Balade : Tous les musées de Toulouse par une seule porte

Plus besoin de sortir pour partir à la découverte de toutes les offres culturelles présentes à Toulouse ! Photo D.-R.

La Mairie de Toulouse et Toulouse Métropole mettent à disposition gratuitement en ligne de nombreuses ressources culturelles, afin de permettre aux habitants confinés de nourrir leur curiosité. C’est notamment l’occasion d’explorer les musées toulousains tout en restant à la maison…

Tableaux, sculptures, estampes, dessins… Les musées toulousains et certains monuments dévoilent leurs œuvres et les trésors cachés de leurs réserves sur un site facile d’utilisation. Les musées concernés :

Un musée de l’affiche publicitaire, unique en France. Photo D.-R.

musée des Augustins et découvrir aussi sur Dis-Leur ! (ci-dessous) les deux nouvelles acquisitions de ce musée…
musée Saint-Raymond
musée Paul-Dupuy avec notamment une exposition virtuelle en partenariat avec le Théâtre du Pavé et de l’événement Molière 2022…
musée Georges-Labit
Muséum de Toulouse
– MATOU (Musée de l’Affiche de Toulouse) Le seul musée consacré à l’affiche publicitaire, en France.

Histoires à écouter et ressources en ligne

La Basilique Saint-Sernin qui a opéré une sélection d’objets remarquables issus soit des expositions permanentes soit des réserves. Et dès ce week-end, le Couvent des Jacobins partagera trois histoires à écouter pour découvrir le monument : Les fabuleuses Histoires au Pied du Palmier, tout en restant actif sur ses réseaux. Le musée Saint-Raymond prépare également des visites virtuelles et met en ligne des coloriages.

La basilique Saint-Sernin dévoile ses trésors… Photo D.-R.

On peut aussi bénéficier gratuitement d’un accès aux nombreuses ressources en ligne en remplissant le formulaire disponible sur le site des bibliothèques de Toulouse. Le service d’inscription est disponible de 9h à 19h : un temps minimum de 30 minutes est à prévoir pour l’activation du lien.

Les sciences mobilisées

La culture scientifique se mobilise aussi avec les versions en ligne du Quai des savoirs, de la Cité de l’espace ou de L’Envol des pionniers… Podcasts pour explorer les coulisses du Quai des Savoirs, écouter les scientifiques, les artistes et les médiateurs sur des sujets tels que “IA et musique”, “Design et science”, ou encore “L’alimentation du futur”. Une douzaine d’épisodes sont disponibles et dans chaque émission, les chroniques “vu sur le web” et “la playlist” font découvrir des livres, BD, vidéos… On peut aussi visionner des conférences sur la chaîne Youtube du Quai des savoirs, partager la veille scientifique et culturelle et des photos sur les réseaux sociaux.

L’expo lune, image d’archive. © Cité de l’espace Manuel HUYNH

La Cité de l’espace propose d’ores et déjà des activités ludiques de confinement à l’image d’un “astronaute chez soi”, avec un jeu de mémoire qui convient aux enfants et les conseils de Thomas Pesquet qui connaît particulièrement bien le sujet ! On peut aussi partager sur instagram ses expériences de “confinement spatial”.

Côté Archives municipales, le portail Urban hist met toujours des milliers de fiches (édifices, objets mobiliers, cadastres anciens, vues aériennes, photographies anciennes, cartes thématiques, parcours de découverts, etc.) à la disposition de tous. On peut accéder à distance, et 24h / 24 h aux ressources numériques telles que les recherches généalogiques, les contenus pédagogiques, des documents administratifs et des dossiers thématiques. Un très important fonds photographique est disponible également : photos de Jean Dieuzaide, photos de la ville…

Orchestre national du Capitole et Maîtrise de Toulouse

Pour les mélomanes et tous ceux qui auraient envie de découvrir, on peut retrouver en accès gratuit sur Medici.tv le concert de l’Orchestre national du Capitole enregistré le 6 mars 2018 à la Philharmonie de Paris. Au programme : la Symphonie n°12 de Chostakovitch, dirigée par Tugan Sokhiev. Ce concert sera disponible jusqu’au 30 avril. Le Conservatoire propose également de visionner des extraits de la Maîtrise de Toulouse dirigée par Mark Opstad.

Enfin, Le Metronum prépare des playlists et une chaîne Youtube pour danser, conjuguer activité physique en intérieur et plaisir de se distraire. Des initiatives d’offre et de partage de contenus fleurissent dans les établissements culturels, par ailleurs : La Cave poésie, la Halle de la Machine, Break in school…

Philippe MOURET

Des liens en plus :
https://www.bibliotheque.toulouse.fr /
http://2000ans2000images.toulouse.fr/fr/search-notice
https://www.quaidessavoirs.fr/-/podcasts-quai-des-savoirs
https://www.urban-hist.toulouse.fr/
https://www.archives.toulouse.fr/
https://www.medici.tv/fr/concerts/tugan-sokhiev-shostakovich-symphony-12/

Musée des Augustins : Deux acquisitions

Né à Bailleul dans une famille modeste, Henri Deturck (Baillleul, 1858 – Coutances, 1898) suivit l’enseignement de l’École des Beaux-Arts de Lille grâce à une bourse de sa ville natale puis il fut l’élève de Cabanel à Paris. Il devint professeur de dessin à Coutances où il passa l’essentiel de sa vie.

Tête d’étude, huile sur toile, 53 x 50 cm

Ce qu’en dit le catalogue : Parmi les rares tableaux connus de Deturck, dominent paysages, intérieurs d’église, scènes de genre campagnardes et représentations de métiers. Son inspiration le rattache à la peinture sociale plutôt rurale d’un Jules Breton. Sa technique artistique, toute en empâtements, s’inscrit aussi dans ce genre rustique.

Mi-philosophe antique mi-vagabond, le modèle incarne une forme de sagesse populaire. En dépit de son attitude, il ne peut s’agir d’un clochard mort croqué à la morgue car le sang afflue aux joues et l’expression est vigoureuse. L’auréole et la signature, tout à fait autographe, ont été ajoutées dans une phase ultérieure. Était-ce pour donner une respectabilité à ce qui n’aurait été qu’une tête de misérable avant son passage au Salon de 1895 ou une onction de sacré pour un collectionneur ? Nous ne le saurons sans doute jamais.

Le peintre a su à merveille détacher sa figure de manière presque violente sur un fond neutre. Le tissu de l’appuie‐tête est brossé d’un faire large et rapide qui le rend presque indéchiffrable. Pour le rendu de la carnation et des pilosités, le pinceau du peintre ralentit et gagne en fluidité. Il traduit avec force le teint cuivré, tanné par l’existence et l’énergie vitale qui palpite malgré une apparente sérénité.

L’achat de ce tableau par la Ville de Toulouse a bénéficié d’une participation financière du FRAM Occitanie (Fond Régional d’Acquisition pour les musées) à hauteur de 50%.

Charles-Abraham Chasselat (Paris, 17821843), élève de son père Pierre, miniaturiste puis de François Vincent, fut essentiellement graveur. Il fut l’illustrateur fécond de nombreuses œuvres littéraires contemporaines ou non, Atala de Chateaubriand, Corinne de Madame de Staël, Les Mille et une nuits. Nommé dessinateur des fêtes et cérémonies de la Couronne à la Restauration, il officia à l’occasion des obsèques de Louis XVIII et du couronnement de Charles X. Il fut également directeur de l’atelier de gravure de l’École des Beaux-Arts de Paris. Ses dessins sont conservés au Louvre. Son activité de peintre est attestée par ses participations au Salon de 1812 à 1842.

Le Repos de Bélisaire, huile sur toile, 61,5 x 52 cm

Ce qu’en dit le catalogue : Le Repos de Bélisaire marque les débuts de Charles-Abraham Chasselat au Salon. Son œuvre passa quelque peu inaperçue au milieu des tableaux célèbres réunis à l’occasion de cet évènement majeur. Il s’agit pourtant d’une invention singulièrement poétique et originale. À la manière de Chaudet dans sa sculpture du Salon de 1791, Chasselat s’est concentré sur le thème du repos du vieux guerrier accompagné par un enfant également endormi.

L’illustration d’un acte de vertu si présente dans les traitements célèbres de ce thème par Durameau, Vincent, Peyron et David cède ici la place à une scène douce et intimiste. Le choix d’une représentation en extérieur dans un édifice antique en ruines renforce le sens de méditation sur une grandeur passée.

À la différence des prestigieux exemples antérieurs à la Révolution, Chasselat choisit une lumière naturelle dorée qui souligne la délicatesse des traits du noble vieillard et du bel enfant. Le manteau vert du vieux général est une belle invention qui se détache des couleurs habituelles de cette école.

L’achat de ce tableau par la Ville de Toulouse a bénéficié d’une participation financière du FRAM Occitanie (Fond Régional d’Acquisition pour les musées) à hauteur de 50%.

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