Dossier : Néo-paysans, graine de révolution

Diplôme d'école de commerce en poche, Valentin Suchet a repris la ferme de son grand-père. A la fois ferme d'alpage où l'on fabrique des tommes à l'ancienne et restaurant de spécialités savoyardes, Chez Pépé Nicolas, un exemple réussi de néo-éleveur. Photo : Olivier SCHLAMA

Entretiens et analyses. Dis-leur ! décrypte pour vous le phénomène des néo-paysans qui prend de plus en plus d’ampleur. En 50 ans, le nombre d’agriculteurs a chuté considérablement. Le monde agricole se débat dans la crise. A cela, s’ajoutent le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, la pollution. Le modèle d’agriculture intensive a atteint ses limites. A l’autre bout du spectre de la société, des milliers de trentenaires tournent le dos à la ville dont le modèle de vie les épuise et les démotive. Certes, pendant des siècles, les gens de la ville ont méprisé ceux de la campagne. Mais la ville ne fait plus rêver. Sans ancrage familial dans la paysannerie, ces urbains s’installent aux quatre coins de France pour tenter l’aventure de la terre nourricière. Ce sont les néo-paysans. La rédaction de Dis-leur ! s’est mobilisée alors que durant les vacances d’été vous avez pu croiser, en alpages ou en plaine, les destinées passionnantes de ces nouveaux audacieux de la terre.

Ils ont souvent fait des études supérieures et quittent leur open space pour le maraîchage, l’élevage… Ils apportent un bol d’oxygène inespéré, ferment d’une nouvelle façon de travailler la terre, pleine d’espoir. Mieux, ces “néo” ne sont plus seulement producteurs. Ils innovent et veulent capter le consommateur avide de nourriture saine, de circuits courts et de ventes à la ferme. Ils pourraient bien être l’avant-garde d’une révolution. L’amorce d’un mouvement de fond. Les Français y sont prêts qui veulent vivre plus longtemps, sans être malades et comptent sur ces néo-agriculteurs pour ne pas attraper le cancer à la fourchette.

Dans ce dossier, vous trouverez un entretien exclusif avec Christiane Lambert, présidente de la FNSEA (https://dis-leur.fr/presidente-de-fnsea-neo-paysans-bienfait/), principal syndicat agricole français, ; les exemples d’une ferme innovante au marketing payant, d’un paysan-boulanger venu de Sup de Co, (https://dis-leur.fr/champ-de-ble-four-bonne-recette-dun-vrai-paysan-boulanger/) celui d’une ex-contrôleuse de gestion devenue vigneronne, (https://dis-leur.fr/reconversion-controle-de-gestion-domaine-viticole/) le regard aiguisé sur les bouleversements de l’agriculture de demain d’un sociologue Toulousain (https://dis-leur.fr/sociologue-phenomene-repond-a-vraie-demande/) etc. La rédaction s’est mobilisée alors que durant les vacances d’été vous avez pu croiser, en alpages ou en plaine, les destinées passionnantes de ces nouveaux audacieux de la terre. Sur le chemin, nous avons rencontré en Savoie “Chez Pépé Nicolas” qui a su rendre l’authenticité payante (https://dis-leur.fr/pepe-nicolas-lauthenticite-payante/) et plusieurs acteurs du monde agricole en Occitanie où le nombre des demandes d’installations explose : https://dis-leur.fr/occitanie-demandes-soutenues-dinstallations/