Barcelone : La flambée des clubs de cannabis

"Il y a deux choses : la détention et la consommation en Espagne. La détention est tolérée et ce sont les policiers qui jugent de la quantité détenue. Avec quelques grammes dans la poche, vous ne risquez rien. Mais dès que les quantités deviennent importantes, 50 grammes ou 60 grammes de cannabis, on est interpellés. Sauf si l'on détient 10 grammes et que l'on a une carte d'un socios club, la police ne peut ni vous interpeller ni saisir le produit", explique Dominique Sistach. Ici, des barrettes de résine de cannabis sèche. Très consommé par les jeunes, peut contenir jusqu'à 35% de THC tetrahydrocannabicol, le principe actif. L'OMS a lancé un appel pour prévenir des cas de plus en plus nombreux de schizophrénie irréversibles. Et de dépression.Photo : Domi,nique QUET, Maxppp

Sociologue et juriste, Dominique Sistach, maître de conférence à l’université de Perpignan (P.-O.), explique comment les clubs de cannabis fonctionnent à plein régime et légalement en Catalogne, notamment à Barcelone. Dans l’Hexagone, la dernière enquête Escapad est sans appel : on compte, en 2014 (derniers chiffres connus), 14 millions de fumeurs réguliers, 70 000 personnes qui fument au moins un joint quotidiennement. Alors que la loi punit sévèrement, depuis 1970, l’usage de stupéfiant d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende, que selon Europol, la drogue finance près de 4 000 groupes criminels, jusqu’au terrorisme, le haschich s’est généralisé avec près de la moitié du chiffre d’affaires des drogues, de l’ordre de 1 425 milliards d’euros par an (en hausse de 33 % en 2016).

Ce contenu est accessible seulement aux membres Premium et Premium mensuel.
Se connecter S’enregistrer