Surveillant 24h sur 24h notre espace maritime, jusqu’à faire face à des menaces prégnantes, y compris de terrorisme, les 19 sémaphores de Méditerranée et de Corse voient leurs missions élargies (protection de l’environnement, découvertes archéologiques, grande plaisance…) Et même si rien ne vaut la pupille d’un jeune marin rompu à l’observation, les sémaphores ont besoin de technologies pour mieux détecter les “signaux faibles”. Le point avec le capitaine de frégate Jacky Loro, responsable de la chaîne sémaphorique de Méditerranée.

En France, la surpêche touche encore 20 % des poissons débarqués. En Méditerranée, cela n’excède pas 10 % des 18 000 tonnes pêchées mais avec un biais énorme : même pris en compte, 54 % des tonnages ne sont pas évaluables, dont le poulpe, le maquereau et la dorade royale “difficiles à suivre”, dit l’Ifremer dans son rapport annuel.

Jusqu'au 26 avril, la Commission nationale du débat public (CNDP) organise un débat d’ampleur nationale concernant l’avenir de la mer et du littoral sur les quatre façades maritimes de France métropolitaine. Chacun est invité à s'exprimer sur les choix stratégiques importants qui en découleront à propos de la protection de l’environnement marin, le développement de l’éolien en mer, l’évolution des activités maritimes et leur cohabitation, etc.

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Le “Département 66” conduira la délégation du village catalan, du 26 mars au 1er avril, avec la Fédération des Associations Catalanes et Occitanes des Traditions d’Étang et de Mer (qui regroupe 23 associations), l’agence de développement touristique et des loisirs des Pyrénées-Orientales et l’association des Ports de caractère (Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-mer et Cerbère) .

Son image joliment rosée est indissociable du delta de la Camargue au même titre que les endémiques cheval blanc et le taureau noir. La Tour du Valat, institut de recherche, renouvèle son opération. Depuis 2020, il y a eu 3 500 “parrains”, de quoi financer la recherche sur ce mystérieux et emblématique oiseau. “Ces parrainages ne sont pas que des actes de militantisme ou juste pour la bonne cause. Cela crée une émotion…”, souligne le naturaliste Jean Jalbert, directeur général de la Tour du Valat.

Spectacles, rencontres littéraires, ciné… pour dire, au plus près du terrain, que la Méditerranée et, au-delà, climat et environnement sont en danger et qu’il y a une vraie nécessité d’action. Ça se déroule ce week end à Elne (qui possède une plage…!), dans les Pyrénées-Orientales, qui éprouve le réchauffement climatique et sa sécheresse historique.

Depuis 2017, le crabe bleu est de plus en plus présent sur les côtes françaises de Méditerranée. Pour étudier son cycle biologique et limiter son expansion, le Parc naturel marin du golfe du Lion a mis en place un suivi de cette espèce non indigène. La lagune de Canet (Pyrénées-Orientales) est envahie et il pourrait bientôt menacer les activités sur l’étang de Thau (Hérault).

Le vent, source d’énergie et de… polémiques inépuisables. Du Moulin de Daudet à l’actuelle la dépression météo Patricia, la tramontane nous arrose continument de sa surpuissance. Cela a de quoi ajouter de l’eau au moulin. Les contempteurs s’opposent, toujours nombreux, à la création d’éoliennes en Méditerranée,  d’ici dix ans, de… 250 mètres de haut ! Le compte rendu de la dernière réunion publique sur ce sujet, en juillet, à Marseille montre une nouvelle fois l’ampleur de l’émoi.

Cette année, bien des espèces marines ont été observées très à la côte de la région Occitanie ! Requins, raies, tortues marines, poissons, dauphins, méduses… : 2023 est décidément un bon cru pour voir de près quelques espèces marines singulières, comme nous l’explique dans sa chronique Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur du milieu marin d’Agde. 

À ce rythme, ce sera bientôt une colonie ! La nuit dernière, préfecture et tous les organismes spécialisés l’ont confirmé : une nouvelle ponte de tortue caouanne a eu lieu sur le lido de Sète, soit cinq cette année dont deux en Occitanie. Ce qui était jusqu’ici de l’ordre de l’exceptionnel, devient un début d’habitude, même si la magie opère toujours !

L’Ifremer propose aux pratiquants, sétois dans un premier temps – Sète est test – de se compter grâce à son application, Catch Machine. “Il s’agit d’anticiper” sur l’avenir de la ressource en zone côtière. De quoi, aussi, préparer les esprits : l’UE aimerait que, d’ici 2028, la déclaration des pêcheurs devienne obligatoire suivie peut-être de celle des captures. La liberté de pêcher, sans en rendre compte à personne, vit peut-être ses dernières années… 

Permettre à des enfants à mobilité réduite d’assouvir ensemble leur passion : c’est la mission que s’est donnée une petite association de Bessan, Fishing Thérapy. Créée à l’origine par un papa pour aider son fils, Tiago, à sortir de l’isolement, elle grandit et a besoin de dons et de sponsors pour donner du plaisir à des gosses malades via la pratique de la pêche.

Depuis les premiers hameçons, il y a 15 000 ans, l’homme n’a eu de cesse d’améliorer ses engins… jusqu’à la surpêche. Aujourd’hui, explique le spécialiste Didier Gascuel, il faut changer de paradigme en tenant compte de tout l’écosystème : pêcher le poisson quand il est adulte ; sélectionner davantage les espèces ou mieux protéger les fonds marins… Cela s’appelle la pêchécologie, néologisme qui marie écologie et économie halieutique. Il explique aussi pourquoi les aires marines protégées ne le sont pas. Sans parler de l’aquaculture…

Hier, à Toulouse, Pere Aragonès, président de la Generalitat de Catalogne, a succédé à Carole Delga à la tête de l'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée. Le but de cette instance qui réunit 15 millions d'habitants : devenir un territoire pilote résilient, notamment dans la lutte contre le réchauffement et peser auprès de l'Europe pour qu'au niveau de la Méditerranée soient pris en compte des défis majeurs.

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Créé il y a juste 20 ans, le CESTMed, l’un des rares centres de soins des tortues marines, inaugurait ce mardi ses nouveaux locaux agrandis qui vont également lui permettre de franchir un cap : aller au-delà de la trentaine de tortues Caouanne accueillies chaque année. C’est un outil indispensable pour cet animal qui bénéficie d’un grand capital sympathie. Symbole de la défense de la biodiversité, la Caouanne est par ailleurs un indicateur de la santé de la Méditerranée.