Exodus : L’été 1947 à Sète, un petit tour et puis s’en vont

Les coureurs du Tour de France traversent Sète... Image Ina

L’été 1947 reste d’abord, dans les mémoires, comme celui d’une exceptionnelle canicule. Au point que l’on ne manque pas, encore aujourd’hui d’y faire référence lorsqu’une vague de chaleur étouffe la France. Sondés par l’Ifop, les Français sont une large majorité (63 %) à ne pas craindre qu’il y ait une nouvelle guerre. En ce mois de juillet 1947, ils sont plutôt préoccupés par… le classement du Tour de France cycliste.

Le Tour de France quitte Sète et file vers Carcassonne. Image Ina

Les Sétois guettent d’ailleurs les coureurs de la Grande Boucle avec enthousiasme car c’est la première fois que l’épreuve se déroule depuis 1939. Et en ce 10 juillet, tandis que se joue le destin de tout un peuple, c’est d’abord sur le bord des routes et sur les quais de la ville traversée par la 13e étape (Montpellier-Carcassonne) que se libère l’enthousiasme populaire. Pour la (petite) histoire, c’est le Français Jean Robic qui remportera ce premier Tour de France de l’après-guerre, sans avoir jamais porté le maillot jaune tout au long de l’épreuve… Le même jour, c’est une page de la Grande Histoire qui se joue à quelques mètres de là, aux abords du môle Saint-Louis.

Philippe MOURET