L’association “Action Femmes Grand Sud” a réalisé une enquête auprès de 500 femmes de plus de 45 ans, à Toulouse, Albi et Montpellier. Cette enquête révèle le portrait-robot de la femme de plus de 45 ans en Occitanie, en recherche d’emploi ou en création d’entreprise et analyse leurs atouts, les freins perçus pendant la recherche d’emploi, leurs suggestions pour soutenir l’emploi des femmes seniors…

En Occitanie, comme ailleurs, les femmes sont plus nombreuses que les hommes (respectivement 51,7 % et 48,3 %) et la région comptait 3 088 000 femmes en 2020. Les femmes et les hommes ont des parcours scolaires bien distincts, notamment parce que les choix d’orientation éloignent les femmes des filières scientifiques et techniques, constate l’Insee. Des chiffres évocateurs, au moment de la Journée internationale pour les droits des femmes.

Selon l’étude Vécu et ressenti en matière de sécurité du ministère de l’Intérieur, les plus jeunes déclarent plus souvent que l’ensemble de la population se sentir en insécurité dans leur quartier. Et où l’on apprend que les femmes se disent plus inquiètes que les hommes d’être victimes d’une agression sexuelle. L’étude vise à livrer un état des lieux aussi fiable que possible, en mesurant l’état réel des infractions dont sont victimes les Français.

Certes, les métiers se féminisent à l'envi. Mais les femmes ne représentent que 12 % des chefs d'entreprise, selon une étude de la BPI-Lab. Du coup, à l'image de la FCE ou de Exc'elles, réseaux et collectifs se multiplient pour rendre les femmes plus visibles. D'une "sensibilité différente", les femmes "osent demander de l'aide" et gèrent l'entreprise "de façon prudente".

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Décrypter la mécanique de la violence conjugale est au coeur de la démarche, comme l’explique l’élue régionale Nadia Bakiri, alors que l’on enregistre un record de faits en France : 244 000 en 2022 (+ 15 %). Montpellier s’intéresse à cette initiative organisée par la Région Occitanie qui réfléchit à un observatoire régional.

À Mèze (Hérault), l’élue à l’égalité homme-femme propose lors de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes une initiation gratuite à cette discipline mi-self-défense mi sport de combat. “Pour acquérir davantage de confiance en soi”, dit Delphine Aknin. Pour le pionnier de ce sport en France, Richard Douieb, fondateur de la Fédération européenne, “si on veut se préparer à affronter quelqu’un qui vous attaque dans un combat réel, c’est le meilleur sport”. Les femmes représentent 25 % des licenciés.

Le “Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science” récompense chaque année les scientifiques les plus prometteuses, qui se voient attribuer une dotation qui les aidera à poursuivre leurs travaux de recherche. 35 jeunes brillantes chercheuses, doctorantes et post-doctorantes, sont récompensées cette année, dont plusieurs en Occitanie.

Ce n’est pas un gadget. Et c’est une première en France : un concours d’éloquence est lancé par le rectorat de Montpellier auprès de toutes les femmes fonctionnaires, de l’Education nationale, des hôpitaux ou des collectivités. Pour leur donner l’élan de briser un plafond de verre et rejoindre les hommes dans leur progression professionnelle. sous le haut patronage du ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye.

Pour la première fois, en même temps, des femmes deviennent Première ministre et présidente de l’Assemblée nationale. Dans les agglomérations, c’est morne plaine. En Occitanie, il n’y a que 12 présidentes sur 156 EPCI ! “Et c’est pourtant là que s’exerce le vrai pouvoir !”, secoue la présidente nationale d’Elles Aussi, réseau associatif qui organise le 6 juillet les 1er Mariannes de la parité, à Toulouse, pour récompenser les agglos les plus vertueuses. Et qui milite pour changer la loi.

En 2019 en Occitanie, “les femmes sont peu nombreuses” dans les fonctions à responsabilités, dans le privé comme dans le public, constate l’Insee. L’accès des femmes à ces fonctions progresse néanmoins avec la législation et l’arrivée des jeunes générations. Pour Hervé Le Grand, “C’est une situation très structurelle qui évolue très lentement dans la société”.

Il suffira de prononcer le mot “Maguelone” en entrant dans une boutique du dispositif mis en place hier à Montpellier pour que le commerçant appelle les secours, si besoin. Il s’agit de lutter contre le harcèlement de rue et le sentiment d’insécurité. Nîmes avait été la première ville d’Occitanie à mettre en place il y a un an le sien, Angela, dont les résultats sont jugés “très positifs”.

Huit femmes sur 10 ne se sentent pas légitimes dans les situations professionnelles. C’est à ce moment que le syndrome de l’imposteur entre en jeu : manque de confiance en soi, sensation de ne pas mériter son succès ou de ne pas être à sa place. Une toulousaine, Roxane Régnier, et son équipe proposent un accompagnement digital inédit, afin de briser ce cercle vicieux.

Créées par Manuella Parra, les secondes – gratuites – Rencontres franco-espagnoles se tiennent à Montpellier du 30 novembre au 4 décembre. Le thème : Femmes espagnoles en résistance, femmes libres et engagées en France. “Ces femmes, qui se sont exilées en Occitanie, ont continué à se battre, dans des conditions terribles, contre le fascisme et se sont impliquées dans des mouvements de manière importante. On bénéficie de leur puissance et on ne s’en rend même pas compte…” Hommage salvateur dans le climat politique actuel.

L’étude annuelle, toujours très attendue encore davantage cette année dans le contexte de la crise sanitaire, montre une baisse historique même si c’est toujours trop. En Occitanie, le département de la Haute-Garonne se démarque avec quatre victimes recensées. Fondatrice de #Noustoutes, Caroline de Haas revendique : “Les moyens pour appliquer les annonces sont en réalité les grands absents des déclarations. Et sans moyens, il n’y aura pas de changement majeur.”