Alimentation : Bien manger “doit être une ambition collective”

L'Occitanie mobilisée pour le "bien manger"...

L’alimentation est devenue un “véritable en jeu de société” qu’il est urgent de traiter, en particulier auprès des plus jeunes…

Le préfet de région a récemment réuni le comité régional de l’alimentation, à l’Ensat de Toulouse-Auzeville, pour échanger sur la politique publique sur ce sujet en Occitanie. Ce comité réunit les services de l’État, les collectivités territoriales, les chambres d’agriculture, les fédérations représentatives de la production agricole, de la transformation et du commerce alimentaire, les établissements d’enseignement agricole, les associations œuvrant dans le domaine de l’éducation, de l’aide alimentaire, les associations de consommateurs, de parents d’élèves et les centres de recherche.

Les organisateurs ont défini plusieurs points forts pour expliquer l’urgence d’une réflexion approfondie sur ce thème. “Parce que c’est dès le plus jeune âge que s’acquièrent les bonnes habitudes alimentaires… Parce que le lien entre alimentation et bien-être est indéniable… Parce que notre modèle alimentaire est l’un des moteurs les plus dynamiques de notre économie régionale… Parce que le gaspillage alimentaire est un défi auquel il faut répondre… Parce que la sécurité alimentaire doit être assurée pour tous… Parce que la synergie des acteurs est indispensable à l’ancrage territorial de l’alimentation…” Un joli nombre de bonnes raisons, en effet !

De très nombreuses initiatives en Occitanie

Cette journée de débats et de réflexion a également été l’occasion d’établir un inventaire de toutes les initiatives (nombreuses) dans ce domaine en Occitanie. Ainsi la plateforme Terroirs Ariège Pyrénées qui permet de faciliter l’approvisionnement en produits locaux de la restauration hors foyer en Ariège et notamment de la restauration collective. Ou la Sica (Société d’intérêt collectif agricole)  Les Ateliers Rénova qui rassemble 45 producteurs autour d’un atelier collectif de transformation de fruits et légumes (jus, confitures, soupes, conserves) et d’un point de vente.

Les élèves composent leur entrée selon leur goût. Îlot présentant des carottes râpées, du poireau en salade, des bouchons aux légumes et des friands.

Les collectivités ne sont d’ailleurs pas en reste, telle la municipalité de Castelnaudary qui s’est lancée dans un PAT (Projet alimentaire territorial). Son objectif : Impulser la relocalisation de l’alimentation dans la commune en accompagnant le développement de filières locales liées au patrimoine alimentaire et en sensibilisant à une alimentation saine et équilibrée et aux modes de consommation responsables, les jeunes, les seniors, les personnes démunies, les diabétiques et le grand public…

En Aveyron, la Draaf (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) Occitanie soutient depuis novembre 2016 un projet du Lycée agricole de Rodez-Laroque qui développe une expérimentation de l’engraissement de broutards mâles et femelles de race pure Aubrac prévu sur deux ans. Il s’agit notamment de trouver la durée d’élevage minimale pour obtenir un produit économiquement rentable et qualitativement bon en circuit de commercialisation de proximité.

Autre département, autre exemple… Le département du Gard a ouvert en 2012 la première unité de conditionnement de légumes (UCL) intégrée du département. L’objectif de cette structure est d’en finir avec les légumes en conserve et surgelés dans les assiettes des collégiens gardois. Les cuisiniers des collèges gardois peuvent grâce à ce dispositif recevoir des légumes frais, prêts à l’emploi qui ont été lavés, désinfectés et épluchés grâce à cette légumerie… Etc, etc

Education à l’alimentation, lutte contre le gaspillage, développement des circuits de proximité, meilleure gestion… Tous ces thèmes ont été abordés à Toulouse, pour dresser un état des lieux, mais aussi dans le but de favoriser l’émergence de nouveaux projets. Pour manger bien et mieux en Occitanie.

Philippe MOURET