot pour, à l’origine, avait pour fonction de limiter l’accès aux zincs et donc l’alcoolisme. Et dans nos grandes conurbations actuelles, c’est devenu quasiment impossible d’ouvrir un café traditionnel.

26 000 communes en France n’ont pas ou plus de cafés

Pourtant, le café est le commerce qui contribue le plus au lien social dans les communes de moins de 5 000 habitants, selon une enquête Ifop-France Boissons de 2016. “26 000 communes en France n’ont pas ou plus de cafés” et pourtant “80 % des ruraux souhaitent voir l’ouverture d’un café dans leur commune” peut-on lire sur le site web de l’association 1000 cafés (Groupe SOS). Le café associatif peut-il être “un relais de croissance” pour que les bistrots traditionnels refleurissent ?

Équilibre financier d’un café

Pour Pierre Boisard, l’équation économique est difficile à résoudre : “Il faut aussi penser à l’équilibre économique des patrons qui tiennent le café. Autrefois, il avaient la possibilité des activités annexes issues de l’agriculture, d’un petit commerce. Aujourd’hui, ce modèle est terminé. Il faut juste suffisamment de clients… Il faut aussi des loyers abordables. Dans les grandes villes, cela écarte nombre de porteurs de projets qui vont le répercuter sur le demi de bière, et sur des clients qui vont venir moins souvent à cause du prix. C’est aussi pour cela que des communes subventionnent certaines tiers-lieux, en offrant des loyers abordables.”

Si, dans un village de 500 habitants, le café associatif commence, lui, à se focaliser sur une idée, cela va en exclure certains…”

Contrairement au bistrot traditionnel où l’on trouve, accoudé au comptoir, le traine-spleen, l’amoureux, le fêtard… Autant de catégories qui reflètent la société. Quand on y entre, on ne sait pas trop qui on va trouver. Le café associatif, lui, est un peu dans des rêves de comptoir d’un projet idéalisé. On est dans l’entre-soi, finalement ? “Oui, sur le fond, intervient Pierre Boisard. En même temps, les cafés se sont toujours spécialisés : vous avez le café des sports pour footeux et rugbymens. Un vrai café doit avoir une âme et elle dépend beaucoup du patron ou de la patronne, plus ou moins fédérateurs. L’idée du café c’est que l’on y accueille justement tout le monde. Et si, dans un village de 500 habitants, le café associatif commence, lui, à se focaliser sur une idée, cela va en exclure certains…”

“Passerelle pour ceux qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer”

Les nouvelles formes de café sont-elles l’avenir des lieux de convivialité ? “Que des projets soient subventionnés, pourquoi pas. Mais je crois beaucoup au fait qu’il y ait des jeunes qui aient envie de créer un café et qui se lancent. On ne risque pas ainsi de tomber dans cette dérive d’associatif pure et dure qui peut être excluante”, clarifie Pierre Boisard. Une troisième voie est à définir.

“Événements festifs, culturels et artistiques et s’investit dans la promotion des circuits courts, troc…”

Justement, dans la boîte à idées du projet de café associatif de Cournonsec, on prône l’inclusion et l’ouverture aux autres : Dans ses valeurs, au-delà de proposer juste un café à avaler, il s’agira d’être “un lieu de médiation sociale ; une passerelle entre habitants et associations qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer…”

Les valeurs “écologiques” y seront aussi fortement affirmées. Le collectif d’une vingtaine d’habitants a pour but d’organiser “des événements festifs, culturels et artistiques et s’investit dans la promotion des circuits courts, troc…” C’est déjà le cas pour une structure exemplaire à Toulouse, l’Astronef. “Le coeur de notre projet, né il y a cinq ans, est bien celui de ne pas être dans l’entre-soi, pointe Vincent Perreau, salarié lui-même et cofondateur du lieu. Notre café associatif est totalement inter-générationnel. Il n’y a pas d’intimidation à franchir le seuil.”

Un habitué est venu à une soirée de théâtre improvisé. Il s’était mis au premier rang ; il intervenait sans cesse à haute voix ; il n’avait pas les codes mais il était là…”

C’est dans cet esprit que la structure ne fait payer d’entrée pour aucun des événements qu’elle organise, concerts, conférences, etc. “On n’est vraiment pas dans l’entre-soi, insiste-t-il, en citant l’exemple d’un habitué de l’Astronef “qui marche au Ricard et qui est venu à une soirée de théâtre improvisé. Il s’était mis au premier rang ; il intervenait sans cesse à haute voix ; il n’avait pas les codes mais il était là…” Un télescopage intéressant. Mais pour franchir toutes les étapes, et notamment s’affranchir des effets délétères de la crise du covid, il a fallu créer une SARL et que celle-ci rétrocède à l’association la gestion du café associatif. Sans cette astuce (“On avait tout imaginé : coopérative, SCIC, association…”), pas de prêt ni d’aide des banques, encore frileuses sur ce concept qui, pourtant, marche bien !

La crise du covid avait stoppé les velléités de projets de cafés associatifs mais elles ne demandent qu’à redémarrer. En 2019, l’Astronef était pressenti pour lancer une coordination inter-cafés associatifs, mise entre parenthèses le temps de la crise. Elle ne demande qu’à se concrétiser !

Olivier SCHLAMA

Occitanie : Tiers-lieux et cafés associatifs

Ci-dessous, les lieux recensés par le Réseau des cafés associatifs, liste qui ne représente qu’une partie de ce qui existe en région.

• Café-librairie Le Lieu-dit – 5 bis rue de l’industrie, 12400 Saint-Affrique
• Les Hauts Parleurs – 34 rue Alibert – 12200 Villefranche de Rouergue.
• Au comptoir du chinabulle – 47 rue du château d’eau – 81600 Gaillac
• L’astronef café – association Les Etonnés – 3 place des avions – 31400 Toulouse
• La Talvera – 6 rue du Temple 34600 Bédarieux
• Le melting-potes – 7 avenue de la Marne 65000 Tarbes
• Le café d’Anaïs – 15 rue nationale 30000 Nîmes
• L’arrosoir – Association les pieds en l’air – 5 rue Crussol 46100 Figeac
• C.D.C. – 25 av Albert Thomas 81400 Carmaux
• L’alchimie – 3 rue de l’hospice 66500 Prades
• Association Sozinho – La passerelle Negreneys – 38 rue des anges 31200 Toulouse
• Miam collectif –Bar l’atmosphère 22 place Rigaud 66100 Perpignan
• O’Filao – Association YAPUCAA – Chez Nathalie Bleck 617 route de Cordes 81150 Sainte-Croix
• La Maison de la Halle – rue Basse 82330 Verfeil sur Seye
• Le beau barbare – association L’équipage – 7 rue du Cougaing 11300 Limoux – 
• L’Ancrier – association La maison commune – 1 av jean Monestier 48 400 Florac
• O local – associaton Hop la – 693 bis avenue de saint-Pargaire 34230 Campagnan
• Le wagon – association Au train où vont les choses – Le château 31460 Le Faget