Avètz dich Villers-Cotterêts ? Le 30 octobre le président a inauguré la Cité internationale de la langue française comme si Occitan, Corse, Basque, Catalan, Alsacien, etc., n’existaient pas, explique dans sa chronique occitane Miquelà Stenta, ex-professeure d’occitan à l’université Paul-Valéry et présidente du Cercle occitan de Sète…

“Ce n’est pas un acte d’autonomie ou indépendantiste” : le maire d’Elne, dans les P.-O. ne comprend pas que le préfet ait déféré sa commune ainsi que deux autres devant le tribunal administratif de Montpellier le 18 avril parce qu’elles ont osé donner la possibilité aux élus de présenter leurs projets en catalan avec, pourtant, une traduction immédiate en français. Évidemment très attendu, le jugement donnera l’image de la place donnée aux langues minoritaires.

À l’occasion de sa venue ce vendredi 13 janvier, à la Médiathèque de Sète, à 18 heures, invité par le Cercle Occitan, le spécialiste des langues régionales, Michel Feltin-Palas, rédacteur en chef à l’Express et auteur d’un livre remarqué Sauvons les Langues régionales, explique l’intérêt majeur à conserver cette “richesse culturelle”.

Aujourd’hui, les programmes scolaires ne laissent quasiment aucune place aux œuvres des auteurs écrivant en breton, en corse, en basque, en créole ou… en occitan ! Une pétition circule pour demander au ministère de l’Education nationale “d’enrichir ses programmes pour faire enfin une place, au côté des littératures en français, aux autres littératures de France.”

Une large concertation de mai au 30 septembre, des propositions et un plan ambitieux de 4 M€ soumis au vote en décembre : dans une interview à Dis-Leur !, Benjamin Assié en explique l’architecture. Elle se base sur trois enjeux majeurs : davantage de visibilité ; davantage de pratique en multipliant les occasions d’usage, lors de pratiques culturelles, sportives ; et lever les blocages liés à “la méconnaissance” des langues du territoire.

Comme le dit dans sa chronique,Michèle Stenta, ex-prof d’occitan à l’université de Montpellier, et présidente du Cercle Occitan de Sète, l’estiu es occitan ! Pour les curieux, les abonnés, les ignorants, les pefectionnistes, les fidèles, bref, tous ceux et celles qui, vivant en Occitanie ou la visitant, les occasions ne manquent pas, l’été, d’aller plus loin dans la langue et la culture occitanes. L’été 2022 a répondu à leurs attentes. Cochez votre calendrier pour l’été 2023 !

La Felco, Fédération nationale des enseignants et culture d’Oc, engagée depuis trois ans au sein du collectif national Pour que vivent nos langues, qui milite pour une meilleure reconnaissance des langues régionales, publie une carte interactive mise à jour en temps réel sur la position des candidats à la députation. Avec une série de questions à même de comprendre leur positionnement. Une première.

Par 247 voix pour (76 contre), les députés ont adopté à une large majorité la proposition de loi Molac relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion. Plusieurs dispositions concernent l’enseignement, notamment la possibilité de dispenser un enseignement immersif des langues régionales dans l’enseignement public.

Reprise dans la niche parlementaire du groupe Ecologiste-Solidarité et Territoires, la proposition de loi sur les langues régionales du député breton Paul Molac, et initialement inscrite à l’Assemblée nationale par son groupe “Libertés et Territoires” a été adoptée le 10 décembre par les Sénateurs… Affaire à suivre.