BD-Concert : Avec “La saga de Grimr” à La Muse, Montauban sur un volcan

L'Ensemble Drift pour un BD-Concert à Montauban. Photo Pierre Planchenault

L’Ensemble Drift a choisi d’adapter La Saga de Grimr, BD de Jérémie Moreau (meilleur album au festival d’Angoulême 2018). Ces quatre artistes mettent au service de ce récit, à la fois tragique et épique, toute la palette de leur savoir-faire, alternant instruments acoustiques, comme la harpe celtique, et instruments rock. Un voyage dans le décor sauvage de l’Islande !

La Saga de Grimr est une quête d’identité tragique, dans un décor grandiose. Le héros y est confronté à chacun des piliers de la culture islandaise : le prestige de la généalogie, le culte de la loi et la superstition :

Une saga tragique dans la tradition scandinave

1783. L’Islande accablée par la misère, subit depuis plusieurs jours l’irruption de son volcan, qui finira par décimer la moitié de sa population. Le pays est aussi confronté au joug du Danemark, qui régit les lois au sein de la communauté. C’est dans ce contexte que Grimr, perd ses parents et ses terres.

Dans ce pays où l’homme se définit d’abord par son lignage, Grimr est confronté au pire des dénuements et va devoir se faire un nom, seul. Il a pourtant des atouts qui le caractérisent, étant doté d’une force impressionnante, il se sait capable de rivaliser avec les plus fameux héros de saga. Sa rencontre avec une jeune femme confrontée à un environnement hostile lui semble l’occasion de prouver sa capacité à un avenir héroïque…

La BD a été élue meilleur album à Angoulême en 2018

C’est ce récit (et son illustration) qui a valu à Jérémie Moreau (déjà auteur de l’album Le singe d’Hartlepool et character designer sur Moi, moche et méchant 2) de recevoir le Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême (FIBD) en 2018.

Et l’idée d’adapter La Saga de Grimr en BD-Concert est née “du désir de voir les planches féroces de Jérémie Moreau se libérer du papier et prendre vie dans un autre espace. La nature indomptable islandaise qu’il met en scène, semble en effet menacer à tout moment d’échapper au livre qui la garde.”

C’est cette énergie et cette ardeur-là que l’Ensemble Drift tente de mettre en valeur dans ce spectacle, tant à travers l’adaptation vidéo, que dans la composition musicale, et leur interprétation live. La musique étant pensée comme une bande-originale dans laquelle on reconnaît les thèmes de personnages, leitmotivs, points d’orgue… Et la nature étant elle-même un personnage central du livre elle a, elle aussi, ses propres thèmes musicaux.

Instruments traditionnels et énergie rock… pour un moment “volcanique” !

L’instrumentation alterne entre instruments acoustiques (par exemple la harpe, faisant ainsi écho à une tradition musicale suggérée dans l’univers du livre), et instruments rock (guitare électriques, basse, claviers et batterie) afin d’y puiser l’électricité nécessaire pour faire fuser toute la férocité volcanique du livre par le biais d’univers musicaux actuels…

Précision des organisateurs : “Toute cette musique est jouée Live pendant la représentation. Et, comme la musique, Live est également le jeu de la vidéo. En effet, le vidéaste Benjamin Lacquement présent sur scène travaillera sur un montage dynamique, et appliquera certains procédés d’animation des dessins, afin de faire jaillir la puissance du livre de Jérémie Moreau.”

“Musicalement, on avait envie de vivre un rapport volcanique, partir sur des excès, avec du doom metal par exemple mais aussi de proposer des esthétiques plus douces avec la harpe ou la guitare classique”, expliquent les musiciens : Sol Hess (guitares, basse), Jérôme D’Aviau (batterie, clavier, glockenspiel), Frédéric Canaux (clavier, basse, harpe celtique, boîtes à musique et componiums, mélodies), Marie Savignat (régisseuse son).

Vous êtes prévenus, alors accrochez-vous !

Ph.-M.

Vendredi 10 février, à 20h30 Confluences, le Rio et Eidos proposent au public de les rejoindre pour vivre un rendez-vous unique, au cinéma La Muse de Bressols : https://www.lamusecinema.org/

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